Breaking BD : « Zai Zai Zai Zai », de FabCaro

No thumbnail
Publié le 21/12/2015 par TRD_import_StéphaneMoret ,
Vous aimez les BD ? Ça tombe bien, Trendy aussi. Dans cette premiere chronique de Breaking BD, Natacha, journaliste de la redaction, vous presente son coup de coeur de l'annee 2015 : "Zai Zai Zai Zai", un road movie hilarant de Fabcaro. Allez, montez, il reste de la place dans le canape !

Si « Zaï Zaï Zaï Zaï » a déjà remporté plusieurs prix littéraires depuis sa parution en mai 2015, ce n’est pas un hasard. Original, hyper drôle et intelligent, cet album a tout pour plaire, en particulier si vous aimez l’actualité, rire et réfléchir à la société dans laquelle on vit. Un conseil : munissez-vous d’une bonne dose d’autodérision aussi !

La BD coup de cœur

« Zaï Zaï Zaï Zaï » raconte l’histoire d’un auteur de BD qui a oublié sa carte de fidélité du magasin. Crime impardonnable ! Le voilà pris en chasse par la police, la gendarmerie, les journalistes… D’un fait divers découle un emballement médiatique, le jugement de la population, une partie de cache-cache avec les forces de l’ordre qui finira par la pire punition qui soit ! Une BD tout simplement excellente.

Éditions 6 Pieds sous terre, mai 2015, 72 p., 13 €.

*Un mot sur l’auteur : *l’ACBD (Association des Critiques et journalistes de Bande Dessinée) présente *Fabcaro *comme appartenant « à l’école ‘Fluide glacial’ et à celle du ‘Psikopat' » , ces revues historiques qui assument la BD d’humour, faussement bête. » Fabcaro est aussi scénariste, guitariste, chanteur, et auteur-compositeur de rock.

D’autres BD polar

« Zaï Zaï Zaï Zaï » est en lice pour le Prix SNCF du Polar 2016 dans la catégorie BD (votez pour votre préférée sur le site dédié jusqu’au 17 mai 2016). Parmi les autres finalistes figurent :

– « Le Teckel », de Hervé Bourhis : une plongée dans l’univers impitoyable des visiteurs médicaux, où l’on suit deux cadors obligés de travailler en binôme malgré leurs styles diamétralement opposés. Leur mission : vendre le nouveau médicament d’un laboratoire pharmaceutique sans scrupules.

Album coédité en 2014 par Casterman et ARTE éditions, 84 p., 16 €.

–  » La République du catch » , de Nicolas de Crécy : Mario, nain gérant d’une boutique de piano dont la famille mafieuse règne sur la ville, est convoqué par son neveu Enzo. Ce bébé aux dents longues dont l’intelligence n’a d’égale que la cruauté lui confie une mission, qui va tourner au cauchemar. Publié au Japon sous forme d’épisodes de manga, cet album multiplie les hommages aux yõkai (esprits) et yakusas (mafieux japonais), d’où les scènes dignes des films d’action les plus musclés et les hallucinantes créatures qui se mêlent aux humains comme si de rien n’était.

Éditions Casterman, avril 2015, 220 p., 20 €.

– « Adam Clarks » , de Lapone & Hautière : Un rubis énorme exposé dans un hôtel, un gentleman cambrioleur, quelques agents du KGB – dont une séduisante Russe, cela va sans dire – des représentants de la CIA pour faire bonne mesure, et des voitures volantes futuristes… Cette uchronie rassemble tous les ingrédients d’un bon film d’espionnage sous la guerre froide dont le héros, Adam Clarks, est un Arsène Lupin du futur. Un grand album par sa taille et par son traitement graphique et narratif original.

Éditions Glénat, coll. Treize étrange, oct. 2014, 64 p., 19,50 €.