Anorgasmie : c’est quoi ce trouble qui empêche les femmes de jouir ?

Publié le 08/03/2023 par Solène V ,
L'anorgasmie touche près d'un quart des femmes dans le monde. Mais qu'est-ce que c'est et comment s'en défaire ? Focus.
Anorgasmie
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L’orgasme est probablement le but ultime à atteindre lors des rapports sexuels. Une destination que nous aimerions tous et toutes toucher du doigt lors de nos parties de jambes en l’air. Du moins, pour une majorité des individus, qu’il s’agisse des hommes ou des femmes. Pourtant, ce n’est pas toujours une tâche facile. En effet, selon une étude Ifop publiée en 2014, environ 7% des femmes n’ont jamais atteint l’orgasme. Et la majorité, soit près de 60%, en ont déjà simulé un. Inquiétant, non ? Pas tant que ça ! Pour cause, l’anorgasmie toucherait un bon nombre de femmes dans le monde. Selon un rapport publié par l’Association Française d’Urologie, près d’une femme sur quatre est touchée par un trouble orgasmique. Mais qu’est-ce que c’est exactement ?

L’anorgasmie, c’est quoi ?

Par définition, l’anorgasmie est l’absence d’orgasme lors des rapports sexuels. Mais il en existe différents degrés. En effet, il ne suffit pas de dire « je n’ai pas eu d’orgasme, donc je suis anorgasmique ». Ce trouble est bien plus complexe. Chez les femmes, l’anorgasmie entraîne une difficulté à jouir ou à prendre davantage de plaisir. Chez les hommes, découle souvent une absence d’éjaculation. Quoi qu’il en soit, on distingue deux types d’anorgasmie :

  • L’anorgasmie primaire. Elle est caractérisée par le fait de ne pas jamais avoir eu d’orgasmes au cours de sa vie. Et ce, malgré le plaisir ressenti lors des rapports sexuels.
  • L’anorgasmie secondaire. Dans ce cas de figure, il se peut que tu aies déjà eu un ou plusieurs orgasmes, mais qu’ils soient très difficiles à atteindre. Le contexte à un rôle très important à jouer dans ce type d’anorgasmie.

D’où vient l’anorgasmie ?

L’anorgasmie peut avoir plusieurs causes. Ses origines sont multiples, varient d’un individu à l’autre et peuvent relever du physique ou du psychologique. Si elles sont psychologiques, elles peuvent remonter à l’enfance, à l’éducation, ou à un manque d’initiation au plaisir. Mais le stress, l’angoisse et la fatigue peuvent également être les déclencheurs dans le cas d’une anorgasmie ponctuelle. Sans compter sur un conflit avec ton/ta partenaire, qui peut également jouer dans ta capacité à prendre du plaisir ou à atteindre l’orgasme. Une anorgasmie peut également être entrainée par une certaine difficulté à lâcher prise. Mais si elle survient, les raisons peuvent également être physiques et biologiques. A savoir des maladies neurologiques, ou encore le diabète et l’addiction aux drogues et à l’alcool.

Comment s’en défaire ?

Pour connaître les causes et origines de ton anorgasmie, il peut être intéressant de suivre une thérapie et en discuter avec un professionnel. Autre option si celle-ci n’est pas envisageable pour toi : communiquer avec ton/ta partenaire. Aussi bien sur tes désirs sexuels, que sur tes besoins et la façon dont vous pouvez améliorer mutuellement votre plaisir au lit. Aussi évident que cela puisse paraître, le plaisir, ça s’apprend ! Ainsi, la masturbation n’est pas à exclure dans le cas d’une anorgasmie. Attention, la course à l’orgasme est à proscrire ! Pour cause, elle n’engendrera que davantage de stress et aura l’effet totalement inverse. Tu l’auras compris, le but est d’éviter les blocages, pas d’en créer.

La dysorgasmie, un autre trouble orgasmique

Mais l’anorgasmie n’est pas le seul trouble orgasmique qui existe. La dysorgasmie en fait également partie. Kézako ? Elle se définit également par une difficulté à jouir. Mais contrairement à la première, l’orgasme n’est pas absent lors des parties de jambe en l’air. Bien qu’il soit difficile à atteindre, il peut faire une ou plusieurs apparition. En revanche, là ou la dysorgasmie peut parfois être encore plus grave, c’est que l’orgasme peut être douloureux dans certains cas. Quoi qu’il en soit, n’importe quel trouble orgasmique n’est pas à prendre à la légère, et nécessite d’en parler à un professionnel de santé.