Syndrome de Calimero : ces personnes qui se lamentent tout le temps

Publié le 03/02/2023 par Solène V , Mis à jour le 06/02/2023 par Solène V
Le syndrome de Calimero, ou l'art de se plaindre à longueur de journée… D'où vient-il ? Et surtout, comment s'en défaire ? On t'explique tout !
Syndrome de Calimero
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Le syndrome de Calimero, qu’est-ce que c’est exactement ? Il désigne les personnes qui passent leur temps à se lamenter, quelles que soient les raisons. Ce syndrome peut survenir aussi bien dans le cadre familial, qu’amical ou encore professionnel. Il s’agit d’ailleurs d’un comportement pouvant être bien difficile à supporter pour leur entourage. Mais comment se manifeste ce syndrome ? Quelles sont les causes et surtout, comment s’en sortir ? Voici tout ce que tu dois savoir sur cette attitude néfaste et négative, pouvant être très handicapante au quotidien.

C’est quoi le syndrome de Calimero ?

Saverio Tomasella, docteur en psychopathologie et auteur de Le Syndrome de Calimero, a donné quelques explications à Cosmopolitan, concernant ce trouble. « Le syndrome de Calimero désigne la tendance à se plaindre, c’est-à-dire à communiquer par la plainte », affirme-t-il. Autrement dit, il s’agit du besoin compulsif de crier sur tous les toits ce qui ne va pas dans ta vie. Tout le monde se plaint au quotidien : météo désastreuse, transports en commun blindés, cours difficiles, collègues de travail oppressants… il existe 1001 raisons pour lesquelles nous nous lamentons. Mais les personnes atteintes du syndrome de Calimero sont d’éternels plaintifs, qui ne communiquent que par ce biais.

Saverio Tomasella explique que la plainte peut parfois être plus profonde et néfaste qu’il n’y paraît. Laissant place à un cercle vicieux qui doit être déconstruit au plus vite. « Quand il s’agit soit d’un problème ancien qu’on ressasse, soit d’une façon d’être qui est de râler, la plainte est néfaste ». Ainsi, le syndrome de Calimero se développe chez les personnes qui voient constamment tout en noir et n’arrivent pas à intégrer des pensées positives dans leur quotidien.

D’où vient le syndrome de Calimero ?

Le terme « syndrome de Calimero », provient directement du personnage de fiction du même nom, un petit oisillon malchanceux. Personnage de dessin animé italien, il a été inventé en 1962, jusqu’à devenir très populaire, même encore de nos jours. Petit poussin charmant et attachant, mais très malchanceux, sa devise est : « C’est vraiment trop injuste ». C’est donc de lui que vient le nom de ce trouble. Pour cause, Calimero se plaint sans arrêt, exactement comme les personnes qui sont atteintes du syndrome.

Comment l’identifier ?

Dans la plainte propre au syndrome de Calimero, il y a une certaine volonté de s’exprimer. Il s’agit d’un moyen de verbaliser son ressenti et de se soulager de sa souffrance intérieure. Si ces lamentations s’installent dans la durée, alors cela signifie que tu es probablement atteint(e) de ce trouble. Autre signe d’identification du syndrome de Calimero : le fait de ressortir une injustice passée au grand jour. Ainsi, tu auras tendance à demander une attention bien plus soutenue que les autres, pour inconsciemment, justifier tes plaintes. En d’autres termes, tu as envie qu’on te plaigne pour tout ce que tu subis ! Enfin, les personnes atteintes de ce syndrome ont tendance à adopter un masque social. Le but ? Eviter de parler de leurs réelles souffrances en évoquant simplement des « broutilles » du quotidien. Sans compter qu’elles auront également une forte tendance à se victimiser pour obtenir l’attention dont elles ont désespérément besoin.

Les raisons derrière le syndrome de Calimero

Les causes et origines du syndrome de Calimero sont multiples. Bien qu’il touche aussi bien les hommes que les femmes, les raisons varient d’un individu à l’autre. Saverio Tomasella indique à Cosmopolitan : « On se cache derrière la plainte plutôt que d’être soi-même, oser exprimer qui on est, ce qu’on ressent vraiment. C’est un peu une facilité, comme parler de la pluie et du beau temps parce que ça met une sorte d’écran entre soi et les autres ». Autrement dit, une personne atteinte du syndrome de Calimero pourrait bien avoir un mal-être plus profond si l’on creuse un peu. Comme l’indique, le psychanalyste, ces personnes souffrent vraiment en réalité. Et le fait de constamment se plaindre serait un moyen d’exprimer leur douleur, de manière consciente ou non. Pour d’autres personnes atteintes de ce syndrome, cela peut relever d’un sentiment d’injustice.

Comment s’en sortir ?

Si tu penses être toi-même atteint(e) du syndrome de Calimero, alors tu te demandes probablement comment t’en défaire. Tu peux, dans un premier temps, essayer de remplacer tes plaintes et jérémiades incessantes par de l’expression descriptive. Le but ? Eviter de constamment t’apitoyer sur ton sort. Le psychanalyste recommande également de privilégier l’action. Tu peux aussi remplacer ces plaintes par toute autre activité permettant de soulager ton esprit. Notamment l’écriture, le sport, la méditation… ou d’autres activités qui contribuent à ton bien-être. Mais ce n’est pas tout ! Une thérapie avec un professionnel peut également être très utile et bénéfique. Cela permet notamment de trouver l’origine du problème, et de le traiter en profondeur.