Au secours, la démotivation me guette, le décrochage aussi !

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Publié le 13/01/2017 par TRD_import_MariaPoblete ,
Le deuxième trimestre commence et vous flanchez déjà. Vous êtes découragé(e), vous avez même parfois l'envie d'abandonner... Suivez nos conseils pour retrouver la motivation qui sommeille en vous.

À 17 ans, Rolando, en terminale STMG au lycée Jean-Monnet à Montpellier, a commencé à se sentir démotivé « parce que je n’avais envie de travailler ni dans les ressources humaines ni en gestion. Ça plus les abandons de deux très bons amis, c’était horrible. « 

Le jeune homme se demande encore comment il a pu s’accrocher : « Mes parents m’ont soutenu ; ils me surveillaient parce qu’ils savaient que le départ de mes amis me donnait envie de les imiter. Alors j’ai accepté d’être ‘suivi’ etje n’ai pas arrêté mes études. Mais je choisissais mes matières et je séchais beaucoup ! Après la catastrophe des épreuves anticipées – que des mauvaises notes – j’ai remobilisé toute mon énergie. »

Laure de Balincourt, coach et animatrice de stages d’estime de soi, voit passer beaucoup de profils comme celui de Rolando. « Dans la plainte de ne plus être motivé, on entend : ‘À quoi ça sert ?’ Lorsque les adolescents ne voient pas l’intérêt de leurs études, c’est difficile pour eux de venir au lycée. Quand ils arrivent à se reconnecter avec eux-mêmes, à se projeter et surtout à trouver un sens à ce qu’ils font, leur idéal, leur désir et leur motivation reviennent. »

Prenez le temps de réfléchir

Hélène, 23 ans, diplômée de l’école Ferrandi, école française de gastronomie, a aussi connu une période de remise en cause. « Après le bac, j’ai fait un an en licence de biologie, puis quelques mois en prépa kiné, avant de faire une dépression. J’ai détesté l’ambiance de compétition en prépa. Je me sentais hyper-nulle, je ne voulais plus rien faire, je n’arrivais même plus à sortir de chez moi et j’avais des crises d’angoisse. Je me suis remise en route en allant travailler trois mois chez un promoteur immobilier. J’étais en contact avec le réel. Ce travail m’a redonné de l’élan , mais je cherchais ma voie. Un jour ma meilleure amie m’a dit : ‘Tu fais de très bons gâteaux, sois pâtissière !’ Elle avait raison, j’adore ça ! J’ai passé un CAP puis suivi une spécialisation dans la pâtisserie de luxe à l’école Ferrandi. »

Hélène travaille actuellement en intérim. « Quand on n’est plus motivé par ses études, il faut savoir se poser quelque temps. Il est important de dire stop à soi-même et à sa famille », conseille-t-elle.

Demandez conseil à des adultes

Clément, 21 ans, étudiant en année de césure en master 1 de sociologie à l’université Paris 4, a failli « exploser ». « Alors que j’étais jusque-là un élève parfait, j’ai perdu ma motivation en licence. J’avais de plus en plus de mal à assister aux cours, à me concentrer pendant les examens. Cela a eu des répercussions sur mon moral et mon quotidien. Au lieu de fuir le problème et de continuer les yeux fermés, j’ai pris le temps de me poser les bonnes questions. J’ai réalisé que ma filière d’études n’était peut-être pas celle qui me fallait et que je n’avais pas de projet professionnel. J’ai réfléchi à mes possibilités d’avenir, en discutant avec des adultes capables de m’aiguiller. J’ai pris le temps d’écouter et de comprendre mes différentes envies et surtout, j’ai expliqué mon cheminement à mes parents. »

D’autres adultes peuvent vous remotiver, qu’ils soient rattachés au milieu scolaire ou pas. Il faut pousser toutes les portes sans timidité ! « Cela peut arriver à n’importe qui, insiste Raphaëlle, 17 ans, en terminale L à l’école Massillon à Paris. Le plus important est de définir ce qui vous motiverait le plus. Il faut rencontrer des professionnels exerçant les métiers pouvant nous intéresser, pour donner une tournure concrète à nos projets. C’est par cet échange que j’ai sélectionné ma voie : une école d’ingénieurs en association avec la musique, ma passion ! »

Travaillez en équipe

« Pour être franche, je me suis parfois sentie totalement larguée et passive, raconte Anita, 19 ans, en première année à l’École d’agronomie de Bordeaux. À chaque fois que je me démotive,que j’ai envie de paresser, je me force à organiser des séances de travail avec des copains : le travail en groupe est quelque chose d’entraînant. Je me suis obligée à aller dans des bibliothèques afin de ne pas toujours travailler chez moi. » La botte secrète d’Anita ? Dès qu’elle sent qu’elle perd pied, elle met son réveil de plus en plus tôt les jours suivants. Elle en tire une satisfaction personnelle : « Je suis alors très heureuse d’être debout tôt, partante et motivée ! »