The Wife : Un film touchant porté par une Glenn Close magistrale [critique]

On dit souvent que derrière chaque grand homme, se cache une femme encore plus grande. Et cela n’a jamais été aussi juste que dans le film The Wife, du réalisateur Björn Runge. Glenn Close y incarne Joan Castelman, épouse fidèle et dévouée du célèbre écrivain Joe Castelman, joué par Jonathan Pryce. Mais le jour où son mari est désigné lauréat du Prix Nobel de Littérature et qu’ils sont tous deux invités à Stockholm pour recevoir le prix, le passé et de vieilles rancunes refont surface, venant fissurer le visage impassible que Joan s’était formé.

On ne va pas se mentir, l’intrigue de The Wife n’est pas des plus originales et on devine assez rapidement le « twist » qui se cache derrière. Et pourtant, on arrive tout de même à se faire happer par l’histoire grâce aux personnages ambigus et complexes qui en font partie. La performance de Glenn Close, notamment, est magistrale. Dans ce rôle tout en retenue et en intensité, l’actrice fait une nouvelle fois preuve de son talent. Elle est bouleversante dans ce rôle de femme tout en contrôle qui est sur le point d’exploser et dont la colère et les fêlures transparaissent dans ses regards brûlants et ses sourires crispés. Il est franchement étonnant qu’elle n’ait pas remporté l’Oscar de la meilleure actrice.

À côté d’elle, Jonathan Pryce ne démérite pas. Même si c’est clairement Glenn Close qui porte le film, l’acteur reste excellent dans la peau de ce vieil écrivain un peu lâche qui aime être au centre de l’attention et qui ne peut s’empêcher d’essayer de mettre des jeunes femmes dans son lit. Si on ajoute à cela une mise en scène délicate et élégante qui retranscrit à merveille les émotions des acteurs et une musique douce et lancinante qui apporte encore plus d’intensité aux moments les plus touchants, le résultat donne un film juste et poignant qui vaut le détour, ne serait-ce que pour Glenn Close.

The Wife, de Björn Runge, disponible en e-cinema.