Quand je dois aider mes parents avec leur ordinateur
Quand on y pense, on est une sacrée génération de privilégiés, la seule, peut-être, qui a un train d’avance sur ses parents, avec l’informatique. Et forcément, nos mamans, selon qu’elles ont ou non pris le train en marche, ont leur lot de craintes et d’interrogations… dont nous sommes les premières à faire les frais.**
Parce que oui, côté nouvelles technologies, généralement, ce sont nos parents qui crient à l’aide au moindre coup tordu de leur souris ou à chaque allumage incertain de l’ordi.
La hotline, c’est moi
Maman, en particulier, qui a l’impression qu’un monstre est tapi chez elle depuis que le PC a fait son entrée dans le salon, et qui nous appelle en pleurant chaque fois qu’elle ne sait plus trop où elle en est. Ce qui pourrait s’avérer gérable si ça ne se produisait pas en moyenne dix fois par jour (faites le test : « Notre mère est-elle une espionne du Web ? » pour connaître son vrai niveau en informatique).
« Ma mère refuse d’apprendre »
« Ma mère refuse obstinément d’apprendre à être autonome sur un ordinateur parce qu’elle prétend que c’est une pure perte de temps, mais elle a bien compris en quoi il pouvait lui faciliter la vie. C’est donc moi qui passe les ordres bancaires, qui m’occupe des courses en ligne et qui suis chargée de surveiller cette enchère pour un fauteuil ancien sur eBay », raconte Stéphanie, horripilée chaque fois qu’elle entend sa mère dire à ses amis que vraiment, Internet, qu’est-ce que ça facilite la vie… Mmmmm… La vie de qui, maman, rappelle-moi ?
Surtout que les nouvelles technologies ne se limitent pas à l’informatique et que tous ces appareils au mode d’emploi obscur ont parfois tendance à les rendre chèvres… et nous avec.
« Le DVD fait un bruit bizarre »
« Il ne se passe pas un jour sans que je reçoive un appel paniqué de ma mère parce que le DVD fait _“un bruit bizarre” _(oui, là, tout de suite, ça me donne des billes pour diagnostiquer d’où vient le problème), ou parce qu’elle ne retrouve plus le code PIN de son mobile (j’accepterai de me souvenir de son code PIN quand elle acceptera de me donner aussi le code de sa CB) , se plaint Albane. Et quand je lui lâche qu’elle pourrait faire un effort, elle me sort le couplet habituel que c’est de ma génération, en conséquence de quoi elle peut se reposer sur moi. »
Ah, là, elle marque un point. C’est pas faux en même temps, cette histoire de fossé générationnel.
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