Endométriose : tout savoir sur ce fléau

Publié le 22/12/2022 par Solène V ,
L'endométriose, maladie gynécologique chronique, peut devenir un véritable fléau et très handicapante au quotidien. Mais quels sont les symptômes et les traitements ? Voici tout ce que tu dois savoir.
Endométriose
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L’endométriose touche environ 10% des femmes en âge de procréer en France. Soit 1,5 à 2,5 millions femme. Un chiffre conséquent prouvant bien la propagation de ce fléau, qui reste pourtant encore trop tabou. Mais qu’est-ce que l’endométriose exactement ? Il s’agit d’une maladie gynécologique chronique qui se développe chez la femme. Elle se caractérise par le développement de l’endomètre (muqueuse utérine) en dehors de l’utérus, colonisant ainsi d’autres organes voisins. Comment ça se passe concrètement ? Après l’ovulation, cette muqueuse utérine s’épaissit et se prépare à une éventuelle nidation d’un ovule fécondé. Si absence de fécondation, les règles arrivent. En cas d’endométriose, certaines cellules de l’endomètre migrent en dehors de l’utérus et se déposent sur d’autres organes de l’abdomen. Provoquant ainsi une réaction inflammatoire et formant des lésions et des cicatrices. Tu l’auras compris, l’endométriose est très handicapante au quotidien et peut très souvent s’avérer dangereuse.

Où se trouvent les lésions d’endométriose ?

Si tu souffres d’endométriose, l’endomètre se développe donc en dehors de l’utérus. Mais où se forme-t-il exactement ? Le plus souvent, ce sera sur les ovaires, sur les trompes de Fallope, sur les ligaments soutenant l’utérus ou encore sur la surface extérieure de l’utérus. De façon plus rare, il peut également se former sur les intestins, la vessie ou les reins. Enfin, la situation la plus dangereuse : il arrive parfois que les tissus d’endomètre se forment dans les poumons, les bras ou les cuisses. A savoir, des parties du corps très éloignées de l’utérus. Cependant, ces lésions d’endométriose peuvent se loger dans différents organes et varient d’une femme à l’autre.

Les personnes à risques

Parmi les personnes à risques, on retrouve en particulier une certaine typologie de femmes. Notamment celles en âges de procréer. Mais parmi les femmes les plus à risque , nous retrouvons aussi :

  • Les femmes n’ayant jamais eu d’enfants
  • Les femmes dont l’entourage souffre également d’endométriose (mère, fille, sœur, grand-mère…)
  • Les femmes qui ont eu des menstruations précoces ou qui ont eu un cycle très court
  • Les femmes atteintes d’une malformation de l’utérus, le rendant étroit, ce qui bouleverse le flot menstruel

Les symptômes

L’endométriose est une maladie complexe dont les symptômes sont très variés et diffèrent d’une femme à l’autre. Ce qui la rend d’ailleurs très difficile à diagnostiquer. Cependant, plusieurs d’entre eux sont visibles chez la plupart des femmes souffrant d’endométriose. Parmi eux :

  • Les règles douloureuses
  • Douleurs lors des rapports sexuels
  • Douleurs pelviennes régulières
  • Douleurs ombilicales et/ou abdominales
  • Douleurs lombaires
  • Défécation douloureuses
  • Difficulté à uriner
    Etc…

Les causes

Les causes de l’endométriose sont bien difficiles à déceler. Dans la plupart des cas, on ne peut pas savoir pourquoi les femmes sont atteintes d’endométriose. Cependant, certains facteurs sont à prendre en compte. Qu’ils soient génétiques, mécaniques ou encore hormonaux. Ainsi, parmi ces facteurs nous pouvons observer des anomalies du col utérin, une prédisposition génétique, des lésions hormonales, ou une réponse immunitaire et inflammatoire inadéquat de l’organisme. Tu l’auras compris, l’endométriose est une maladie multifactorielle dont il est compliqué de déterminer les causes tant elle est complexe. Mais ces différents facteurs contextuels doivent être pris en compte pour établir le meilleur diagnostic possible.

Endométriose et infertilité

L’une des plus grosses conséquences de l’endométriose : l’infertilité. Cette maladie gynécologique touche généralement les femmes en âge de procréer et se découvre autour des 25-40 ans. Bien souvent en raison de douleurs anormalement intenses ou de problèmes d’infertilité détectés. Pour cause, 30 à 40% des femmes atteintes d’endométriose sont infertiles. Un chiffre énorme et alarmant, prouvant bien le fléau que peut devenir l’endométriose pour les femmes qui en souffrent. Ainsi, l’infertilité demeure parmi les principaux risques de cette maladie. Sans compter que plus le temps passe, plus l’infertilité peut être compromise à cause de l’endométriose. Cependant, il est possible de tomber enceinte en étant atteinte d’endométriose légère mais le combat sera généralement long et difficile…

Quels traitements contre l’endométriose ?

Il n’existe malheureusement pas de solutions miracle pour guérir de l’endométriose. Cependant, certains traitements peuvent être pris pour diminuer les douleurs liées à la maladie. Dans ce cas là, consulter un professionnel de santé pour choisir le traitement le mieux adapté est indispensable. Pour avoir un petit aperçu, voici quelques solutions possibles :

  • Le traitement hormonal. Le médecin va alors prescrire des médicaments qui provoquent l’arrêt des règles. La suppression des menstruations va alors entraîner la disparition des saignements et atténuer les douleurs et les lésions d’endométriose. Cela peut être la contraception estroprogestative, à savoir une pilule en continu. Ou encore la pose d’un dispositif intra-utérin ou d’un implant sous-cutané.
  • Le traitement chirurgical. En cas d’endométriose, une intervention chirurgicale peut parfois être nécessaire. Elle est alors programmée en concertation avec plusieurs spécialistes de santé. Cette chirurgie complexe n’est pas à prendre à la légère et doit être menée par des chirurgiens experts de l’endométriose ! Après cette intervention, un traitement supplémentaire hormonal pourra également être prescrit si besoin.
  • Une thérapie non-médicamenteuse. Le but ici étant d’améliorer la qualité de vie et de lutter progressivement et doucement contre les douleurs. En complément bien entendu, de la prise en charge médicale. Cette thérapie peut se faire grâce au yoga, à l’hypnose, à l’acupuncture ou encore l’ostéopathie.