Vaginisme : Quand le corps dit non à la pénétration

Vaginisme : Quand le corps dit non à la pénétration
Publié le 25/04/2019 par priscillabm ,
Tu souffres dès que tu essaies de faire pénétrer quelque chose dans ton vagin, qu'il s'agisse d'un tampon ou du sexe de ton partenaire ? Tu es peut-être atteinte de vaginisme. Explications.

Qu’est-ce que c’est ?

Le vaginisme est une maladie qui provoque des contractions involontaires du périnée pour empêcher les tentatives d’intrusion dans le vagin, provoquant des douleurs, une gêne sexuelle, des brûlures et des problèmes de pénétration, qu’il s’agisse d’un pénis ou d’un tampon. C’est un problème médical complexe, à la fois émotionnellement difficile et physiquement douloureux.

Comment savoir si on en souffre ?

Les symptômes varient d’une femme à l’autre, mais ils incluent notamment des douleurs vaginales, des brûlures, des picotements, des démangeaisons, des contractions ou encore des gonflements. Dans la plupart des cas, les jeunes femmes en souffrant s’en rendent compte la première fois qu’elles tentent d’insérer un tampon, lors d’un premier examen gynécologique ou lors d’une première tentative de rapport sexuel.

D’où cela vient-il ?

La plupart du temps, le vaginisme provient d’un blocage psychologique rendant impossible la pénétration depuis la puberté. La femme a peur de la douleur, des infections sexuellement transmissibles, de la grossesse ou a vécu un événement traumatisant incluant son vagin. Une vision péjorative de la sexualité, due à la religion ou l’éducation, peut également entraîner un vaginisme. Parfois, cela peut apparaître au beau milieu de la vie sexuelle, mais c’est généralement dû à des douleurs issues d’infection ou d’une chirurgie.

Est-ce traitable ?

Oui, c’est tout à fait traitable. Le traitement implique généralement une psychothérapie cognitive et comportementale, également appelée « désensibilisation ». Elle enseigne aux femmes à contrôler le tonus et la relaxation des muscles pelviens, à travers des exercices de Kegel et l’utilisation de dilatateurs vaginaux. Les autres traitements possibles incluent la thérapie sexuelle, la relaxation progressive, l’électromyographie, l’hypnothérapie ou encore l’utilisation de benzodiazépines et d’injections de Botox. Les traitements varient d’une femme à l’autre.

Quelques conseils pour minimiser l’irritation

  • Rincer et sécher sa vulve après avoir uriné
  • Éviter le savon ou le papier toilette parfumés
  • Éviter les serviettes ou tampons contenant un déodorant ou un revêtement en plastique
  • Éviter les collants, sauf si l’entrejambe est en coton
  • Éviter les pantalons ou sous-vêtements trop serrés
  • Utiliser du lubrifiant pendant les rapports sexuels