Redoubler sans ses amis, c’est pas si grave

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Publié le 07/09/2017 par TRD_import_MargauxLidon ,
C’est la rentrée et contrairement à vos amis, vous, vous redoublez. Frustration, tristesse, ou soulagement, comment gérez-vous vos émotions ? D'anciens redoublants vous disent comment tirer le meilleur de cette nouvelle année.

Des années après, Lisa, 23 ans, a toujours du mal à l’accepter : « J’ai très mal vécu mon redoublement, car je me suis sentie abandonnée et nulle. » Pour Justine, 19 ans, c’est aussi un souvenir marquant : « Quand mes amies sont passées en première, et pas moi, je me suis sentie inférieure et nulle. C’est à ce jour un des plus gros échecs de ma vie. »

Une étape compliquée

S’il est parfois nécessaire, le redoublement n’est pas toujours bien accepté. « Je m’y attendais, et pourtant, cela a été violent. J’ai rencontré des difficultés durant ma troisième année de licence et à la fin de l’année, j’ai redoublé. Mes amies de fac sont passées en master 1 et ça a marqué la fin de notre amitié : elles m’ont lâchée », se souvient Lisa. Qui dit nouvelle année, dit nouvelles têtes : « Le plus dur, c’était de me dire que je devais me refaire des amis dans ma nouvelle promo. J’avais l’impression d’être seule au monde », poursuit-elle. Il n’est pas évident de maintenir une amitié, même si les deux personnes le désirent pourtant. Être dans une classe différente toute la journée peut créer un certain éloignement.

Pour Marie, 21 ans, ce sont les horaires de cours différents qui l’ont éloigné de son amie : « Elle était passée en classe supérieure, on se voyait de temps en temps, mais sans plus, et on a fini par ne plus avoir de contact du tout. Nous ne suivions plus du tout les mêmes cursus, nos horaires étaient différents, on n’allait pas attendre 2 heures que l’autre sorte de cours. Finalement, nous avons chacune rencontré d’autres personnes, qui partageaient nos horaires respectifs. »

Adoptez la positive attitude

Dans un redoublement, il n’y a pas que du négatif. Déborah, 24 ans, l’a vécu comme un nouveau départ : « J’ai décidé de ne pas lâcher. Pour moi, redoubler c’était m’offrir une seconde chance de réussir. J’ai été beaucoup plus entourée la deuxième année, surtout par mes professeurs qui m’ont redonné confiance. Finalement, j’ai décroché mon bac. »

Il faut savoir aller de l’avant pour mieux repartir. Voir ses amis évoluer a reboosté Déborah : « J’ai redoublé ma terminale. Tous mes amis ont quitté le lycée, et je me suis sentie un peu seule, bloquée au lycée… Ça m’a motivée : j’avais envie de connaître cette nouvelle vie aussi. »

Et vos amis ? S’ils tiennent à vous, ils répondent présent : « Je suis restée en contact avec pas mal d’entre eux, et c’était sympa parce qu’ils me passaient leurs cours pour que je réussisse l’année suivante ! » se rappelle Marie. Pratique, non ? Lisa, elle, préfère ne pas s’appesantir sur les mauvais côtés de l’expérience : « Ceux qui m’ont laissé tomber quand j’ai redoublé ne méritaient pas vraiment mon amitié. Depuis, je me suis fait d’autres amis dans ma nouvelle promo qui, eux, sont géniaux ! »

Ne broyez pas du noir. Une année, au final, ça passe vite. Et vous pouvez toujours voir vos copains en dehors des cours, ça vous permettra de repartir du bon pied.