Quand ma mère m’appelle tous les jours…

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Publié le 01/08/2013 par TRD_import_Anne-SolangeTardy ,
**Aaah, le téléphone ! Cette petite chose magique qui nous permet d’être connectée à notre bande, de bavasser des heures avec Rose et Lucie, nos amies de cœur, et de rester en contact pas trop rapproché avec maman… Mais un téléphone, ça peut aussi être un nid à embrouilles.

C’est certain, nous entretenons toutes un rapport privilégié avec notre téléphone. À se demander comment elle faisait, à son époque, notre adorée maman, sans téléphone portable.

Jamais sans ma fille au bout du fil

Mais en tout cas, s’il y en a une qui a vite pris le pli de ce commandement sacré qui dit : « Ma fille, à tout moment de la journée, disponible pour ta maman tu seras », c’est bien elle.

Non mais sans rire, à croire qu’elle a un téléphone implanté dans le bras. La maman de Marianne est très forte à ce jeu : « Ma mère est totalement accro au téléphone. Dès qu’une pensée, une idée lui traversent l’esprit, il faut qu’elle m’appelle pour en discuter. Ainsi, elle m’appelle pour un oui ou pour un non au moins dix fois par jour. Ambiance : _“Ma chérie, je viens de voir un truc à la télé, il paraît que dans les boîtes de thon, souvent, il y a du dauphin…” _Toutes mes amies me taquinent avec ça, dès qu’elles entendent, pour la douzième fois de la journée, mon téléphone vibrer comme un dingue. Et le pire, c’est que je réponds. »

Le téléphone, un cordon ombilical virtuel

C’est sûr aussi, ce petit cordon ombilical virtuel est tout ce qu’il y a de plus tentant pour une maman qui vit difficilement le départ de sa petite choute loin du nid familial. Après, si on répond à chaque fois, on le cherche un peu aussi, non ?

« Non, répond Clarisse. Ma mère ne supporte pas de tomber sur mon répondeur. Quand elle a quelque chose à me dire, c’est maintenant ! Si je ne décroche pas la première fois, elle rappelle et rappelle jusqu’à ce que la sonnerie ait raison de mes nerfs. Et je ne m’étends pas sur le contenu des messages qu’elle me laisse, qui vont graduellement du discours sympathique aux hurlements hystériques avec accusations du type : _“Quand tu auras deux minutes pour ta mère, tu seras gentille de me rappeler, je sais que ta vie est bien remplie, mais quand même.” _Et c’est à peu près le même cirque tous les jours. Ce qu’elle ne comprend pas, c’est que c’est précisément ça qui fait que, parfois, je filtre ses appels. »

C’est ça qui est difficile aussi, côté maman, quand les enfants partent vivre leur vie : elles perdent un peu de leur autorité. Forcément. Alors pour compenser, elles nous enquiquinent toute la journée au téléphone. Oui, c’est absolument délicieux, une mère…

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