Stop à la déprime du dimanche soir

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Publié le 09/06/2017 par TRD_import_OcéanePassefort ,
Chaque fin de week-end, c’est le même refrain. Vous angoissez à l’idée de reprendre les cours. Pas de panique, Trendy vous apporte des solutions pour vous débarrasser de ce mal-être.

Dimanche, 17 heures : le stress monte. Demain, c’est la reprise et ça vous angoisse terriblement. À tel point que vous n’arrivez pas à vous endormir. En médecine, ce mal-être est appelé « syndrome du dimanche soir ». Il se manifeste de différentes façons :  » C’est au cas par cas. Il faut prendre en compte le comportement, la vie, les sentiments de chacun. Il n’y a pas d’état à proprement parler », estime le psychologue Julien Faugeras.

Un blues passager ? **

Beaucoup de personnes pensent, à tort ou à raison, être victimes de ce syndrome. En réalité, avoir un petit coup de blues en fin de week-end est tout à fait normal. Vous êtes dans la nostalgie des bons moments que vous venez de vivre.

Pour Sylvain, 18 ans, ce sentiment est éphémère et ne va pas au-delà du lundi : « Le week-end, j’en profite pour réaliser tout ce que je n’ai pas pu faire en semaine. Deux jours, c’est trop court. Je passe des supermoments avec ma famille, mes amis, et me dire qu’il faudra attendre une semaine pour se retrouver, ça me rend triste. Mais une fois que j’ai repris le travail le lundi, je me remets vite dans le bain et je ne vois pas les jours passer. »

L’angoisse de la routine **

Le retour du train-train quotidien et l’angoisse de ne pas être à la hauteur sont des sentiments difficiles à vivre pour des étudiants vivant loin de leur famille. Laura, 21 ans, appréhende chaque dimanche soir car elle doit quitter ses parents pour retourner en cours à Paris : « Je déteste quitter la tranquillité de la campagne pour aller dans le stress de la capitale. J’habite seule dans un 9 m2, et affronter la semaine sans ma famille me rend nerveuse. En plus, j’ai beaucoup de travail. J’ai peur de ne pas être à la hauteur. »

Un sentiment plus grave qu’il n’y paraît

Le syndrome du dimanche soir n’est pas un sentiment à prendre à la légère. Il résulte d’un mal profond selon le psychologue Julien Faugeras : « L’angoisse est la manifestation d’un mal-être. Dès lors qu’une personne n’arrive pas à aimer et à travailler, elle est en souffrance et donc c’est un trouble. »

Aurélie, 20 ans, est touchée par cette peur depuis le collège :  » J’ai toujours eu une vague de stress le dimanche soir, que ce soit au collège, au lycée ou dans mes études supérieures. Je n’en connais pas réellement les causes. Je suis de nature très anxieuse, donc ça n’arrange rien. » La manifestation du mal-être diffère selon les individus. Aurélie est sujette à des crises d’angoisse : « Je me sens oppressée, ma gorge se contracte, un mal de tête se manifeste parfois. J’ai du mal à m’endormir, car je n’arrête pas de cogiter. »

Profitez de votre week-end à fond

Si cette émotivité est passagère ou que vous la subissez depuis peu, il existe des petites astuces pour vous en débarrasser. Sandra, 22 ans, a trouvé des solutions à ce problème : « Pour lutter contre ce stress, j’essaye de me détendre le dimanche soir en regardant un film ou une série à la télé. Je lis un peu avant de m’endormir et je coupe les écrans plus tôt. Je fais aussi parfois des exercices de respiration, en me répétant que tout ira bien. »

Et surtout, n’oubliez pas de profiter à fond de votre week-end. C’est banal à dire, et pourtant. Prévoyez des sorties dans les musées, la visite d’une exposition ou d’aller au cinéma : vous avez l’embarras du choix, alors ne restez pas chez vous à vous morfondre !

Demandez conseil à un professionnel

Si ce mal-être se prolonge, que vous en êtes victime depuis longtemps, il faut le traiter à la source. Pour Julien Faugeras, il est nécessaire de se faire aider. « Si ça empêche la personne de vivre et si elle n’arrive pas à supporter cet état, elle doit consulter un professionnel. Les petites astuces ne feront que disperser l’angoisse mais ne permettront pas d’en venir à bout. »

Si vous êtes étudiant(e), l’association RPH (Réseau pour la psychanalyse à l’hôpital) propose des consultations avec des psychanalystes, des psychothérapeutes, et des psychologues. Le petit plus, c’est que vous pouvez régler la séance en fonction de vos moyens. Des BAPU (bureaux d’aide psychologique universitaire) conseillent aussi les étudiants en proposant des consultations avec des psychologues. Les consultations sont prises en charge à 100 % par la Sécurité sociale.