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Jean-Pierre Nadir (FairMoove, Qui veut être mon associé ?) : Tous ses conseils pour devenir entrepreneur et réussir (EXCLU)

Jean-Pierre Nadir (FairMoove, Qui veut être mon associé ?) : Tous ses conseils pour devenir entrepreneur et réussir (EXCLU)
Jean-Pierre Nadir (FairMoove, Qui veut être mon associé ?) : Tous ses conseils pour devenir entrepreneur et réussir (EXCLU) © M6
Par l'équipe Trendy, publié le 07 février 2022
1 min

A l'occasion de la diffusion du dernier épisode de "Qui veut être mon associé ?" Jean-Pierre Nadir a accepté de se confier à l'Etudiant Trendy afin de te donner ses meilleurs conseils pour devenir entrepreneur et réussir !

Pas toujours facile de se lancer quand on est encore étudiant(e) et qu'on rêve d'être son propre patron. Il vaut s'accrocher et prouver qu'on est motivé afin de convaincre des actionnaires potentiels d'investir dans notre projet. Et ça, Jean-Pierre Nadir en sait quelque chose. Fondateur du comparateur de voyage EasyVoyages mais aussi de FairMoove, l'investisseur phare de Qui veut être mon associé est un créateur d'entreprise dans l'âme. En effet, c'est lui qui lance le premier service de livraison de pizzas à domicile alors qu'il n'a que 21 ans. Un exemple de réussite ! Et il a accepté de se confier à la rédaction de l'Etudiant Trendy afin de te donner ses meilleurs conseils pour se lancer dans le monde de l'entrepreneuriat.

L'Etudiant Trendy : Vous avez intégré Qui veut être mon associé cette année. Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs qui ne vous connaissent pas ?

Jean-Pierre Nadir : Moi, je m’appelle Jean-Pierre Nadir, j’ai 56 ans et je suis entrepreneur depuis l’âge de 21 ans. J’ai toujours entrepris et j’ai rarement été salarié d’entreprise. A l’époque, c’était beaucoup plus difficile parce qu’en fait, il y avait beaucoup moins d’aide, de soutien et il y avait même de la défiance vis -à -vis des gens qui se lançaient comme ça très jeune. Il y avait un côté aventureux qui ne plaisait pas à l’époque et du reste, j’ai longtemps menti sur mon âge. Je disais que j’avais 27 ans alors qu’en fait, j’en avais 21. Moi je me considère davantage comme un créateur d’entreprise et c’est quoi un créateur d’entreprise ? C’est quelqu’un qui fait passer un projet du stade de l’idée à la capacité à délivrer.

Et donc à 21 ans, j’ai créé la première entreprise de livraison de pizza à domicile. C’est comme ça que j’ai démarré. Et puis je me suis associé avec Robert Lafont qui fait le magazine Entreprendre. Il démarrait, il avait fait 4 numéros seulement et grâce au développement du magazine, j’ai eu un capital assez vite. J’avais 23 ans et je me suis lancé seul en lançant cette fois-ci un magazine de voyage autour duquel j’ai construit un groupe de presse pendant 10 ans qui comptait une dizaine de magazines. Je suis devenu entrepreneur dans le monde de la presse. Au bout de 10 ans, j’ai cédé mon groupe de presse et puis en 2000, j’ai lancé le portail Easy Voyages qui était le premier comparateur de prix dans le domaine du voyage qui associait des contenus et des moteurs de comparaison.

J’ai dirigé ce site pendant 20 ans avec une expansion européenne. En parallèle, j’ai écrit des bouquins, j’ai participé à pas mal d’émissions comme C dans l’air ou Les Grandes Gueules. J’ai cédé Easy Voyages en juin 2015 à Webedia et je suis resté 4 ans avec eux puis j’ai tout quitté en mars 2020 juste au début du confinement. Je me suis intéressé aux gens qui veulent continuer à voyager mais de manière plus responsable. Je souhaite devenir avec Fairmoove la première porte d’entrée du tourisme éco-responsable sur le marché français.

L'Etudiant Trendy : Quels conseils donneriez-vous à quelqu'un qui veut monter une entreprise ?

Quand vous regardez l’émission, il faut prendre des notes. C’est à la fois une émission de divertissement mais aussi une émission éducative. Pour quelqu’un qui voudrait se lancer, il y a plein de choses à retenir et à apprendre. Se lancer dans une création d’entreprise, c’est formidable en termes d’aventure humaine, c’est aussi une aventure qui est compliquée, qui est douloureuse, qui nécessite un très fort taux d’engagement personnel et donc qui nécessite une préparation à la fois psychologique et mentale voire même physique. Je conseille à ceux qui voudraient se lancer de ne pas le faire à la légère. Il faut avoir valider préalablement tous les points de difficulté qu’ils vont rencontrer parce que globalement quand on lance une boîte, faut pas regarder ce qu’on espère gagner, faut surtout voir ce qu’on pourrait perdre.

On peut perdre l’argent qu’on va y mettre, l’argent qu’on va faire mettre à d’autres à la fois sa famille, ses amis, ses fournisseurs parce que souvent, on essaie d’avoir des crédits auprès des fournisseurs et des banquiers. Il y a évidemment sa vie sociale parce que vous allez bosser comme une bête donc vous allez être moins présents auprès de vos amis. Vous allez donc en perdre un certain nombre. Il y a parfois sa vie sentimentale qui peut être remise en question, sa qualité de vie parce que vous alliez tous les dimanches faire un tennis avec votre pote mais quand vous bossez comme une bête et que vous avez encore du boulot le dimanche, c’est pas sûr que vous ayez envie de taper la balle dès le matin. Il faut être bien conscient que c’est un sacerdoce, un vrai investissement, c’est une implication totale et ce n'est pas juste un jeu.

L'Etudiant Trendy : Quels atouts doit-on mettre en avant quand on souhaite se lancer ?

Quand on souhaite se lancer, il faut mettre en avant son implication et sa détermination. Encore une fois, quand on est déterminé, on en devient déterminant. Il faut un gros niveau d’implication, il ne faut pas lâcher. Les investisseurs doivent être sûrs qu’ils sont face à quelqu’un qui ne va pas lâcher en fonction des difficultés. Encore une fois, ce n’est pas que du plaisir. Le deuxième point, c’est qu’il y a un principe de clairvoyance qui participe à un principe de vérité. C’est-à-dire qu’il faut être capable d’expliquer à la fois le marché du produit, ses forces mais aussi ses faiblesses et le faire en sincérité.

Je pense que l’époque n’est plus aux bonimenteurs, on n’en est plus à surjouer. L’époque invite à partager donc quelqu’un qui montre qu’il est porteur d’une vraie vision et qu’il a une capacité à la délivrer et qui va être dans un principe de vérité, qui va pas se mentir à lui-même, qui va pas surjouer et qui va pas être dans le déni quand il y aura des difficultés parce qu'il saura appeler ses actionnaires en temps et en heure pour leur faire part de ses difficultés et éventuellement leur demander assistance. Là, je crois qu’on tient un cocktail gagnant !

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