Premier appart : qui peut être mon garant ?
Que vous soyez en location traditionnelle ou en colocation, lorsque les revenus du locataire ne dépassent pas le tiers du loyer (ou de la part de loyer), toute agence ou propriétaire pourra vous demander une caution, c’est-à-dire des garants.
Garants : késako ?
Les garants sont des personnes qui se portent garantes pour vous au cas où vous ne paieriez plus le loyer. Et qui, du coup, devront assumer le loyer à votre place. Ce n’est donc pas simplement une formalité, mais un vrai engagement devant la loi.
En effet, en cas d’impayé de loyer de votre part, vos garants peuvent être poursuivis pour toute la dette dont vous êtes redevable.
Dans le pire des scénarios possibles, ça peut aller jusqu’à la saisie des biens perso du garant, ou de la retenue sur son salaire.
Caution simple et caution solidaire
Il s’agit donc d’une vraie question de confiance… Vos garants peuvent se porter « caution simple » ou « caution solidaire ».
La caution simple
En cas d’impayés, les garants ont droit au bénéfice de discussion – ils peuvent demander à ce que votre proprio vous poursuive d’abord et ne se retourne contre eux que si vous êtes insolvable – et au bénéfice de division – vos garants ne seront responsables que de votre quote-part de loyer.
La caution solidaire
C’est l’inverse de la caution simple : dès le moindre impayé, le proprio peut se retourner direct contre vos garants, qui devront régler vos dettes, mais aussi celles des autres colocs.
Qui peut se porter garant ?
En général, quand on loue à des jeunes, ce sont les parents qui se portent garants, à condition évidemment qu’ils soient d’accord et qu’ils répondent aux exigences des propriétaires.
Les parents
C’est la solution qui rassure le plus les bailleurs. En cas de colocation, s’il y a quatre étudiants, il y aura souvent huit garants, c’est-à-dire les parents de chacun.
Des amis
Vous pouvez aussi demander à des amis de se porter caution pour vous, mais assurez-vous que votre amitié est fondée sur une confiance réciproque bien solide. L’amitié et les histoires d’argent ne font pas forcément bon ménage…
Attention, un propriétaire ne peut refuser un garant sous prétexte qu’il est étranger ou qu’il ne réside pas en France.
À deux, c’est mieux
On demande souvent à un garant que ses revenus nets mensuels soient supérieurs ou égaux à trois, voire quatre fois le loyer. Ce n’est pas rien !
Donc, bien souvent, on demande à deux personnes de se porter caution. Bien évidemment, en coloc, votre « loyer », c’est votre quote-part de loyer, c’est-à-dire le loyer initial divisé par le nombre de colocataires.
Si on n’a pas de garant ?
Mais il peut arriver aussi que vous ne trouviez personne qui puisse se porter garant pour vous : raisons persos d’histoires familiales, parents ou amis avec des salaires insuffisants…
Ne vous affolez pas, il existe une autre solution à laquelle vous pourrez vous raccrocher : le contrat socle GRL (garantie des risques locatifs). Renseignez-vous auprès de votre assureur qui saura vous conseiller.
De la solidarité
Pour finir, attention à ne pas confondre la « caution solidaire » avec la « clause de solidarité ». La caution désigne votre garant, la clause de solidarité est la notion qui lie les colocs entre eux, et par là même leurs garants.
Mais les deux, par les termes « solidaire » et « solidarité », expriment la même idée : les personnes qui signent sont liées ensemble et responsables du paiement des loyers.