Vivre à deux, pour mieux découvrir l’autre

Vous connaissiez Chouchou sous ses meilleurs côtés : frais et dispo, cheveux laqués, rasé de près, et plus gai luron que Casimir croisé avec Babar.

Apprêtez-vous maintenant à découvrir de nouvelles facettes de lui. Des facettes que le quotidien révélera jour après jour, les bonnes, comme les moins bonnes. *

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La vie en commun est comme une loupe qui met en exergue les qualités et les défauts des deux partenaires. Ce pour quoi vous aimez votre chéri pourrait vous apparaître avec plus d’évidence encore.

Et ses petits défauts dans tout ça ? Disons que c’est un peu comme le sel. Un peu, ça relève, beaucoup, ça peut frôler l’indigestion.

Des défauts exacerbés au quotidien

Chez lui, le parquet est fait d’une moquette de chaussettes (sales). Quand vous étiez de passage, vous le trouviez si mignon à chercher ses clés dans le frigo et son portefeuille dans l’armoire à pharmacie. Oui, mais… C’est marrant, mais maintenant qu’il le fait chez vous, vous trouvez ça nettement moins rigolo.

Le quotidien peut exacerber les petits travers au point de ne voir plus qu’eux, au moins les premiers temps… Attendez-vous donc à passer de « Oh… Comme il est touchant à laisser traîner ses affaires comme un enfant » à « J’en peux plus qu’il se comporte comme un gamin à ne rien ranger ! »

Acceptez de vous révéler

Mais pour vous rassurer, sachez que la réciproque est vraie. Vous lui paraissiez rigolote avec votre manie de ramasser tout sur votre passage. Vous pourriez lui apparaître comme (très légèrement) irritante à vous obstiner à trier les aliments dans le placard par ordre alphabétique.

Adieu, Superwoman !

Laisser entrer quelqu’un dans son quotidien, c’est aussi le laisser entrer dans son mode de vie, son fonctionnement, et gagner en transparence auprès de lui. Jusque-là, vous aviez pris soin de ne montrer que vos meilleurs côtés. Vous connaissez certainement le proverbe : « chassez le naturel, il revient au galop ». N’espérez pas rester ad vitam eternam cette superwoman que vous aviez construite.

Vivre à deux, c’est faire tomber le masque

Le premier masque ? Celui constitué de fond de teint, poudre, gloss et autre mascara, que vous preniez soin de revêtir avant de retrouver l’élu. Résultat : Chouchou s’est mis dans la tête que la nature vous avait particulièrement gâtée, vous dotant de cils longs et miraculeusement recourbés, de lèvres brillantes et délicatement parfumées, et d’un teint digne de celui d’une geisha.

Il vous aimera quand même

Les premiers matins devraient suffire à lui faire comprendre la raison de nos retards presque systématiques lors de rendez-vous en tête-à-tête. Et les surprises ne s’arrêteront pas là : il pourrait découvrir que vous n’êtes pas toujours de bonne humeur (surtout le matin), et que vous n’êtes pas toujours fraîche et dispo (surtout le soir). Et ça, au lieu de l’angoisser ou de le faire fuir, ça devrait le rassurer : vous êtes un peu comme lui, finalement, donc normale, donc humaine… donc touchante.

En résumé, il pourrait découvrir celle que vous êtes vraiment. Des frissons vous parcourent le dos à la lecture de cette dernière phrase ? Détrompez-vous, ces découvertes ne vous desservent pas, et Chouchou ne devrait pas partir en voyant votre tête au réveil ni en essuyant son premier « stop » en venant vous embrasser le soir où il ne fallait pas.

Découvrir l’autre, c’est certes s’exposer à de drôles de surprises, plus ou moins bonnes, mais c’est surtout être étonné chaque jour de voir se révéler des facettes de personnalité jusqu’alors inconnues.

Vous l’aimerez au naturel

C’est dans l’authenticité qu’on connaît les gens, et surtout qu’on les aime. N’est-ce pas au saut du lit que vous le trouvez le plus beau ? Est-ce parce qu’il laisse la lunette des toilettes relevée que vous l’aimerez moins ?

– Oui ? Ah… Comment vous dire que c’est mal parti ?

– Non ? Ces découvertes ne mettent pas à mal un couple, et rapprochent au contraire les deux individus qui le composent en les poussant à aller vers plus de compréhension et d’écoute mutuelles. À condition, bien sûr, d’avoir intégré une drôle de notion… la concession !