Procrastination : comment arrêter de remettre votre travail au lendemain

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Publié le 24/05/2013 par TRD_import_MariaPoblete ,

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© iStock._

“J’ai vécu des périodes de mal-être à cause de devoirs en retard et des moments de panique parce que je n’arrivais pas à organiser mon temps et à m’y mettre”. Laura, 19 ans, étudiante en L1 de psychologie à Aix-Marseille, a fait l’autruche jusqu’à cette rentrée universitaire “qui a tout changé, en mieux”, dit-elle. “À la faculté, raconte-t-elle, j’ai pris une résolution, non pas de tout faire de suite – c’est impossible –, mais de savoir quelle est la limite que je peux accepter. Quand j’évite de me lancer dans un devoir, j’essaye de prendre conscience physiquement de ce que je ressens à ce moment-là, comme si j’écoutais une petite voix intérieure. C’est un exercice que je pratique plusieurs fois par semaine. Maintenant je commence à reconnaître les signes. Alors, je me secoue et je programme une série de choses simples et rapides.”

Commencez par des tâches simples à effectuer

Attaquer par les tâches les plus évidentes, c’est aussi l’astuce de Lucas, 18 ans et demi, redoublant en terminale S au lycée Michelet à Vanves. “J’ai raté mon bac et ça m’a servi de leçon. Désormais, je m’organise vraiment, je prends de l’avance pendant les vacances et j’anticipe ! Pour démarrer une séance de travail, je commence par ce que j’aime faire et ce qui m’intéresse le plus. À ce moment-là, je suis rapide et efficace, et j’ai confiance en moi. Alors je prends plus de temps pour les sujets compliqués qui nécessitent davantage d’efforts et de concentration.”

Apprenez à gérer les urgences

Tous les conseils sont bons à prendre. “J’ai emprunté une méthode à mon beau-père, journaliste dans une agence de presse, raconte Constance, 16 ans, élève en première S aux Francs-Bourgeois, à Paris. Il doit gérer les urgences, puis les urgences des urgences. Du coup, lorsque j’ai deux travaux, l’un se rapportant au bac de français par exemple, l’autre à un devoir de maths, je fais le plus important à mes yeux, celui en relation avec l’examen. Je me demande, à voix haute : ‘Alors Constance, quelle est ton urgence du moment ?’ Ça marche assez bien, surtout lorsque je suis en forme. J’ai la sensation d’écluser les dossiers, de faire le ménage, le tri, c’est très agréable.”

Efforcez-vous de planifier votre travail

Apprendre à s’organiser dès le lycée, quand la charge de travail est dense, mais encore bien encadrée, ne peut être que bénéfique pour la poursuite des études (À ce propos, faites notre test : “Savez-vous vous organiser ? ”). Aussi loin qu’il s’en souvienne, Timothée, 18 ans, a reporté à plus tard ses devoirs, exercices, leçons. En fin de terminale, il a compris qu’il devait se fixer des échéances. Inscrit en première année de médecine, il n’a plus le choix : “ Je dessine de très grands plannings, en fin de semaine pour la suivante. Chaque dimanche, j’élabore un résumé de ce que j’ai étudié et de ce qui me reste à voir. Ensuite, je note pour chaque jour les matières et les leçons qui en découleront. Les unités, par période d’une à trois heures, sont de couleurs différentes. Je n’oublie jamais d’inclure dans mon programme des espaces vides, des périodes de repos, même si elles sont courtes : pause de 15 minutes à la médiathèque ou entraînement sportif. Je suis rassuré, je sais où je vais. À l’université, surtout lorsque le travail personnel à fournir est important, on ne peut plus repousser au lendemain ! L’admettre vient avec la maturité.”

Trop difficile tout seul ? Étudiez à plusieurs !

Vos amis peuvent vous aider. Eliott, 19 ans, en deuxième année de licence de langues à l’Institut catholique, à Paris, sait que seul il remet toujours à plus tard : “J’ai besoin des autres pour travailler, alors j’étudie avec ma copine ou des potes. On s’encourage tous comme ça. Je me sens utile parce que je les aide à apprendre, je fais réciter les leçons. Et puis c’est aussi une contrainte, l’un fixe un rendez-vous en bibliothèque et tout le monde doit suivre. Enfin, lorsqu’on est au milieu de gens qui travaillent, on ne peut pas s’échapper !”

Petit à petit, la satisfaction du travail accompli va prendre le pas. “Je ne veux plus être débordée parce que ça m’angoisse, reconnaît Julie, élève en terminale S au lycée Arago, à Paris. À l’approche du bac, j’anticipe. Les premières fois, ce n’était pas facile parce que je ne connaissais pas le bonheur d’avoir accompli un travail à temps, désormais j’y arrive et je ressens une telle joie d’avoir réussi, que ça me rend heureuse. Je suis soulagée, bien dans ma tête.”

Promettez-vous des récompenses

Le truc de Valentina, 15 ans, en seconde au lycée Charlemagne, pour se motiver, ce serait plutôt de gagner du temps pour elle : “Au collège, je remettais souvent à plus tard, les enjeux étaient moins évidents ; pas cette année. J’ai la chance d’être dans un bon lycée et ça se mérite. Pour réussir, je dois étudier, mais j’aime quand même sortir et voir mes amis. Alors, plus je fais le travail tôt et plus j’ai de possibilités d’être libre. Certes, on s’enferme pour apprendre, mais ensuite on peut passer du temps avec ses amis.”

Étienne, 16 ans, quant à lui, se fixe carrément des récompenses sonnantes et trébuchantes : “Je fonctionne à la carotte comme un âne, dit cet élève en première ES au lycée Voltaire, à Paris. Je fais des listes, je barre ce qui est fait au fur et à mesure, et je me félicite. Une dissertation rendue à temps me rapporte une séance de cinéma ; un exercice de maths fait plus rapidement, un quart d’heure de Playstation ; une leçon d’allemand très difficile, un énorme goûter. Mes parents ignorent ma méthode, ils croient que je veux leur faire plaisir, mais non, c’est pour moi !”

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