La Vie Scolaire : Quels élèves étaient Grand Corps Malade et Mehdi Idir au collège ? (INTERVIEW)

La Vie Scolaire : Quels élèves étaient Grand Corps Malade et Mehdi Idir au collège ? (INTERVIEW)
Publié le 02/09/2019 par priscillabm ,
Comment étaient Grand Corps Malade et Mehdi Idir quand ils étaient au collège ? Étaient-ils comme toi ? À l'occasion de la sortie du film La Vie Scolaire, L'Etudiant Trendy les a interviewés.

Après Patients, Grand Corps Malade et son ami Mehdi Idir ont repris le chemin de la réalisation avec le film La Vie Scolaire, de sortie dans les salles depuis le 28 août. Il raconte l’histoire de Samia, une jeune CPE qui débarque de son Ardèche natale dans un collège réputé difficile de Seine-Saint-Denis. Dès son arrivée, elle sera confrontée à des problèmes de discipline, mais aussi à la réalité sociale pesant sur le quartier. Cependant, elle y découvrira aussi la vitalité et l’humour des élèves et de son équipe de surveillants et elle rencontrera un jeune ado prometteur qui changera sa vie. À l’occasion de la sortie du film, L’Etudiant Trendy en a profité pour interviewer les deux réalisateurs et leur demander quels élèves ils étaient au collège.

Vous faisiez plutôt partie des élèves sages ou perturbateurs ?

En chœur : « Perturbateurs ! »

Qu’est-ce qu’on pouvait lire, par exemple, sur vos bulletins scolaires ?

Mehdi Idir : « La plupart du temps, un avertissement de conduite ! (rires). Et des trucs du genre “Medhi a des capacités qu’il n’exploite pas.” »

Grand Corps Malade : « Oui c’était un peu ça aussi. Au collège, j’avais de très bonnes notes, mais le problème, c’était la conduite. Il y avait pas mal de jour où je n’avais pas envie de rentrer à la maison parce qu’il fallait que je fasse signer un avertissement de conduite à mes parents. Ce n’était pas des grosses conneries : j’étais bavard, dissipé, à la limite de l’insolence quand les professeurs me reprenaient, je les poussais dans leurs retranchements, je les contredisais, je les faisais chier un peu.
»

Quelle a été votre pire connerie ?

Mehdi Idir : « Quand on était en classe de dessin, au premier étage, il y avait un terrain de foot juste en bas. J’attendais l’appel, pour répondre que j’étais présent, puis je sautais par la fenêtre pour aller jouer au foot, et après, je remontais par la fenêtre avant la fin du cours. Le professeur ne captait pas, on était beaucoup trop dans la classe. Sauf une fois, où il avait fermé les fenêtres et où je me suis retrouvé à devoir passer par la porte. Là, il a compris (rires) !
»

GCM : « Bah, un jour, j’ai volé une gomme (rires). Non, je déconne. Je n’ai pas fait d’énorme connerie, mais plutôt des petites, comme casser un carreau de la salle du professeur qui nous faisait chier, faire le mur ou encore jeter des trucs au tableau.
»

Quelle était votre matière préférée ?

GCM : « L’EPS comme tout bon cancre. J’étais quelqu’un de très sportif, je faisais du basket. Sinon, dans les matières plus classiques, je dirais le français. Ca se voit, non ?
»

Mehdi : « Ouais, moi aussi c’était le français, et l’Histoire aussi me passionnait.
»

Et la matière que vous détestiez le plus ?

Mehdi : « Les maths ! Les maths ! Les maths ! Les maths !
»

GCM : « Moi c’était plutôt la physique. Je tiens à le dire, aujourd’hui, devant L’Etudiant Trendy, la physique est très mal enseignée au collège. Ca pourrait être très intéressant, après tout ça parle de ce qui nous entoure, comment marche un micro-ondes, comment marche une TV. Et pourtant, c’est chiant et compliqué au collège. Et ça ne m’intéressait pas, j’ai toujours eu 4 en physique. »

Mehdi : « Et moi c’est les maths ! Les maths. J’ai eu 2 au bac, et 3 au rattrapage ! »

Est-ce que vous vous souvenez d’une rencontre au collège qui vous a marqué ?

GCM : « Il n’y a pas une rencontre qui m’a bouleversé, mais il y a certains professeurs que j’ai trouvé meilleurs que d’autres, comme une professeur de français au collège, Mme Bidard, qui est un peu à l’image du professeur de mathématiques dans le film La Vie Scolaire. Elle n’hésitait pas à nous rentrer dedans, à nous chambrer, et en même temps on voyait bien qu’elle nous aimait bien. Elle avait trouvé la manière de dialoguer avec nous et du coup on la respectait vraiment. »

Mehdi : « Moi, c’était deux professeurs d’Histoire : Mr Stoler et Mr Clavier. Ils étaient marquants dans leur façon de donner cours et de donner confiance aux élèves. C’est peut-être aussi pour ça que je travaillais plus en histoire et que c’était une matière qui me passionnait. »