Harcèlement scolaire : comment aider un(e) camarade victime ?

En France, on estime à environ 800 000 ou 1 million d’élèves harcelés dans les établissements scolaires, soit 6 à 10% d’entre eux. Un chiffre colossal et alarmant. Ecole primaire, collège, lycée, université… les lieux sont nombreux et le fléau persiste. C’est pourquoi il est urgent d’y remédier et de trouver des solutions pour venir en aide aux victimes, qui en souffrent au quotidien. Car rappelons-le, les conséquences sont nombreuses, néfastes et parfois fatales. Tu es témoin de harcèlement dans ton établissement scolaire ? Voici tout ce que tu dois savoir sur ce phénomène violent. Et surtout, comment aider tes camarades victimes.

Le harcèlement scolaire, qu’est-ce que c’est ?

Le gouvernement définit le harcèlement par des violences répétées pouvant être physiques, psychologiques ou verbales en milieu scolaire. Cette violence en question est alors faite à l’encontre d’un(e) camarade de classe, généralement en groupe. C’est d’ailleurs ce qu’on appelle l’effet de masse. La victime se retrouve alors seule contre tous, en grande difficulté pour se défendre. Menaces, insultes, coups, moqueries… le harcèlement scolaire peut prendre différentes formes mais n’en demeure pas moins néfaste. D’autant qu’avec la montée en puissance des réseaux sociaux, le harcèlement peut rapidement devenir viral, virtuel et constant. C’est ce qu’on appelle le cyber-harcèlement, de plus en plus fréquent en France.

Les conséquences du harcèlement scolaire

Tu l’auras compris, les conséquences du harcèlement scolaire sur la santé physique et mentale sont très lourdes. En voici quelques-unes :

• Absentéisme et décrochage scolaire
• Troubles de la mémoire et de concentration
• Sentiment d’insécurité constant
• Baisse des résultats scolaires
• Isolement social et relationnel
• Phobie scolaire et sociale
• Troubles anxio-dépressifs
• Comportements violents
• Comportements suicidaires
• Etc

En France, selon le ministère de l’Education Nationale, 10% des adolescent avouent subir du harcèlement. Environ 40% font régulièrement face à de la violence sur internet. Enfin, le suicide représente 16% des décès chez les jeunes de 15 à 24 ans. Toutes ces conséquences sont le résultat d’un harcèlement à répétition et peuvent s’avérer dangereuse. Il est donc urgent d’agir.

Comment réagir ?

La lutte contre le harcèlement scolaire passe avant tout par les témoins des victimes. En tant que camarade d’une personne victime, tu as évidemment un rôle à jouer. Aucun enfant ou adolescent ne devrait le subir. La meilleure solution est avant tout d’en parler ! Si tu es témoin de harcèlement scolaire dans ton établissement, tu peux dans un premier temps en discuter avec un adulte. A savoir un parent, à un adulte de ton établissement tels que des maîtresses, des professeurs ou le/la directeur/directrice. Ils se chargeront alors de prendre les mesures nécessaires. Tu peux également en parler avec des amis de confiance, qui eux, pourront en parler à un adulte si tu n’oses pas le faire. Tu l’auras compris, la communication est indispensable en cas de harcèlement scolaire.

Les solutions à éviter

En cas de harcèlement scolaire, il y a quelques éléments à éviter. Certaines réponses ne sont pas bonnes à donner et pourraient empirer la situation. En effet, ne te tente pas de résoudre le problème toi-même ou avec des amis. Ni de te venger. La violence est à bannir dans ce genre de cas. Le but n’étant pas de t’abaisser au niveau des harceleurs, mais bien de trouver des solutions viables et durables.

Numéros pour le harcèlement scolaire

Si tu es témoin de harcèlement scolaire, ou toi-même victime, il existe des numéros d’aide pour tenter de lutter contre ce fléau.

• Le 30 20. Numéro gratuit depuis tous les postes pour signaler des cas de harcèlement scolaire. Le numéro est joignable du lundi au vendredi, sauf jours fériés, de 9h à 20h, et de 9h à 18h le samedi.
• Le 30 18. Numéro gratuit, 100% anonyme et confidentiel, pour l’aide au cyber-harcèlement. Joignable du lundi au vendredi de 9h à 20h, et le samedi de 9h à 18h.