Réseaux sociaux : Pourquoi il faut arrêter de se comparer aux autres (et comment)

Réseaux sociaux : Pourquoi il faut arrêter de se comparer aux autres (et comment)
Publié le 19/07/2019 par priscillabm ,
La vie des autres a l'air toujours mieux que la sienne sur les réseaux sociaux. Mais l'est-elle vraiment ? 

« La raison pour laquelle nous luttons contre l’insécurité est parce que nous comparons les coulisses de nos vies avec l’avant-scène de celles des autres » – Steve Furtick. La comparaison sociale est un comportement que les humains ont toujours eu, mais avec l’avènement des réseaux sociaux, permettant ainsi de voir tout ce que font les autres, ce phénomène s’est accentué. Le hic, c’est que sur les réseaux sociaux, la grande majorité des gens ne partagent que ce qui est beau, génial et avantageux pour eux. Résultat : on ne se retrouve que devant des images de mer turquoise, de sable fin, de gens tout le temps heureux et amoureux, sans aucun défaut, qui semblent vivre leur meilleure vie. Mais quand on est une personne lambda, coincée chez soi, s’ennuyant lamentablement dans son canapé, ça peut faire plus de mal que de bien.

Devant ces vies incroyables, on commence à tout remettre en question : sa vie, ses réalisations, son apparence et même ses traits de personnalité. L’estime de soi en prend un sacré coup. Selon Elizabeth Collins, psychologue à l’Institut universitaire en santé mentale Douglas, à Montréal, ces comparaisons peuvent même « susciter beaucoup d’anxiété et de symptômes dépressifs ». Mais que faut-il faire, alors ? Se déconnecter de tous les réseaux sociaux ? Pas nécessairement. C’est quand même un moyen pratique de garder le contact avec ses proches et de savoir ce qu’ils font. Non, ce qu’il faut, c’est essayer de voir les choses autrement. Parce qu’en réalité, ce qu’on voit sur les réseaux sociaux, c’est seulement la partie visible de l’iceberg. On ne sait pas ce qui se cache vraiment derrière ces photos.

Sur les réseaux sociaux, on ne montre généralement que le meilleur aspect de nos vies, créant ainsi une fausse impression de ce à quoi ressemble réellement notre quotidien. On va partager les super spaghetti alle vongole qu’on a mangées, pas l’intoxication alimentaire qui a suivi. On va partager la splendide vue qu’on a, pas nos pieds remplis d’ampoules à force d’avoir marché. On va partager la chambre d’hôtel dans laquelle on dort, pas le gros cafard qu’on a trouvé dans un coin. On va partager les sourires et les moments de bonheur, pas les pleurs et les crises d’anxiété. La vérité, c’est qu’on ne sait pas ce qu’il se passe derrière tout ça. La nana hyper bien gaulée qui passe son temps à voyager, elle se sent peut-être seule ou nulle au quotidien. Ce n’est pas parce qu’elle semble mener une vie de rêve qu’elle est vraiment heureuse.

C’est à ça qu’il faut penser lorsqu’on surfe sur les réseaux sociaux. Au fait qu’on ne voit pas tout et que derrière ces sourires, se cache peut-être un mal-être profond. Vous savez ce qu’on dit : on ne juge pas un livre sur sa couverture et c’est exactement ce qu’est un profil Instagram ou Facebook : une couverture. Une fois qu’on a bien compris ça, on peut relativiser davantage. Il n’est pas non plus mauvais de se comparer aux autres, mais il faut le faire intelligemment. En réfléchissant à ce qui nous plaît vraiment chez la personne en question : est-ce la confiance qu’elle dégage, son bonheur, sa façon d’assumer son corps ou sa vie en générale ? Et à partir de là, on peut réfléchir à notre propre vie, à ce qui nous rend heureux(se), à ce qu’on aime dans notre corps, à ce qu’on aime dans sa vie, puis réfléchir à ce qu’il faut travailler pour se sentir plus confiant(e), plus heureux, etc.