Tout savoir sur le frottis

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Publié le 23/03/2018 par TRD_import_CarolineMichel ,
Vous n’avez encore jamais eu de frottis et cette perspective ne vous enchante pas. Pourtant, cet examen gynécologique indispensable n’a rien d'effrayant. On vous explique à quoi il sert et comment ça se passe.

Pourquoi le frottis ?

Le frottis consiste à prélever des cellules au niveau du col de l’utérus dans le but de vérifier qu’il n’existe aucune cellule infectieuse ou un début de cancer de cette partie du corps. Une des anomalies recherchées, c’est le virus HPV (papillomavirus humain), sexuellement transmissible. Mais pas de panique, même si on le détecte. « Il y a plus de 150 types de HPV, c’est-à-dire plusieurs types de virus. Tous ne sont pas dangereux et tous ne sont pas synonymes de cancer », rassure la gynécologue Diane Winaver. D’autant que la plupart du temps, le virus HPV disparaît spontanément car le corps se défend très bien tout seul.

À quel âge faire mon premier frottis ?

« Avant, on réalisait le premier frottis au début de la vie sexuelle de la jeune fille, explique la spécialiste. Aujourd’hui, la recherche a avancé et on sait qu’ il n’est pas utile de pratiquer cet examen précocement puisque le virus HPV s’en va généralement comme il est venu. » Résultat, on estime que le premier frottis peut attendre l’âge de 25 ans. Ensuite, inutile de vérifier tous les ans. Le rythme idéal est de tous les trois ans – le cancer du col évolue lentement, donc on pourra toujours s’en apercevoir à temps – sauf si le frottis est jugé anormal du fait de la présence de cellules suspicieuses. « On réalise alors un dépistage plus approfondi en recherchant le virus lui-même », précise la spécialiste.

Comment ça se passe ?

L’examen se fait en position gynécologique. Vous êtes allongée sur la table, jambes écartées et pieds dans les étriers. Le professionnel de santé introduit dans le vagin un spéculum pour écarter les parois et prélève alors des cellules au niveau du col de l’utérus grâce à un petit écouvillon (une sorte de petite brosse). Un geste qui ne dure que quelques secondes et qui ne fait pas mal. On ressent un léger chatouillement, mais rien de bien douloureux. « La jeune fille est invitée à se décontracter, sinon oui, le frottis ne sera pas très agréable », conseille la gynécologue.

Quoiqu’il arrive, l’important est de se laisser guider et de parler d’autre chose avec le médecin pour ne penser à rien. Et c’est fini ! Vous l’aurez compris, le frottis est indispensable à la prévention du cancer du col de l’utérus. C’est un acte rapide et indolore, vraiment pas la peine d’en faire un monde.

À lire

« Questions d’adolescentes, Mon corps, ma sexualité… l’amour », de Diane Winaver, gynécologue (éd. In Press)