Votre vagin n’a pas fini de vous étonner

No thumbnail
Publié le 05/04/2018 par TRD_import_CarolineMichel ,
Vous pensez sûrement qu’aucune partie de votre anatomie n’a de secrets pour vous. Que vous vous connaissez parfaitement, jusque dans votre intimité. Pourtant vous pourriez être très surprise par les révélations qui suivent.

Ce que nous mangeons influe sur l’odeur de notre vagin

Le vagin, et plus précisément la vulve, ça "sent" toujours, à cause des sécrétions vaginales. Sur le papier, ça peut paraître un peu repoussant mais c’est totalement naturel… et même utile. Nos odeurs corporelles jouent un rôle dans l’attraction physique. Selon la période du cycle, nos produits d’hygiène intime (notre hygiène tout court) ou le stress, les odeurs varient et sont plus ou moins fortes.

Des chercheurs de l’université de l’Oregon ont découvert que manger (en quantité) des plats à base d’oignon, d’ail, de viande, et boire beaucoup de café ou d’alcool pouvaient accroître l’odeur du vagin. Comprenez que votre vagin ne sentira pas l’oignon… mais qu’il pourra tout simplement être plus odorant.

Sa taille peut augmenter de 50 % lors de l’excitation sexuelle

Le vagin est une cavité qui s’ouvre au niveau de la vulve et des petites lèvres et se termine au col de l’utérus. Lors de la stimulation sexuelle, selon votre degré d’excitation et la tonicité des muscles de votre périnée, votre vagin se déploie, parfois jusqu’à 50 % de sa taille initiale.

Imaginez que le vagin est un collant qui s’adapte lors de la pénétration grâce à l’élasticité de votre périnée. À l’inverse, si votre périnée est trop tonique, il peut réduire l’ampleur de cette ouverture et, dans des cas très rares, empêcher la pénétration. On parle alors de vaginisme, un trouble en partie psychologique.

Il est autonettoyant

Si ça ce n’est pas une bonne nouvelle ! Lors de la toilette intime, il est donc inutile – et même déconseillé – de se laver le vagin, au risque de perturber la flore vaginale. Il est recommandé de se laver une à deux fois par jour maximum la zone vulvaire (grandes et petites lèvres enserrant le clitoris, l’entrée du vagin et du méat urinaire) avec les doigts. Évitez les gants de toilette ou la fleur de douche (qui sont irritants) et faites preuve de délicatesse, votre sexe le mérite !

Quant aux soins spécifiques, utilisez-les avec parcimonie : tous les deux ou trois jours maximum, en privilégiant un soin sans parfum, hypoallergénique et de pH neutre à légèrement acide (de 5 à 6,5) afin de respecter l’acidité naturelle. Le reste du temps, le ruissellement de l’eau claire suffit. Si vous êtes sujette aux mycoses, utilisez plutôt des savons au pH alcalin (supérieur à 7) car les champignons pathogènes se développent en milieu acide.

Le vagin est intimement lié au clitoris

Longtemps, nous avons opposé l’orgasme vaginal et l’orgasme clitoridien. Freud, le père de la psychanalyse, décrétait que l’orgasme vaginal était celui des femmes matures. Des croyances qui ont imprégné nos esprits, si bien que l’orgasme vaginal est devenu une quête. Les pionniers de la sexologie moderne, Masters, Johnson et Kinsey, ont, quant à eux, observé que les femmes étaient plus sensibles aux caresses externes. De nombreuses études sont venues confirmer ces conclusions : une sexualité trop phallocentrée, c’est-à-dire axée sur la pénétration, n’est pas l’idéal pour atteindre l’orgasme.

Cependant, on sait aujourd’hui – grâce aux recherches concernant l’anatomie du clitoris – qu’il n’existe pas deux types d’orgasmes, mais un seul, lié au clitoris. Pourquoi ? Parce que cet organe dédié au plaisir féminin s’étend à l’intérieur du corps sur une dizaine de centimètres et chevauche le vagin. L’orgasme naît alors d’une stimulation interne (pénétration) ou externe (gland du clitoris), ou des deux. Et oui, les femmes ressentent davantage de sensations grâce à la stimulation externe, en grande partie parce que le gland du clitoris se voit. On se familiarise plus aisément avec lui qu’avec son vagin. Mais tout est question d’exploration et d’expérience !

Pour approfondir votre réfléxion :

– « Microbiote vaginal, la révolution rose », Dr Jean-Marc Bohbot et Rica Etienne, éd. Marabout.

– « Entre mes lèvres mon clitoris », Alexandra Hubin et Caroline Michel, éd. Eyrolles.