Service de santé étudiants : tout savoir sur cette nouvelle structure

Il y a un an, le gouvernement a souhaité mieux coordonner l’action des services de santé universitaires (SSU) avec les acteurs de soins du territoire. Une vaste concertation a donc été menée en présence des organisations étudiantes, l’Association des directeurs des services de santé universitaires (ADSSU), les conférences d’établissements, l’Association des villes universitaires de France (AVUF), la direction générale de la santé, la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (MILDECA), le Cnous et la Caisse nationale de l’assurance maladie.

Des services de santé à destination de tous les étudiants

Premier changement : Les SSU deviennent des services de santé étudiants (SSE). Ces services pourront accueillir toutes les personnes qui poursuivent leurs études dans le supérieur, et pas seulement ceux des universités. Ces derniers auront accès à une offre médicale de prévention et de soins. Ils pourront notamment intervenir dans les domaines de la santé mentale, sexuelle, des addictions ou encore de l’accompagnement nutritionnel des étudiants.

En plus de l’approche nationale, “une offre propre aux territoires sera également proposée”, précise le communiqué de presse du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Pour cibler les problématiques spécifiques, “une étude des besoins en santé du terrain” sera menée avec les Agences régionales de santé et les CPAM. Le ministère espère ainsi pouvoir répondre de façon coordonnée, et mieux ciblée, aux besoins des étudiants.

8,2 millions d’euros

Une enveloppe de 8,2 millions d’euros a été mise sur la table par le gouvernement pour la mise en place de cette réforme. Cela devrait permettre une “augmentation sensible” de la masse salariale et un renforcement des moyens de fonctionnement. Dorénavant, les étudiants auront également leur place dans la gouvernance des SSE. Ils “participeront ainsi à la construction de la stratégie en santé et à la définition du plan d’actions en fonction des besoins du territoire”, avance le ministère.

Cette réforme a été saluée par France Universités, qui rassemble les dirigeants des universités et établissements d’enseignement supérieur et de recherche, via un communiqué. “Elle réaffirme que la santé est au cœur des missions de la vie étudiante des universités”.