Quand ma mère s’angoisse trop pour ma santé

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Publié le 16/03/2015 par TRD_import_Anne-SolangeTardy ,

C ertaines mamans passent leur temps à nous ausculter, à traquer le moindre signe de fatigue, de maladie, de faiblesse… Un peu comme si on était un sucre au bord d’une piscine, exposé à tous les dangers.

Du rhume à la pneunomie

« Depuis que j’ai quitté la maison, maman passe son temps à flipper qu’il m’arrive quelque chose. Le moindre rhume lui apparaît comme le témoin évident d’un signe avant-coureur de pneumonie, la moindre mine un peu grise et c’est du surmenage, le plus petit bobo et je suis assurée de mourir prématurément du tétanos parce que tout le monde sait bien que les vaccins, c’est du pipeau » , raconte Pauline.

Un peu agaçant, mais plutôt logique quand on y pense : avoir passé vingt ans à se soucier des petits bobos de sa chérie, ça laisse quelques séquelles, non ?

Psychose de maman angoissée

Parfois, c’est plus compliqué. Avec tout ce que l’on peut lire dans les journaux sur la drogue, les troubles alimentaires ou le taux de suicide des étudiants, certaines mamans pourtant plutôt cool finissent par se laisser aller à la psychose.

« Ma mère est terrifiée à l’idée que je puisse me droguer. Du coup, elle cherche tous les signes possibles. Par exemple, elle a dû lire dernièrement que la drogue abîmait les dents parce qu’elle passe sa vie à ausculter mes quenottes depuis quelque temps. Elle panique dès que je perds deux cents grammes __ (« Tu es anorexique, ma fille »), angoisse si elle me trouve mauvaise mine ou irritable. C’est n’importe quoi. Quand on pense que je n’ai jamais seulement fumé une cigarette de ma vie, je me dis qu’elle se fait du mal pour rien… », explique Roseline.

Pas du tout anxiogène, à part ça, la maman. Mais d’un autre côté, pas facile non plus de rester zen avec toutes les histoires pas jojo que la presse ne cesse de relayer.