Y-a-t-il un âge pour aller voir un sexothérapeute ?

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Publié le 01/08/2015 par TRD_import_l'EtudiantTrendy , Mis à jour le 28/09/2023 par TRD_import_l'EtudiantTrendy
Manque de d esir, impuissance, ejaculation rapide, probleme sexuel dans le couple… Le sexologue ou le sexotherapeute aident les patients concernes dans leur quete d'un meilleur epanouissement sexuel. Mais quand on est ado, la question d'aller voir un professionnel se pose-t-elle ? Peut-on y avoir recours ? Marche a suivre.

Le principe d’une sexothérapie

La sexualité et la santé sexuelle sont des composantes très importantes de notre bien-être physique et psychologique. En cas de trouble sexuel, qu’il soit mineur ou plus important, le recours à une sexothérapie (qui signifie « soigner sa sexualité ») permet la plupart du temps de retrouver un équilibre dans sa vie sexuelle et (ou) sentimentale.

La sexothérapie n’est pas à proprement parler une « thérapie de couple » (permettant de à régler les problèmes au sein du couple). Il s’agit d’une spécialité visant à régler les problèmes sexuels des humains ayant le plus souvent un retentissement important sur l’équilibre d’un couple.

Cette spécialité ne traite pas des soucis médicaux (infections, taille du pénis…) mais essentiellement de la dimension psychologique du problème (troubles de l’érection, sécheresse vaginale, baisse du désir…). Seule une consultation avec un médecin (généraliste ou spécialiste, comme un médecin-sexologue, un gynécologue ou un andrologue) pourra régler les problèmes médicaux.

A quel âge puis-je consulter ?

Il n’y a pas d’âge pour consulter un sexothérapeute ou un sexologue. Vous êtes libre ! De plus en plus de jeunes consultent. C’est signe d’une ouverture, d’une prise de conscience qu’on peut être aidé en quelques conseils. Il ne faut pas nécessairement être majeur même si les jeunes qui consultent le sont dans la grande majorité des cas.

J’y vais ou j’y vais pas ?

Prendre la décision d’aller voir un sexothérapeute n’est jamais simple et ce, à tout âge. D’abord parce qu’il s’agit d’exposer notre intimité et que ce n’est jamais facile, même face à un professionnel. Ensuite, parce que le couple est souvent impliqué et qu’il n’est pas toujours aisé d’entraîner son partenaire.

Avant de consulter un sexothérapeute, faites un petit point. Voici les choses à faire et à ne pas faire afin d’améliorer votre situation et ainsi mieux cerner votre besoin en termes de sexothérapie.

Les choses à ne pas faire :

– S’inquiéter trop vite d’un petit tracas au lit. Méditez sur cette citation de François de Carufel, célèbre sexologue canadien : « La sexualité est parfaitement naturelle mais pas naturellement parfaite ». Les petits hics sont normaux !

– Chercher des réponses n’importe où sur internet. Parfois on finit par angoisser davantage !

– Penser qu’on est le seul… Vous n’êtes pas un cas isolé ! D’autres rencontrent les mêmes tracas que vous et le savoir apaise !

– Croire que l’on trouvera les solutions dans les films pornos. C’est plein de trucages, alors zappez… ! Pour en savoir plus sur les mensonges des pornos, suivez le lien !

Les choses à faire

– Lâcher-prise ! Détendez-vous et tentez d’ignorer votre problème. Cela ne signifie pas que vous l’abandonnez, cela signifie seulement que vous le laissez tomber quelques heures ici-et-là. Ainsi, vous libérez votre tête. Et petit à petit, vous vous libérez de votre souci.

– Surfer sur l’étudiant.fr dans larubrique sexo. Nous vous donnons un tas de conseils ! Et n’hésitez pas à poser votre question sur notre blog Qu’est-ce que j’en sexe.

– Parler à une personne qualifiée. Avant de consulter un sexothérapeute, vous pouvez vous approcher de votre infirmière scolaire, de votre médecin ou de votre gynécologue. Si le face à face vous effraie, n’hésitez pas à appeler le planning familial qui pourra vous aiguiller. Le coup de fil est anonyme et le bien-être qu’on en tire, génial !

Comment en parler à mon partenaire ?

Si vous avez un petit souci sexo (sécheresse vaginale, éjaculation trop rapide…), il a déjà très certainement été évoqué ensemble. Il n’y a aucune honte à dire à votre partenaire que vous désirez vous faire aider par un professionnel. C’est même rassurant pour votre partenaire : cela signifie que vous prenez le problème à bras le corps et que d’ici quelques semaines, il sera envolé ! Le plus délicat est d’entraîner son partenaire dans l’aventure « sexothérapie » si vous désirez consulter à deux, estimant que votre souci atteint votre couple et que vous devez le régler ensemble. Expliquez à votre partenaire que consulter un professionnel n’a rien de honteux : le professionnel est là pour ça et c’est grâce à lui que vos rapports sexuels retrouveront l’harmonie. C’est une démarche que vous faites pour vous deux, votre petit secret à vous pour vous éclater au lit… Il serait dommage de se priver d’une telle aide !

Comment se passe une sexothérapie ?

Le sexologue ou sexothérapeute cherchera d’abord à avoir une parfaite connaissance de son patient (ou de ses patients s’ils viennent en couple). La qualité de son diagnostic dépendra de la franchise et la liberté avec lesquelles le patient se livre. Il s’agit donc d’établir un dialogue le plus sincère possible, en essayant de mettre de côté sa pudeur, ses préjugés, ses craintes, sa peur d’être jugé,… Seront abordés des sujets très intimes comme : les pratiques sexuelles, la fréquence des rapports, la question de la fidélité, les différents blocages, les fantasmes, les attentes, …etc.

Il est toujours préférable de venir à deux si les problèmes ont un impact sur la vie sexuelle du couple, ce qui est généralement le cas, sauf si les consultations en duo gênent votre partenaire. Il sera alors possible de consulter séparément, quitte à réunir les deux partenaires ensemble lors d’une consultation finale ou lors de la phase des exercices.

Il ne sera jamais question d’examen médical : tous les entretiens devront donc être réalisés habillés (gare aux charlatans qui pourraient profiter de la détresse d’un(e) patient(e) pour abuser de la situation…!).

Seconde partie : les exercices pratiques

Une fois terminée la phase de discussion, d’exploration et de questionnement, le sexologue ou sexothérapeute pourra normalement poser son diagnostic, c’est-à-dire situer concrètement où se trouve le problème. Ce n’est qu’à partir de ce diagnostic qu’il pourra proposer au patient une série d’exercices physiques et/ou comportementaux afin de le résoudre.

Ces exercices pourront être pratiqués lors des séances, mais le plus souvent le sexothérapeute demande à son patient (ou au couple) de les réaliser ensemble dans leur intimité (des petits devoirs à la maison…). Ces exercices pourront aller de la simple masturbation seule ou à deux, à la pratique de positions sexuelles précises, voire à des petits exercices physiques comme les contractions du périnée…

Quelle réussite pour une sexothérapie ?

La réussite du traitement dépend de nombreux facteurs : la qualité du sexothérapeute, l’implication du patient (ou du couple), sa capacité à se libérer de ses craintes et de sa pudeur, l’entente et le dialogue entre le thérapeute et son patient…

Une sexothérapie ne peut donc jamais garantir un résultat à 100% puisqu’il dépend de personnalités humaines complexes et que la sexualité est de surcroit un sujet également complexe, faisant appel à la fois au physique mais également au mental. Une sexothérapie peut durer d’une seule séance à plusieurs mois, selon les individus et l’ampleur de problème. Cette approche de la sexualité est parfaitement adaptée aux troubles sexuels qui ont une origine psychologique, tels qu’une mauvaise communication au sein du couple ou bien une certaine méconnaissance de la physiologie sexuelle. Par contre, si la cause est davantage d’ordre inconscient, il faudra envisager une autre thérapie (psychothérapie, psychanalyse, thérapie de couple…).

Pour info

Les consultations de sexothérapie varient de 50 à 100 euros environ, selon les régions et les thérapeutes. Si le thérapeute est un médecin, les consultations peuvent être entièrement ou en partie remboursées par la Sécurité Sociale, ce qui n’est absolument pas le cas s’il est sexothérapeute non médecin.