Témoignage : Je me suis fait poser un stérilet (DIU) au cuivre

Témoignage : Je me suis fait poser un stérilet (DIU) au cuivre
Publié le 21/08/2019 par priscillabm , Mis à jour le 28/09/2023 par priscillabm
Tu hésites à te faire poser un stérilet ? Tu te demandes comment ça se passe exactement ? Je peux témoigner pour toi parce que, justement, je viens de m'en faire poser un !

J’ai commencé à prendre la pilule quand j’avais 17 ans, une vie sexuelle tout juste active et un petit-ami sérieux. A l’époque, je ne me voyais pas insérer quelque chose dans mon corps, qu’il s’agisse d’un stérilet ou d’un implant, j’avais eu des retours assez négatifs de copines sur l’anneau contraceptif et je ne me voyais pas mettre un patch sur ma peau, surtout en été. La pilule me paraissait évidente. Mais après dix ans d’utilisations, j’en ai eu marre. Marre de devoir faire tout le temps attention à ne pas l’oublier, marre d’avoir des hormones qui modifient mon corps, marre d’avoir une libido en berne et marre de souffrir de sécheresse vaginale. Une amie m’a alors dit qu’elle s’était fait poser un stérilet et que, depuis, elle revivait. Je me suis beaucoup renseignée sur la chose, autrement appelée DIU (dispositif intra-utérin) et après un léger temps de réflexion, j’ai décidé de passer à l’action.

J’ai pris un premier rendez-vous, qui servait surtout à ce que la gynécologue vérifie que je puisse mettre un stérilet et m’explique bien comment se passait la pose. Elle m’a dit qu’il fallait faire un dépistage de chlamydia, au cas où. Elle m’a demandé si j’avais des questions. La seule que j’avais en tête, c’était : « Est-ce que ça fait mal ? » Ça dépend des femmes, a-t-elle répondu. Mon amie m’a dit qu’elle avait vraiment souffert. Et quand j’ai lu d’autres témoignages, parlant de douleur atroce telle une déchirure des ovaires et de crampes qui te plient en deux, j’ai hésité. Mais je me suis dit : « Allez, fais pas ta chochotte, c’est qu’un mauvais moment à passer pour des années de tranquillité ». J’ai donc fait le dépistage du chlamydia comme demandé, je suis allée chercher le stérilet à la pharmacie avec l’ordonnance qu’elle m’avait prescrit et j’ai repris rendez-vous, lors de mes règles suivantes, comme demandé.

Le jour J est arrivé. J’étais franchement pas fière dans le métro. Une fois dans le cabinet de la gynécologue, j’avais le cœur qui battait à cent à l’heure. Elle m’a demandé si j’avais de nouvelles questions, je n’en avais pas, je pensais surtout à la douleur. Elle a tenté de me rassurer, en me disant qu’elle s’y prendrait doucement, qu’on n’était pas pressées. Je me suis mise en position, comme lors d’un frottis chez le gynécologue, et elle a inséré un spéculum, afin de pouvoir désinfecter le col de l’utérus. Jusqu’ici tout allait bien, je ne sentais rien qu’un léger frottement. Ensuite, elle m’a demandé si j’étais prête. Non, pas vraiment, mais bon. Elle a regardé et elle m’a dit qu’elle allait devoir utiliser une pince pour placer le stérilet car mon col n’était pas assez dilaté. Elle m’a demandé de tousser et juste à ce moment, elle a mis la pince. Ça ne m’a pas fait mal, juste une sensation d’inconfort.

Elle m’a dit de souffler un grand coup, qu’elle allait insérer le stérilet et elle l’a fait. J’ai poussé un petit cri sur le coup, parce que ça m’a fait une douleur assez vive, mais pas comme si on me déchirait l’ovaire. Plutôt comme une griffure à l’intérieur, une brûlure. Mais ça n’a duré que dix petites secondes, pas plus. Et voilà, c’était terminé, le stérilet était posé. Juste après, j’ai eu de grosses crampes, comme celles des règles, mais en plus intense. Et puis j’ai fait un malaise vagal. J’ai senti ma tête tourner, j’ai eu la nausée et j’ai commencé à avoir des bouffées de chaleur énormes. Elle m’a dit de m’allonger, que c’était normal, que ça arrivait et que ça allait passer. Elle m’a mis les jambes en l’air, elle m’a donné un verre d’eau. Ça a fini par passer, effectivement. Elle m’a dit que j’allais sûrement avoir d’autres crampes, que ça ne durerait que 24 heures, normalement. Elle m’a laissé m’allonger un peu dans une salle à côté, avant de repartir.

Et puis je suis repartie. Sur le trajet, j’ai eu quelques crampes, un peu plus fortes que celles des règles, mais moins que celles juste après la pause. C’était franchement supportable. Je suis rentrée chez moi, j’ai pris un ibuprofène, du spasfon comme elle me l’avait conseillé et la journée s’est étonnamment bien passée. J’ai eu d’autres crampes, mais de moins en moins intenses, du même niveau que celles de mes règles, donc tout à fait tolérable. Je ne dis pas que j’aurai pu faire une énorme de séance de sport ce jour-là, mais je m’attendais à pire et honnêtement, je l’ai plutôt bien vécu, contrairement à mon amie qui avait vraiment eu mal. Pour ce qui est de l’abondance et durée des règles, la gynécologue m’a dit qu’il fallait attendre 3 mois pour se faire vraiment une idée. Alors, on se retrouve dans 3 mois pour que je te donne la suite de mes impressions !