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APL en colocation : tout ce qu’il faut savoir

Plusieurs jeunes en colocation assis autour d’une table
Plusieurs jeunes en colocation assis autour d’une table © Adobe stock
Par La cellule contenu de l’Etudiant, publié le 23 septembre 2024
5 min

Au-delà de passer de chouettes moments avec tes potes, la colocation a aussi et surtout l’avantage d’être financièrement plus avantageuse qu’un studio individuel (loyer et charges partagés). En contrepartie, le montant de tes aides au logement se voit diminuer. On t’explique tout ce que tu dois savoir sur l’APL en colocation.

Les critères d’éligibilité pour l’APL en colocation

L’APL (aide personnelle au logement) est une subvention versée par la Caf (caisse d’allocations familiales). Elle vise à soulager financièrement les ménages aux revenus modestes comme les étudiants.

Pour pouvoir bénéficier de l’APL en colocation, tu dois répondre favorablement aux critères d’éligibilité suivants :

  • tu es de nationalité française ou tu disposes d’un titre de séjour valide ;

  • tu loues un logement qualifié de décent (c’est-à-dire qui respecte les normes de base en matière de surface habitable, d’équipements, d’hygiène, etc.) ;

  • tes ressources ne dépassent pas un certain plafond (si tu es boursier, le montant que tu perçois chaque mois est compté comme une ressource) ;

  • tu n’as aucun lien de parenté avec le propriétaire du bien que tu loues ;

  • ton nom apparaît sur le bail de colocation.

Quel est le montant de l’APL en colocation ?

Un étudiant en colocation a parfaitement le droit de bénéficier de l’APL. Néanmoins, le montant versé sera forcément inférieur à celui qu’il aurait perçu s’il vivait seul dans un studio. La raison ? La répartition du loyer et des charges entre les colocataires. En contrepartie de ces avantages financiers, le montant de l’APL par membre du foyer est donc revu à la baisse.

Pour t’aider à te faire une idée, sache que dans le cadre d’une colocation avec bail collectif, le montant de l’aide attribuée ne peut dépasser 75 % du plafond d’un locataire seul. La Caf se base ensuite sur le coût total du loyer, le nombre de colocataires ainsi que leurs ressources pour déterminer le montant de l’APL.

Bon à savoir : si le propriétaire du logement décide de faire signer des baux individuels à chaque colocataire, alors tu perçois ton APL de manière classique.

Comment faire une demande d’APL en colocation

En premier lieu, chaque colocataire doit s’assurer que son nom figure bien sur le bail collectif avant de faire une demande d’APL en colocation. Ensuite, chacun doit se connecter ou se créer un compte sur le site de la Caf, puis lancer la procédure depuis l’onglet « mes services en ligne ».

Tu dois alors renseigner diverses informations sur le logement et tes conditions de revenus.  Il te sera notamment demandé d’indiquer :

  • ton code postal ;

  • la date d’entrée au sein du logement (elle est mentionnée sur le contrat de bail) ;

  • si tu es rattaché fiscalement à tes parents ;

  • si le propriétaire du logement que tu loues fait partie de ta famille ;

  • ton statut (étudiant, alternant, etc.) ;

  • les spécificités du logement (superficie, meublé ou non, etc.) ;

  • si tu es en colocation et le nombre de colocataires ;

  • le montant du loyer et des charges ;

  • l’identité du bailleur (nom et adresse) ;

  • etc.

Afin de valider définitivement ta demande d’APL en colocation, il te suffit d’indiquer ton RIB (relevé d'identité bancaire) et le tour est joué ! Par la suite, la Caf peut te demander l’envoi de documents justificatifs comme une copie du contrat de bail ou une quittance de loyer par exemple.

Bon à savoir : pour bénéficier de l’APL, tu dois fournir à la Caf un document appelé attestation de loyer. Celui-ci doit être complété et signé par le bailleur. Généralement, l’attestation de loyer est fournie lors de la signature du bail.

Astuces pour maximiser vos aides

Pour t’aider financièrement au quotidien, tu peux bénéficier d’aides en plus de l’APL. Tu peux notamment  la cumuler avec les dispositifs suivants :

  • la prime d’activité : ce coup de pouce financier d’une valeur forfaitaire de 622,23€ se destine aux étudiants âgés de plus de 18 ans exerçant une activité professionnelle salariée ou non, dont la rémunération nette est supérieure à 1 082,87€ ;

  • l’aide mobili-jeune : si tu es alternant ou apprenti, que tu as moins de 30 ans et que tu perçois moins de 1 413,54€ brut mensuel, alors tu peux potentiellement bénéficier de cette aide. Son montant est compris entre 10 et 100€ par mois. Pour toucher l’aide mobili-jeune, tu dois justifier d’un changement de domicile dû à ton travail (ex : ton alternance se situe à 70 km de ton ancien domicile) ;

  • la bourse Crous : un étudiant boursier peut tout à fait prétendre à l’APL. Ces deux aides sont cumulables et versées par des organismes différents.

APL en colocation : ce qu’il faut retenir

En résumé, tu peux bénéficier de l’APL même si tu es en colocation. Si tu signes un bail collectif, attends-toi toutefois à percevoir un montant plus faible que pour un contrat individuel. En compensation, tu peux toujours faire le tour des aides disponibles que tu peux cumuler avec l’APL pour gagner en confort financier au quotidien.

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