Vivre à deux : trouver sa place

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Publié le 14/02/2014 par TRD_import_CamilleAnseaume ,

En matière de concessions, mieux vaut être prévenue deux fois qu’une, tant la notion est essentielle dans un projet de vie à deux (faites le test : « Vie à deux : do you speak concession ?« ).

Chacun cherche sa place

À la maison, les concessions, vous connaissiez… Un peu. Vous plier aux horaires imposés par vos parents, mettre la main à la pâte de temps en temps, être là pour les repas histoire d’éviter les doubles services, ça, vous saviez faire. À peu près.

Mais c’est une autre paire de manches qui vous attend dans la vie à deux. Ce qui change, c’est qu’il n’y a plus une autorité à respecter, mais deux. La vôtre, et celle de votre chéri.

Une organisation bien rodée

Dans le noyau familial, il y a par définition un ou deux parents, et un ou plusieurs enfants (de deux têtes de plus que les parents, certes, mais enfant(s) quand même). Et dans ce schéma, chacun a sa place. En tout cas, une est claire : les parents représentent l’autorité, et les enfants sont gentiment invités à la respecter tant qu’ils habitent encore la cellule familiale. Les horaires, les règles, les interdictions et tout le reste, on aime ou pas, on adhère ou pas, mais on respecte, en partie au moins, car on connaît le rapport d’autorité qui existe entre nous et la cellule parentale.

C’est qui le chef ?

En décidant de vivre avec son copain, le centre de gravité est quelque peu déplacé : fini le rapport d’autorité ou d’obéissance imposé par la situation, vous êtes désormais deux identités avec les mêmes aspirations, et la même certitude tout à fait légitime que l’un n’a pas à avoir le dessus sur l’autre, et que tout doit se faire en harmonie, selon vos désirs à tous les deux. Chacun aura donc tendance à tirer la couette de son côté. Pour éviter qu’elle se déchire, une solution : savoir faire des concessions.

Nous ne sommes pas tous égaux face aux concessions

Question de tempérament, d’abord, mais aussi de situation familiale. Si vous avez grandi entre six grands frères et sept petites sœurs, il y a fort à parier que vous avez réalisé assez vite que, pour que famille nombreuse continue de rimer avec famille heureuse, vous n’aviez pas d’autres choix que de faire preuve de souplesse.

Question d’expérience aussi : les étudiants ayant expérimenté la coloc connaissent souvent la notion de concession sur le bout des casseroles. Enfin, votre « vie d’avant » peut aussi faire la différence. Certains étudiants passent directement de la case « famille » à celle « vie en couple ».

La vie en solo, un passage à double tranchant

D’autres, a contrario, expérimentent entre-temps la vie en solo, qui constitue un bon entraînement avant de franchir la ligne de la vie à deux. Mais en même temps qu’on apprend à se débrouiller (le frigo ne se remplissant pas tout seul, et la vaisselle ne s’autolavant pas… ), on apprend aussi comme c’est bon de dormir seul en travers du grand lit et de manger à pas d’heure. Les habitudes de célibataires se prennent vite et ne se perdent pas au même rythme. Le passage par la case « vie en solo » est donc à double tranchant dans l’apprentissage de la vie à deux en général et des concessions en particulier.

Famille nombreuse ou pas, vie de célibataire ou pas, la règle est la même pour tous : arrondir les angles et laisser une marge de manœuvre à l’autre sont des conditions sine qua non à la paix des ménages.

Une invitation à la tolérance

À ce titre, s’installer avec son amoureux est une véritable invitation à la tolérance. En étant confrontée au quotidien à une personne distincte de nous, avec des envies distinctes et des besoins distincts, une solution : s’accorder, se réajuster constamment, savoir lâcher un peu de leste, revoir ses exigences à la baisse.

Trouvez le juste équilibre

Attention, loin de nous l’idée de vous dire que vous devrez seule réduire vos envies pour laisser place à celles de Chouchou. Non mais ! Vous ne voulez pas non plus lui servir son repas en tenue de soubrette ? Non, évidemment, ces ajustements sont réciproques et doivent être le résultat d’un mouvement l’un vers l’autre, et pas à sens unique. Le but est de faire en sorte que votre mec trouve sa place dans cette nouvelle vie, et que vous y trouviez aussi votre bien-être !