Sapeur-pompier volontaire et étudiant : ils gèrent sur les deux plans

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Publié le 28/11/2016 par TRD_import_ClaireChédeville , Mis à jour le 02/10/2023 par TRD_import_ClaireChédeville
Kevyn, Marine, Thomas et Maxence font partie des 27.800 jeunes engagés en tant que sapeurs-pompiers volontaires. Leur vie de service assez prenante s’avère parfois difficile à concilier avec leurs études. Découvrez leurs témoignages et les principes qui leur permettent de réussir à tenir leur double engagement.

Pour Kevyn, Marine, Maxence et Thomas, être sapeur-pompier volontaire est une véritable vocation. « J’ai envie de me sentir utile à la population et ce que j’apprends me sert tous les jours », souligne Thomas. Pour mener en parallèle cet engagement et leur vie d’élèves et d’étudiants, ils ont du développer une stratégie au quotidien.

1. Adapter son emploi du temps

Réussir à assumer études et heures de garde suppose de bien s’organiser et surtout de savoir gérer son temps.  » À la caserne, tous mes collègues sont conscients que les études sont prioritaires , je fais mes astreintes ou mes gardes le week-end pour être complètement disponible la semaine », souligne Maxence, 18 ans, étudiant en licence économique et social à Lyon. Le jeune homme peut même, en période d’examens, reporter son quota obligatoire d’heures de garde (900 heures d’activités par an).  » Je ne fais pas plus de 80 heures par mois pour ne pas être sous l’eau pendant les cours. »

Marine, 23 ans, a choisi de donner de son temps uniquement durant les vacances d’été. « Pendant l’année, je ne travaille pas chez les pompiers, c’était trop compliqué avec mes études, c’est seulement l’été que j’assure la sécurité des vacanciers sur les plages », explique l’étudiante en master de marketing.

2. Limiter les astreintes de nuit

Réussir ses études passe aussi par un bon sommeil et quand il est négligé, l’apprentissage peut être plus difficile.  » Avant, je faisais beaucoup d’astreintes de 19 h à 7 h du matin mais à cause de ça, j’ai redoublé ma première année d’études « , raconte Maxence.

Thomas, 18 ans, étudiant en DUT hygiène sécurité environnement, s’organise pour être performant sur les deux plans. « Je m’avance sur mes devoirs avant une astreinte ou une garde de nuit. Et la veille, je me couche tôt pour éviter de ressembler à un zombie deux jours après ! »

3. Nourrir ses études de sa deuxième vie

« J’apprends le métier d’agent de sécurité et le fait d’être pompier volontaire m’apporte des compétences dans le domaine du service à la personne », explique Kevyn, 20 ans, étudiant en CAP agent de prévention et de sécurité. Il a choisi de compléter son initiation en se formant aux premiers secours. « J’avais peur que mes heures de volontariat empiètent trop sur mes cours mais finalement cette double casquette me permet d’être plus performant !  »

4. Devenir jeune sapeur-pompier volontaire

« Ça fait six ans que je suis volontaire, ça m’a permis d’apprendre petit à petit les gestes qui sauvent et aussi de partir en intervention dès 16 ans. Comme la formation se fait sur plusieurs années, ça ne m’a pas empêché de suivre mes cours correctement », explique Maxence. Dès l’âge de 11 ans,il est possible de rejoindre les jeunes sapeurs-pompiers pour se former petit à petit sur une durée de quatre ou cinq ans , les week-ends ou pendant les vacances.

5. Être passionné

 » Le plus important c’est d’en faire une passion , si vous avez vraiment le goût de l’entraide et un réel intérêt pour vos études, tout se passera bien », insiste Thomas.

*Sapeur-pompier volontaire, les conditions d’engagement : *

– Avoir 16 ans.

– Résider légalement en France.

– Être en situation régulière au regard des obligations du service national.

– Jouir de ses droits civiques.

– Bénéficier d’une absence de condamnation.

– Remplir les conditions d’aptitude médicale et physique adaptées et correspondantes aux missions confiées.