Couple fusionnel : à chacun sa part d’indépendance

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Publié le 03/12/2014 par TRD_import_CamilleAnseaume ,

Maintenant que vous tenez votre chéri(e), vous n’avez pas l’intention de le/la lâcher. Même pas d’une semelle d’ailleurs, puisque vous allez vivre ensemble.

La tentation de la fusion

Vous l’avez trouvée, la chaussure à votre pied, le pot à votre couvercle, votre moitié. Les expressions sont parfois révélatrices. Une « moitié ». Comme si, à vous seul(e), vous ne représentiez qu’une moitié d’être, et qu’il en fallait une deuxième pour constituer un individu à part entière. Comme si seul le couple pouvait faire « un », et que les individus pris en dehors du couple n’étaient qu’ »un demi ». Comme si, avant lui, vous n’étiez pas grand-chose…

La passion du début

C’est souvent la sensation d’ailleurs, au début d’une histoire. L’autre nous manque constamment, on a envie de passer du temps avec lui, tout notre temps, et les instants passés séparément ont comme un goût d’amertume.

On attend avec impatience les retrouvailles. On se retrouve, les yeux crachent des cœurs, les ailes nous poussent dans le dos, le cœur fait des bonds et la langue se déplie jusqu’au sol. Mais non, ce n’est pas du tout exagéré. Finalement, seul l’autre compte, et on arrive à en oublier qu’on a une vie, en dehors de notre couple.

Comme un retour en arrière

Au moment d’une étape comme celle de l’engagement, même si la période de fusion est un peu passée, il n’est pas rare d’observer comme un retour en arrière. En découvrant la vie à deux, la tentation est grande de passer le plus de temps possible dans ce cocon qu’on s’est construit à deux… quitte à sacrifier études, famille et amis.

Vivre à deux, ce n’est pas se fondre dans l’autre ou chercher à l’absorber. S’installer ensemble, c’est chercher à concilier deux vies et deux personnalités. Et pas deux moitiés de vies et deux moitiés de personnalités.

Testez-vous :"Passionnel, indépendant, autonome : quel couple êtes-vous ?"

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L’obsession de Camille _

« J’ai emménagé avec mon copain presque un an et demi après notre rencontre. À l’époque, je ne pensais qu’à lui. Quand nous ne vivions pas ensemble, vu que lui est très indépendant, je m’occupais aussi de mon côté, et j’y avais vraiment du plaisir. Mais quand on s’est installés ensemble, j’ai dû m’imaginer que je l’avais enfin rien que pour moi. Il continuait à sortir de temps en temps avec ses amis, à faire du sport, et moi, je l’attendais. Je ne prévoyais rien de mon côté pour être sûre de ne rater aucune miette des moments qu’on pourrait passer ensemble. Quitte à finalement me retrouver à l’attendre toute la soirée et ne le voir que cinq minutes avant de me coucher. »_

De l’air !

C’est grâce à une réflexion toute simple de son chéri que Camille semble avoir eu le déclic : « Un jour, alors que je me plaignais de passer ma vie à l’attendre, il m’a dit : ’Tu n’étais pas comme ça avant, j’ai l’impression d’être ton seul intérêt dans la vie depuis quelques mois ‘ ».

Un changement de personnalité malvenu

Et peut-être même qu’il n’avait pas tout à fait tort, l’ami ? Si ce type de situation n’est pas des plus agréables pour celui qui « attend », il ne l’est pas beaucoup plus pour l’autre.

Imaginez que vous viviez la même histoire que Camille et son amoureux. Il ou elle vous a connu(e) indépendant(e) et autonome, et c’est comme ça qu’il ou elle vous a aimé(e). Quelques mois après, vous mettez de côté vos aspirations, vos envies et vos amis, pour ne voir qu’elle ou lui… Ça fait lourd pour les épaules d’un seul être, non ?

Un bol d’air pour chacun d’entre vous

Bonne nouvelle, un peu d’air est aussi ce qu’il y a de mieux pour la relation ! Cette dernière doit s’enrichir des différences et des expériences des deux partenaires.

Vivre sa vie d’étudiant(e), d’ami *(e) , de partenaire de sport, de frère ou de sœur, c’est se donner toutes les chances de vivre sa vie amoureuse le plus sereinement du monde.* Un, vous êtes épanoui(e), deux, si il ou elle vous quitte un jour, vous ne serez pas seul(e) au monde, et trois, vous ne lui reprocherez pas toute votre vie d’avoir « gâché votre jeunesse à l’attendre » !

Réussir à garder son indépendance

Le premier écueil à éviter est de couper les ponts avec ses amis.

Gardez le lien avec vos amis

Souvent, de façon inconsciente ou pas, l’un des deux partenaires espace les soirées, les coups de fil et les moments avec ses copains. Le coup du « non, je ne peux pas dîner avec vous, on se fait un dîner tous les deux », ça va une fois, deux fois, dix fois, mais quand c’est à chaque coup de fil la même chose, il y a un moment où, malgré toute leur bonne volonté, vos amis pourraient finir par se lasser. Pourquoi ne pas décider, au moins un soir par semaine, de passer la soirée chacun de votre côté, avec vos amis respectifs, par exemple ?

*Ménagez-vous des moments à vous

*

Dans ce besoin d’indépendance, se cache aussi celui de solitude dont on parlait plus tôt. Vous consacrez du temps à votre amoureux(-se), c’est bien, à vos amis, c’est super, mais vous dans tout ça ?

Prenez le temps de passer quelques moments en tête à tête avec vous-même, vous verrez, vous êtes quelqu’un de super. Et en plus, vous êtes toujours d’accord avec vous, et ça, ce n’est quand même pas contrariant et c’est vachement agréable.

Organisez des week-ends entre amis

Vous avez la chance, pour quelques années encore, de disposer de pas mal de semaines de vacances. Une occasion idéale pour prendre l’air, et pas forcément que tous les deux ! Idem pour les week-ends, où un retour au bercail ou deux jours entre amis font parfois (toujours) le plus grand bien !