Ma mère ne comprend pas que je puisse avoir un copain
Il arrive que la question du petit ami, dont on pensait faire une formalité (parce que bon, à 24 ans, a priori, toute la famille ne nous souhaite plus que ça, de rencontrer un amoureux sérieux) soit tout bonnement éludée, façon « un petit ami ? Mais vous n’y pensez pas ! À 12 ans, enfin ! Non, le fait qu’elle entame un doctorat ne prouve rien sur son âge… »
C’est le cas de la maman de Lila, qui a quelques difficultés à admettre que le temps passe : « En général, je gère la chose plutôt bien, mais quand je l’entends parler en public et en minaudant de mon petit copain, ou que je la vois faire les gros yeux et opposer un refus catégorique lorsque je songe à l’inviter à la maison au motif que je suis trop jeune pour ça, c’est moi qui les fais, les gros yeux. »
La surveillante en chef
Cependant, il faut aussi savoir prendre les choses avec philosophie et avouons, ça ne manque pas de sel, à 24 ans, de faire monter son fiancé par la fenêtre pour venir nous rejoindre en craignant de se faire choper par madame la surveillante en chef, de dormir à deux dans un micro-lit au milieu des poupées de son adolescence ou encore d’expliquer que c’est le stress des exams, ces yeux tout bouffis, là au réveil… **
Et Lila d’ajouter en riant : « La seule chose que je ne m’explique pas, c’est qu’elle n’ait jamais fait le rapprochement entre mes activités nocturnes et le consciencieux labourage de ses roses sous mes fenêtres… »
Libérée, mais pas trop
De son côté, Ingrid raconte : « Maman se trouve très tolérante et libérée comme mère. Pas loin de s’estimer parfaite dans son rôle de maman, capable d’instaurer la distance mère-proche-mais-pas-copine avec moi. Du coup, je pensais que la question du petit copain qui vient dormir à la maison se réglerait sans drame. Eh bien pas du tout ! Après m’avoir seriné sur tous les tons que le mariage, c’est débile, que j’ai bien le temps pour ça parce que, de toute façon, il faut _ « se faire son expérience » _et que « les garçons aussi, c’est fait pour s’amuser », je trouve un peu gonflé d’entendre de sa bouche que « pas question que Laurent dorme à la maison, je ne suis pas ta copine mais ta mère » . »
« En même temps, elle est la première à reconnaître que les femmes sont pétries de contradictions », ajoute Ingrid, qui dort seule, du coup.
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