Ringarde, la fanfare étudiante ? 5 preuves du contraire

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Publié le 26/10/2015 par TRD_import_ClémentineDelignières ,
Votre ecole dispose d'une fanfare etudiante et vous hesitez a en faire partie car vous trouvez ça ringard ? Detrompez-vous ! Rencontre, voyage, humanitaire et rigolade… voila ce qui vous attend si vous appartenez a une telle formation.

#1. On joue où on veut, comme on veut

Une fanfare étudiante n’est pas un groupe classique : pas besoin de scène ou d’ampli. On joue dans la rue, dans un bar… Les musiciens sont reconnaissables à leur déguisement un peu dingue et à leur chorégraphie déjantée. Ils reprennent souvent des tubes populaires et le public adhère spontanément. On ne vous parle pas, ici, de défilé traditionnel en costume guindé. Et pas de drame si quelques fausses notes s’échappent.

En général, les formations (issues d’écoles d’architecture, de beaux-arts, d’ingénierie, d’universités ou instituts d’études politiques…) vous accueillent même si vous n’êtes pas un grand musicien. Si l’aventure vous tente, rapprochez-vous de la fanfare de votre établissement, s’il en a une, ou créez la vôtre.

#2. On voyage gratis

Pour des festivals par exemple, les fanfares ont la possibilité de s’évader régulièrement. Colin garde ainsi un souvenir impérissable de son passage à la Fanfaraon (étudiants de Sciences po Lyon). « Lors d’un déplacement, nous avons été logés et nourris le temps d’un week-end dans une station de ski, avec un forfait pour chacun. Pour notre prestation, nous avons reçu un bonus de 500 €, qui a servi pour l’achat de nouveaux instruments et le financement d’autres voyages. » Simon, de l’Amfifanfare (université de Nantes), le confirme : « On participe à des événements dans tout le Grand-Ouest. Et cet été, nous étions en Italie pour un festival de musique de rue. » Prêts à plier bagages ?

Des déguisements originaux et des danses endiablées : les signes distinctifs d’une fanfare. // © Amfifanfare

#3. On rencontre du monde

Autre avantage d’appartenir à une fanfare : des liens se créent ou se resserrent, des amitiés naissent. Les rencontres sont de mise également entre différentes formations. Depuis 2013, à Nantes, quatre fanfares locales organisent ensemble un festival, « Prêts, feu, cuivrez ! ». Simon de l’Amfifanfare en est le trésorier. Il raconte qu’à l’issue de la journée, « tous les musiciens se retrouvent pour passer une chouette soirée ensemble ».

#4. On apprend à vivre en groupe

Simon confie que, depuis son arrivée à la fac, la fanfare l’a changé : « On vit de beaux moments de groupe et on découvre de très belles choses. » Il faut non seulement trouver l’harmonie musicale, mais aussi l’entente entre les membres. Pas toujours facile de gérer l’organisation et l’administratif, lorsqu’on est nombreux. Ce qu’on apprend alors dépasse la simple musique.

Lors des festivals, les membres des différentes fanfares se rencontrent et sympathisent. // © Amfifanfare

#5. On peut s’engager dans des causes humanitaires

Les BrassPackers ont, eux, poussé l’expérience au plus loin. Ces neuf musiciens se sont rencontrés au sein de la fanfare officielle de l’École centrale de Paris. Ils ont interrompu leurs études pour partir six mois aux Philippines, au Népal, au Brésil et au Pérou. En contact avec les associations locales, les fanfarons ont proposé des ateliers d’éveil musical aux enfants défavorisés : chant, corpo-rythme, danse, percussions… Rentré au mois d’août, François garde tout son enthousiasme : « La musique brise la glace et on a partagé cette joie. C’était juste incroyable ! » Il ne tarit pas d’anecdotes sur leur périple, comme, par exemple, quand ils ont joué « chez un chef de district de Manille ».

Fanfaraon, d’Amfifanfare ou des BrassPackers, l’expérience les a changés, leur apportant une autre vision de la musique. Jeune diplômé, Colin s’est trouvé une autre fanfare à la sortie de l’école. Simon et François ont bien l’intention d’en faire autant, le moment venu. Du revers de la main, ils balaient les clichés d’hier et s’attachent au meilleur : le côté festif !