Se tatouer ou se piercer sans danger… même en loucedé

Prenez le temps de bien discuter avec le tatoueur ou le pierceur pour vérifier que le feeling passe bien. // © DR.

Aujourd’hui, un Français de 25 à 34 ans sur cinq est tatoué. Plus qu’une tendance, l’acte est devenu un peu banal, mais pas pour tout le monde, et votre famille ne partage peut-être pas votre avis… N’oubliez pas que pour les mineurs, une autorisation parentale est obligatoire.

Avant de céder à la tentation, vous devez être certain de votre choix. Vous décorer le poignet ou le bas du dos vous fait rêver, mais il se pourrait que dans quelques années, vous ne supportiez plus ce dessin. Il sera alors très difficile (et coûteux) de vous en débarrasser. « Faire un tatouage n’est pas un acte anodin, il doit être réfléchi, étudié et mûri », précise Nelson, tatoueur (Private Tatoo) et membre de l’École française de tatouage. Certains problèmes médicaux comme l’hémophilie, des allergies, ou encore une hépatite B ou C sont des contre-indications à la réalisation d’un tatouage.

Bien choisir son tatoueur ou son pierceur

Une fois votre décision définitive, il faut trouver LE tatoueur. Un doué si possible – il n’aura pas le droit à un deuxième essai… –, mais surtout un qui respecte les règles d’hygiène. Comment être certain de son choix ?  » Il faut vérifier l’hygiène du sol, du plan de travail et du divan. Regardez aussi l’hygiène personnelle du tatoueur : ses ongles, ses cheveux et sa barbe doivent être propres », détaille Nelson. Profitez d’une visite au salon pour constater l’hygiène des lieux et demander les prix. Les tarifs commencent généralement à 70 €. La moyenne se situe entre 150 et 250 €. « La façon dont votre tatoueur vous reçoit est significative de son investissement et de son implication. Il n’est pas un demi-dieu à qui on doit dire amen sans discuter. » Il est donc important de visiter plusieurs salons afin d’en trouver un dont l’ambiance vous convient et où le feeling passe avec le tatoueur.

Un tatouage et un piercing demandent des soins afin que la cicatrisation se déroule sans encombre.  » Pendant trois jours, il faut faire des soins avec des compresses non tissées et une pommade cicatrisante. Ensuite, il faut hydrater quotidiennement la zone. Ces soins et la cicatrisation sont responsables à 50 % du résultat final », explique Nelson. Pendant un mois, vous oubliez aussi l’exposition au soleil, les longueurs en piscine, les vagues à la mer, le sauna et le hammam. Même quand on s’en occupe bien, un tatouage et un piercing peuvent mal cicatriser. Et quand on ne l’a pas dit à sa famille, on a tendance à négliger certains signes d’alerte et à tout garder pour soi. Gonflement, rougeurs, infections, n’hésitez pas à poser toutes vos questions à votre tatoueur. Pour un piercing, il faut s’alerter si les symptômes dépassent les cinq à sept jours. En cas de doute, consultez un médecin.

Si la famille le découvre…

Sachez qu’il sera compliqué de le cacher pendant longtemps à vos parents. Un maillot de bain à la plage, un essai dans une cabine d’essayage ou un vêtement trop échancré… Un jour, vos parents finiront certainement par tout découvrir. Cette scène, Émilie, 25 ans, s’en souvient encore :  » Pour mon piercing au labret mes parents l’ont vu tout de suite. Grosse scène à la maison ! Ma mère trouvait ça plutôt discret et même que ça m’allait bien. Mon père a hurlé. Pour le tatouage, comme c’est irréversible ça a plus jasé… » Un regret de l’avoir caché à ses parents ? « Pas du tout. Avec l’âge, j’ai retiré certains piercings. Il faut avouer que, dans le cadre du travail, ceux sur le visage renvoient une image peu engageante. Même si ça n’altère en rien les compétences, ça fait plus ou moins mauvais genre. »

Dernier conseil de Nelson, votre tatoueur doit parler tranquillement avec vous afin que votre tatouage soit esthétique et actuel. Cela doit être une œuvre d’art unique et personnalisée. Alors, ça vaut le coup de prendre son temps !