« Le bac, je le sens pas trop… comment me remotiver? »

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Publié le 05/06/2015 par TRD_import_MartinRhodes ,
Le BAC. Trois lettres angoissantes qui vous poussent a vous dire que c'est sur, vous allez tout rater. Voici trois conseils pour lutter contre ce sentiment d'echec et transformer la peur en moteur !

On passe le bac comme on gravit une montagne. Certains ont la boule au ventre dès les premières foulées, quand d’autres perdent totalement confiance en eux dans la dernière ligne droite. Rares sont, en tous cas, ceux qui ne traversent pas un moment de doute. Difficile de ne pas craindre l’échec personnel, la déception de l’entourage, l’année perdue et le regard des camarades définitivement passés dans la cour des grands, l’enseignement supérieur. Des peurs qu’il est possible d’atténuer.

#1. Se préparer, recommandation des profs

Naviguer à vue, c’est-à-dire réviser sans planning, ne permet pas d’évaluer le travail accompli et restant. C’est là le meilleur moyen de se sentir perdu, et donc de baisser les bras. Même à quelques jours du baccalauréat, il n’est pas trop tard pour établir un programme. Cela présente en plus de nombreux avantages, à commencer par celui de donner un cadre, toujours plus rassurant. Planifier ses révisions permet aussi de mesurer les acquis, et ainsi de prendre confiance en soi pour les examens.

S’accorder des loisirs et revoir au moins une fois tout le programme, c’est le conseil que donne Camel Kassous, professeur principal d’une classe de terminale ES au lycée Les Pierres vives de Carrières-sur-Seine (Yvelines).  » Le fait de ne pas faire d’impasse rassure les élèves persuadés d’échouer. Ces derniers viennent me voir et me disent : j’ai fait tout ce que je pouvais, je n’ai plus rien à me reprocher », rapporte le professeur, également formateur d’enseignants à l’université Paris X-Nanterre.

Une fois le planning fait, il ne reste plus qu’à se remonter les manches. Géraldine Dion-Delorme est professeure d’histoire-géographie au lycée Durzy de Villemandeur (Loiret), un établissement dont le taux de réussite au bac avoisine les 98 %. « Malgré nos résultats, la peur de l’échec est plus ou moins présente chez tous les lycéens. Il existe un seul remède : le travail », avance l’enseignante avant de poursuivre :  » Plus on révise, moins on doute et mieux on apprend. C’est un cercle vertueux ». Bûcher pour se débarrasser de ses pensées défaitistes. Un conseil que cette prof a elle-même appliquée l’année dernière lors de l’agrégation. Elle a été reçue.

#2. Rester groupé, astuce des étudiants

« Je préfère travailler seule », confie Claire, élève de terminale S au lycée Paul Duez de Cambrai (Nord). « Car il suffit que l’un de mes camarades soit plus en avance que moi pour que je me persuade d’être terriblement en retard », ajoute la jeune fille. Tout le monde n’est pas fait pour les révisions collectives. Mais les ex-lycéens enclins aux remises en question sont globalement très satisfaits de cette méthode.

« Je faisais des fiches sur le modèle du jeu Les Incollables, et questionnais mes amis sur le programme de SVT » , se souvient avec amusement Ophélie, aujourd’hui en première année de biologie à l’université Lille 1. L’aspect ludique lui a permis de dédramatiser l’enjeu de l’examen national. Mais là ne fut pas le seul bénéfice. « J’étais relativement à l’aise avec la SVT. À chaque question, je me disais : ça, je le sais. Ces petites victoires réconfortantes me rappelaient que j’avais déjà pas mal avancé », se remémore la jeune étudiante. En d’autres termes, la jouer collectif pour prendre conscience que tous les candidats doutent, et pour puiser chez les autres la confiance qu’il nous manque. Le bac peut-être un sport d’équipe.

#3. Retrouver sa vivacité, méthode de l’Éducation Nationale

« Vous êtes anxieux ? Prenez l’air ! », lance Sylvie Amici, conseillère d’orientation-psychologue à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). « Certains établissements proposent un mini-séjour à la campagne/montagne dans la dernière ligne droite » , rappelle la COP. Les enseignants-accompagnateurs sont littéralement à disposition des pensionnaires, lesquels en profitent pour confier leurs doutes et revoir les points les plus obscurs.

À l’approche des épreuves, de plus en plus de lycées mettent également en place des ateliers de prise de parole en public. Le but : aider celles et ceux qui manquent d’assurance. À Nice, Philippe Albert, le proviseur du lycée professionnel Les Palmiers, a signé un partenariat avec l’Académie internationale de sophrologie caycédienne. « Les exercices de respiration et de concentration permettent de trouver la sérénité nécessaire pour affronter une telle épreuve », assure-t-il. L’année dernière, une séance a eu lieu à 7h30 juste avant les oraux. Une demande expresse des candidats.

Allez, ce n’est pas trop tard, alors s’y met !