Pourquoi il faut regarder « The Leftovers »

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Publié le 20/07/2017 par TRD_import_LauraMakary ,
UN ÉTÉ DE SÉRIES. Une des séries les plus troublantes de ces dernières années vient tout juste de s'achever, après une troisième saison prenante et un final à la hauteur de nos espérances. On vous explique pourquoi vous devez binger d'urgence "The Leftovers" !

De quoi ça parle ?

Le pitch : 2 % de l’humanité disparaît, d’un coup, sans explication. Dans la scène d’ouverture, un bébé hurle dans une voiture, sa mère soupire au volant, avant de démarrer. Le silence s’installe. En un instant, il est introuvable.

Trois ans plus tard, chacun cherche encore un sens à cet événement. Ceux qui ont perdu un proche restent inconsolables, sans possibilité de deuil face à l’inconnu. On suit alors l’histoire de Kevin Garvey, policier et père de famille , qui tente de maintenir à bout de bras sa vie personnelle et le calme dans sa ville, dans laquelle se trouve désormais une secte, dont les membres sont vêtus de blanc. Voilà, on s’arrête là pour ne pas vous spoiler la suite !

Pourquoi on aime ?

Parce que cette série est un OVNI. Elle est lente, contemplative, elle se laisse désirer. Puis, elle se révèle profonde, poignante, presque philosophique, et renvoie ceux qui la regardent à leur propre existence. La relation, l’amour, le sens de la vie, l’acceptation de la mort, de celle des autres et de la sienne, le vide… tous ces thèmes sont omniprésents dans « The Leftovers ». Finalement, le « Departure » n’est qu’un prétexte, pour observer « ceux qui restent » , qui souffrent, qui continuent à vivre malgré l’absence. Résultat, après trois saisons, la série demeure un petit bijou, qui questionne et passionne , difficile à résumer en quelques lignes, tant il est complexe.

Parce que tout est finement réalisé. La musique est magnifique, notamment le « Departure Theme », au piano. Visuellement, c’est une claque, en particulier dans les transitions entre les scènes (comme la scène du puits, ceux qui ont vu la saison 2 comprendront…). Et le casting est au top, avec en tête Justin Theroux (« Six Feet Under », « Parks & Recreation ») bouleversant et Carrie Coon (« Gone Girl ») tout en justesse.

Parce que certains épisodes vous resteront longtemps en mémoire. C’est le cas de l’hallucinant « International Assassin », dans la saison 2, l’un des plus marquants de l’ensemble de la série, mais aussi de « The Most Powerful Man in the World », de la 3e saison. Moment déroutant, mais essentiel : la fin, avec le dernier épisode, nommé « The Book of Nora ». La scène finale est aussi sobre qu’exceptionnelle. Là où Damon Lindelof, créateur de « The Leftovers », avait voulu trop expliquer « Lost », il s’arrête ici au bon moment. Pas besoin de tout révéler ou de trop en dire.

Avec qui on regarde, et comment ?

Comme la plupart des séries HBO, « The Leftovers » est à visionner sur OCS. Les premiers épisodes se consomment doucement. Puis, quand on accroche, difficile de ne pas binger sévèrement. La série n’est pas facile d’accès, mais une fois qu’on est plongé dans cet univers, on a vraiment envie de savoir jusqu’où elle nous mènera.

À regarder au calme, avec une ou deux personnes, à la fois pour en profiter, mais aussi pour pouvoir en discuter ensuite ! « The Leftovers » soulève énormément de questions et d’interprétations. Et même si elle s’est achevée, on n’a pas fini d’en parler.