Mère trop pudique ou sans gêne : reconnaîtrez-vous la vôtre ?

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Publié le 16/03/2015 par TRD_import_Anne-SolangeTardy ,

Parfois, contre toute attente, c’est mamounette qui n’est pas très à l’aise avec notre corps. Elle qui n’aime pas qu’on découvre un peu trop de peau à son goût pour faire bronzette sur la plage. Elle qui sursaute comme si elle avait vu le diable quand elle entre par mégarde dans la salle de bains alors qu’on se brosse les dents en tenue d’Ève.

Alors bien entendu, on trouve ça cool qu’elle respecte notre intimité, mais d’un autre côté, ce serait bien aussi qu’on puisse lui parler de nos petits soucis de fille. Car si on ne peut pas en discuter librement avec sa mère, avec qui peut-on le faire ?

Une mère très pudique

Pour Justine, ça n’a pas toujours été évident, mais elle a fini par trouver une parade : « Ma mère n’a pas vraiment connu sa mère, décédée alors qu’elle était très jeune. Je pense que pour elle, tout ce qui concerne le corps et l’intimité doit être abordé avec un médecin et non avec un membre de sa famille, même très proche. Il m’a fallu du temps pour comprendre que mes questions la heurtaient, et plus encore pour comprendre que ce problème n’était pas le mien, mais le sien. Et j’ai fini par me tourner vers ma tante, la sœur de mon père, qui a élevé trois filles et pour qui ces histoires ne sont vraiment pas un problème. À elle je peux librement confier mes petits soucis, et tout le monde est content. »

Une mère sans gêne

À l’inverse, il y a des mamans qui n’ont pas autant de pudeur qu’on le souhaiterait, comme la mère de Gwendoline.

« Ma mère manque cruellement de pudeur. Il n’est pas rare, par exemple, de l’entendre raconter dans les termes les plus crus sa récente gastro ou expliquer l’embarras que peuvent causer les hémorroïdes, le tout, bien entendu, avec force détails afin d’expliciter son propos. Inutile de dire qu’en pareil cas, j’aimerais avoir la possibilité de me cacher sous le tapis. Mais cela n’est rien en comparaison du dernier repas de famille où, au milieu d’un blanc dans la conversation, ma mère a cru bon de dire d’une voix de stentor : *’Oui, c’est comme Gwendoline qui n’arrive pas à se débarrasser de cette mycose vaginale.’* Évidemment, hilarité générale, mes cousins m’en reparlent encore des mois après, ma tante croit bon de mentionner l’événement à chaque fois que je la croise et mes sœurs ne cessent de demander des nouvelles de ma mycose. Un bonheur. Depuis, j’hésite. Est-ce possible de licencier l’auteur de ses jours pour faute professionnelle grave ? » demande Gwendoline, qui a déserté, depuis, les repas de famille.