Révisions, devoirs… je reporte toujours à demain

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Publié le 24/05/2013 par TRD_import_MariaPoblete ,
La leçon de géo attendra ce soir, la dissertation demain, les fiches de philo le week-end prochain… C’est plus fort que vous : même si cela vous donne mauvaise conscience, impossible de vous attaquer au travail qui vous attend. Vous faites probablement partie des procrastinateurs, ces personnes qui repoussent ce qu’ils ont à faire au lendemain. Nos conseils pour y remédier.

Louise, 18 ans, en terminale L au lycée Bignon à Mortagne-au-Perche (61), repousse tout à plus tard. “Je négocie les dates de rendu des dossiers, des devoirs, des exercices, dit-elle dans un soupir. Le problème, c’est que les retards s’accumulent et je suis débordée.” Elle a tout essayé : les mensonges – “mais les profs en ont marre d’entendre que notre chien a mangé ma copie !” – et les réveils matinaux – “je m’endors à 23 heures sans avoir fait mon travail, je mets mon réveil à 3 heures du matin et je passe une sale journée parce que je suis fatiguée”.

Cette année du bac, sa procrastination risque de lui coûter cher. Même si Louise, comme tous les “vrais” procrastinateurs, n’est pas oisive, loin de là. Simplement, elle occupe son temps à faire beaucoup de choses hormis se consacrer à l’essentiel. Comme l’explique très bien Lucas, 15 ans, en seconde au lycée Daudet, à Nîmes. “Je ne suis pas flemmard : je fais plein de trucs intéressants, mais pas ce qu’on me demande.”

Un bon moyen de laisser ses idées mûrir… si on sait passer à l’action à temps !

Cette attitude n’est pas une particularité de l’adolescence. Les adultes aussi sont concernés. Dans son ouvrage (traduit en 20 langues), “la Procrastination”, au sous-titre évocateur, “l’art de reporter au lendemain”, le philosophe américain John Perry montre qu’ on peut repousser à plus tard toute sa vie et ne pas en souffrir, à condition de s’organiser et, surtout, de ne pas trop se stresser pour être productif. C’est le cas de Maxime, 17 ans, élève en terminale S au lycée Lakanal, à Sceaux. Il ne se sent prêt qu’au dernier moment : “J’aime cette montée en tension jusqu’à la veille d’un devoir à rendre. Je peux y penser pendant quatre jours, j’apprécie de sentir mes idées se ranger dans mon cerveau, je le prépare mentalement, sans prendre de notes, et le soir, j’écris. Certes, je dors peu, mais ce moment de tension est positif.”

Pour le docteur Daniel Marcelli, chef de service au CHU de Poitiers, cette gestion du temps permet de laisser mûrir intellectuellement ses idées. “Parfois, la tâche commence avant d’avoir débuté, précise le psychiatre spécialiste des adolescents. Si un jeune repousse le moment de rédiger sa dissertation, cela peut signifier qu’il a besoin d’y réfléchir, un peu comme lorsqu’on laisse reposer la pâte à crêpes. ” Reste à discerner le moment où il est de temps de quitter le mode “veille” pour passer à l’action.

Procrastinateur ou pas ? Testez-vous !

Et vous, votre tendance à la procrastination risque-t-elle de vous jouer des tours ? Pour le savoir, répondez par oui ou non aux questions ci-dessous.

• Vous arrive-t-il de vous perdre en surfant sur Internet ?

• Arrivé à la maison, vous ne démarrez votre travail personnel qu’après le dîner, parfois tard (22 heures) ?

• Votre phrase fétiche est-elle : “On verra demain” ?

• Vous est-il arrivé de mentir à un prof à cause d’un devoir en retard (plus de trois fois ce trimestre) ?

• Vos parents se plaignent-ils de votre manque d’organisation ?

• Avez-vous bouclé vos TPE (travaux personnels encadrés) la veille de la date limite et après une nuit blanche ?

• Avez-vous cumulé ce trimestre au moins 10 retards ?

• Êtes-vous un(e) perfectionniste et pouvez-vous passer 10 heures sur une expression écrite en anglais (notée sur 10 et comptant peu dans la moyenne) ?

Vous avez répondu par l’affirmative à au moins quatre questions ? Découvrez nos cinq conseils pour passer à l’action !