Vous détestez le sport ? 4 manières de vous réconcilier

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Publié le 17/02/2014 par TRD_import_MariaPoblete ,

Envie de ne plus être fâché(e) avec le sport ? Quelles que soient les raisons qui vous empêchent d’apprécier cette discipline, regardez les choses sous un autre angle, et comme Laetitia, Lucie, Marie ou encore Nicolas, vous finirez peut-être vous aussi par vraiment l’apprécier.

Bloqué(e) par vos complexes ? Travaillez à les chasser

Trouver les ressources en soi et s’intéresser aux autres, voilà deux bonnes idées pour dépasser ses blocages. C’est ce que pense Laetitia, 17 ans, en terminale STMG (sciences et technologie du management et de la gestion), spécialité ressources humaines et communication, au lycée Daguin à Mérignac (33). “ Lorsqu’une fille se sent mal dans sa peau à la natation, par exemple, je lui conseille de commencer par assister à un ou deux cours pour comprendre qu’elle n’est pas seule dans ce cas. On y passe tous, on n’a pas le choix ! En maillot de bain, on est toutes logées à la même enseigne ! ”

Trop grosse, trop maigre, trop de muscles, pas assez, les raisons de ne pas aimer son corps sont innombrables et dépendent quasiment de son humeur du jour ou de ses douleurs du moment. “J’ai galéré avec mes absences en gym, sourit Amélie, 18 ans, en L1 de maths à l’université Paris-Sud (91). En troisième, je me trouvais grosse ; en seconde, maigre. Alors que j’étais la même ! En terminale, j’ai commencé à assumer mon corps. C’est sûr : quand on ne s’aime pas, on ne se montre pas, mais ça passe quand on n’est plus systématiquement autocentrée sur son nombril, croyez-moi.” Plus facile à dire qu’à faire, c’est vrai. Mais ça vaut le coup de tenter !

Vous vous sentez nul(le) ? Visez le plaisir et la détente

Ce qui a marché pour Lucie, 19 ans, en L1 de biologie à Paris 6, est vécu chaque jour par des milliers de coureurs à pied et autres sportifs : le plaisir ! “Je me suis traînée jusqu’en classe de première pour aller au sport puis, en cours de SVT [sciences de la vie et de la Terre, NDLR], on a étudié le rôle de l’endorphine, l’hormone du plaisir. Avec deux copines, toutes aussi molles que moi, on a fait un pari… et ça a marché. On a pris goût à l’EPS au lycée, mais, en plus, on se retrouvait le samedi pour 45 minutes de footing suivies de 200 abdos. Je suis super-musclée, j’adore, je ne peux plus m’en passer. ”

Laetitia a fait le même constat. “En sport, on se défoule, on donne tout, et après on se sent bien, on est zen !” C’est scientifique : les endorphines sont libérées par le cerveau pendant et après la pratique du sport. “Cette morphine produite par l’organisme possède une structure moléculaire proche de celle des opiacés, explique Francis Chaouloff, chercheur à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale. Une fois qu’elle est sécrétée, elle se disperse dans le système nerveux central, les tissus de l’organisme et le sang, et produit des effets bénéfiques.”

Vous manquez de motivation ? On gagne des points au bac avec, et plus encore…

Le plaisir d’avoir des bonnes notes au bac peut aussi être une motivation. C’est le cas de Marie, 16 ans, en terminale S au lycée Condorcet à Paris. “J’ai fait le calcul. De la même manière que pour le latin, attraper une excellente note en gym augmente ta chance de toucher le gros lot ! ” Le gros lot étant la mention très bien au bac. Nicolas, 17 ans, un camarade de classe de Marie, est tout aussi opportuniste et ne s’en cache pas. “Je vais prendre un max de points, c’est mal de calculer ?”

Outre l’opération strictement mathématique, Nicolas a aussi compris que la participation assidue au cours d’EPS augmentait aussi sa capacité d’adaptation et sa gestion du temps et du stress. “On en a parlé avec la prof de gym, c’est évident que savoir gérer son stress pendant un match ou une chorégraphie de step peut aider en toutes circonstances, dit-il. Et c’est évidemment aux examens que je pense !”

“Bien vu ! La pratique sportive met en jeu le corps dans ses mouvements, décrypte Corinne Loiseau. Cette aptitude à le maîtriser est utile dans l’expression ; c e n’est pas parce qu’on a des idées qu’on peut systématiquement bien les exposer, être à l’aise dans l’espace, enrichir sa capacité de concentration et ses relations aux autres.” S’assumer devant un groupe s’apprend. Savoir gérer le stress doit s’expérimenter, ce n’est pas de la théorie.

À 18 ans, Élisa, élève en terminale STD2A (sciences et technologies du design et des arts appliqués) au lycée Maximilien-Vox à Paris, commence à comprendre l’intérêt d’aller au cours de gym. “Je démarre cette année avec de bonnes résolutions, j’ai toujours détesté le sport, au lycée comme en vacances. Je ne nage pas, je ne cours pas, mais je me force un peu parce que j’ai réalisé que ça pouvait m’aider dans les autres matières, notamment dans les démarches créatives et le dessin. Le dessin engage le corps, alors c’est utile, surtout dans des épreuves qui durent quatre heures !”

Persuadé(e) que ça ne sert à rien? Pensez à plus tard…

“Si on quitte le lycée avec le goût d’une pratique et une meilleure connaissance de soi, c’est gagné, savoir qui je suis et ce dont je suis capable, c’est essentiel dans la vie”, conclut Alban Dugougeat, enseignant d’EPS à Paris 6. Et puis on sait que nombre d’entre vous se croient immortels. Évoquer votre trentième anniversaire, c’est un peu comme parler de votre quatrième âge. D’accord, mais écoutez Thibault Deschamps, secrétaire général de l’Institut des rencontres de la forme : “ Notre corps est notre capital, il faudra le gérer toute sa vie et, pour être en bonne santé, longtemps, la pratique sportive est nécessaire, non seulement pour le renforcement musculaire mais aussi pour se sentir bien tous les jours. Même en dehors du lycée, être en forme, c’est bouger, descendre une station de métro ou de bus avant le but, marcher rapidement en s’aérant. Un esprit vif dans un corps incapable de nous porter correctement n’est pas un bon présage pour les années futures.”