Emménager en couple pour partir du nid familial

No thumbnail
Publié le 08/08/2013 par bettybetzy ,

Les raisons ne manquent pas pour rester chez papa-maman. Mais vient souvent un môman – euh un moment, pardon – où l’on sent que partir ferait le plus grand bien à tout le monde. Et dans ce cas, Chouchou a souvent bon dos !

Vivre chez ses parents, c’est bien

Oui, vivre chez ses parents, c’est bien : ça sent bon le gratin quand on rentre le soir et le couvert est déjà dressé. Ça fleure bon le linge propre dans son armoire, alors qu’on ne s’est jamais servie d’un fer à repasser.

On ne connaît pas la solitude, sauf quand elle est choisie, à buller tranquillement dans sa chambre. On ne connaît pas les problèmes d’argent, sauf pour savoir qui paiera la prochaine tournée.

Et on commence la journée dans une salle de bains qui fait à peu près la même superficie que notre appart si on vivait seule !

*La génération « jamais sans mes parents ! » *

Résultat : de plus en plus de jeunes revendiquent leur décision de rester vivre chez papa-maman, et pas seulement pendant la durée des études ! Au Japon, ces grands enfants ont un nom, pas très flatteur il faut le dire : les « célibataires parasites ». Autrement dit, ceux qui ont plus de 25 ans, mais qui continuent à vivre chez papa-maman, pour profiter des commodités du lieu.

Pour des raisons économiques, mais aussi sociologiques, avec l’allongement de la durée des études, psychologiques, avec la crainte d’appréhender une nouvelle vie sans filet, le phénomène prend de l’ampleur.

D’autant plus que pour les parents, la solution maison est tout bénef aussi. Faire l’économie d’un loyer et garder sa fifille près de soi : quand on peut joindre l’utile à l’agréable, pourquoi s’en priver ?

Mais vivre sans eux, c’est (parfois) mieux

(Mal)heureusement, tout ne se passe pas toujours comme au pays des Bisounours. Parfois, ce sont les parents qui craquent. À ce sujet, merci de respecter une minute de silence pour les parents du petit Tanguy, de la comédie d’Étienne Chatilliez, mettant en scène un couple au bord de la crise de nerf, faute au fiston de 29 ans pas vraiment décidé à prendre son envol… À un degré moindre, que celle qui n’a jamais entendu « T’es pas à l’hôtel ici ! » de la bouche de ses parents jette le premier plat à gratin…

Dans ce cas, il n’y pas que les parents qui subissent la situation : à un moment où vous vous familiarisez avec de nouvelles études, de nouveaux amis et un nouveau mode de vie, il devient difficile (pour tout le monde) de concilier vie sociale, fac, et vie de famille.

Pour peu qu’il y ait un copain au milieu de tout ça, l’affaire tourne vite au casse-tête. D’autant que certains parents ne voient pas d’un bon œil les petits déjeuners en tête-à-tête avec l’heureux élu pendant que vous finissez de vous préparer…

Mon copain comme prétexte au départ

Il fut un temps, pas si lointain (et ce n’est ni votre maman ni votre grand-mère qui vous diront le contraire), où « s’envoler » rimait souvent avec « se marier ». Les choses ont évolué à vitesse grand V, et aujourd’hui, pas besoin d’avoir la bague au doigt pour couper le cordon. Pour certains couples, emménager à deux apparaît comme la solution miracle pour prendre le large.

Primo, la vie en couple se fait parfois prétexte pour justifier votre envie de partir : si vous étudiez dans la ville de résidence de vos parents, il y a peu de chances pour qu’ils vous fassent un chèque en blanc pour dégoter un appart… Leur budget n’est certainement pas illimité, vous avez peut-être des petits frères et sœurs qui auront besoin, eux aussi, de financement pour leurs études. Annoncer à ses parents son désir de prendre un appart avec son copain, c’est leur livrer un argument de poids qui légitime votre envie de prendre votre envol, en dehors du simple « j’en ai marre de vivre à la maison ».

Secondo, on a beau se plaindre de la vie de famille, quand il s’agit de partir vivre seule, l’affaire se corse. Limite si on ne regretterait pas les dîners qui se terminent en eau de boudin et les « t’as vu l’heure à laquelle tu rentres ? » Toutes celles qui ont tenté l’expérience vous le diront : prendre son envol est une sacrée étape, et passer directement de la maison familiale à la vie en solo peut faire froid dans le dos. *

*

Partir de chez ses parents pour emménager avec son amoureux est une façon de ne pas passer par la case « studio toute seule » et dépression du dimanche soir, et de découvrir le plaisir d’être seule, mais pas trop…