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APL : pourquoi on touche moins en colocation ?

APL : pourquoi on touche moins en colocation ?
APL : pourquoi on touche moins en colocation ? © Unsplash
Par l'équipe Trendy, publié le 27 juin 2024
1 min

Être étudiant et vivre en colocation, c'est la solution idéale pour se loger à moindre coût et profiter d'une ambiance conviviale. Mais saviez-vous que l'APL, l'aide personnalisée au logement, est souvent moins élevée pour les colocataires que pour les locataires solo ? Explications.

Pour bénéficier de l’APL, il faut d'abord répondre à plusieurs critères. Le bénéficiaire doit être citoyen français ou ressortissant de l'Union européenne, de la Suisse, de l'Islande, de la Norvège ou du Liechtenstein, et disposer d'un titre de séjour valide. Par ailleurs, être locataire d’un logement décent utilisé comme résidence principale est une condition sine qua non. Les locataires doivent également vivre dans le logement au moins huit mois par an, comme l'explique Démarches Administratives. Les ressources des douze derniers mois de tous les colocataires sont prises en compte pour le calcul de l’aide. Il est donc crucial que chaque colocataire effectue sa propre demande d’APL. Cette prise en compte collective des revenus peut impacter négativement le montant de l'aide perçue par chacun.

Comment est calculée l'APL en colocation ?

Le calcul de l’APL pour les colocataires suit une logique spécifique. Selon l’article D. 842-3 du code de la construction et de l’habitation, le loyer principal est divisé par le nombre de colocataires, sauf si des baux individuels ont été signés. De plus, un plafond de loyer s'applique. Celui-ci est fixé à 75 % du plafond de loyer d’une location classique, comme le stipule l’article D.823-18 du code de la construction et de l’habitation.

Les plafonds de loyer selon les zones géographiques

Les plafonds de loyer sont classés par zones géographiques :
  • Zone 1 : 239,48 € pour une personne seule, 288,82 € pour un couple sans personne à charge.
  • Zone 2 : 208,71 € pour une personne seule, 255,47 € pour un couple sans personne à charge.
  • Zone 3 : 195,62 € pour une personne seule, 237,13 € pour un couple sans personne à charge.
Ces plafonds sont inférieurs à ceux appliqués aux locataires individuels, réduisant ainsi le montant de l'APL.

En colocation, vos charges sont mutualisées

Un autre facteur qui diminue le montant de l'APL en colocation est la mutualisation des charges. Les colocataires partagent les espaces communs comme la cuisine ou la salle de bain, ainsi que les abonnements aux réseaux d’énergie. Le ministère de la Transition écologique justifie cette réduction par le fait que "la colocation permet la mutualisation de certaines dépenses et charges, avec un loyer résiduel minoré pour chaque locataire." À titre d'exemple, à Rennes, deux étudiants partageant un loyer de 600 € (300 € chacun) reçoivent chacun 100 € d'APL. Le reste à charge pour chaque étudiant est donc de 200 € par mois.

Et si on compare avec un locataire vivant seul ?

Un étudiant vivant seul et payant un loyer de 475 € recevra 193 € d'APL, laissant un reste à charge de 282 €. Bien que l'APL soit plus élevée pour un locataire seul, le coût global à supporter reste plus élevé que celui partagé en colocation. Pour les jeunes entre 18 et 25 ans, choisir entre vivre seul ou en colocation dépend de nombreux facteurs, y compris les préférences personnelles et les contraintes budgétaires. Connaître les différences dans le calcul de l’APL aide à faire un choix éclairé et à gérer efficacement ses finances.

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