Comment gérer votre lenteur au travail ?

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Publié le 30/10/2012 par bettybetzy ,

La lenteur ou la rapidité, c’est d’abord une question de rythme : tout le monde ne travaille pas de la même manière. Ne cherchez pas à tout prix à ressembler à votre copine Léa, capable d’apprendre une leçon à 23 heures alors qu’à 21 heures, vous piquez du nez ! Idem pour la vitesse d’exécution. Si vous avez besoin de 4 heures pour rédiger une fiche sur un texte de français, c’est ainsi. Tant pis si votre cousin Alexandre, lui, la termine en 1 heure !

Acceptez vos limites

« En étant conscient de ses limites, on vit mieux, prévient Marie-Joseph Chalvin, psychopédagogue. Or, c’est l’estime de soi et la confiance qui peuvent améliorer les performances , même pour les élèves les plus en difficulté ! » Louise, 16 ans, en première ES, au lycée Sophie-Germain, à Paris, en sait quelque chose. Thérapie et méthodes de travail sont au programme de la lycéenne depuis 1 an :  » J’ai appris à m’écouter davantage, à m’apprécier et à contrôler mes moments de panique. Parce que, avant, lorsque j’étais devant un devoir avec un temps limité, je commençais par passer 10 minutes à me dire que j’allais le rater ! »

Adoptez les trucs des sportifs

Sébastien, 22 ans, étudiant en kiné à Bruxelles, est handballeur et pratique le ski en compétition. Il est donc rapide. Sauf sur le plan scolaire. « En première, j’ai compris, après une discussion avec mon entraîneur de slalom, que je devais user de tactiques en classe comme en sport, puisque j’allais moins vite que mes copains. Ma première stratégie a consisté à apprendre toutes les abréviations pour la prise de notes.  » Sébastien a immédiatement gagné du temps et s’est mieux concentré sur le plan et le déroulé des cours.

Une autre de ses astuces ? Se muscler le mental en se répétant : « Je vais y arriver parce que j’en suis capable. » Les sportifs ont des coachs qui les aident à surmonter leurs faiblesses grâce à la persuasion. « J’ai étudié plus que les autres, c’est sûr, dit-il. Il n’y a pas photo, nous, les lents, on doit bosser plus ! Ça n’empêche pas qu’à intellect et compétences égaux, je me suis donné les moyens. J’avais une envie très forte de réussir le concours d’entrée à l’école de kinés ! »

Anticipez pour mieux assimiler

Camille, à 17 ans, voulait devenir journaliste. Elle est aujourd’hui en poste dans une rédaction et connaît ses limites : « Pour intégrer des notions, écrire, lire… je suis lente. » Pour pallier son handicap, dès le lycée, elle a élaboré une stratégie qui, de prime abord, ne permet pas d’aller plus vite dans les apprentissages, mais qui se révèle payante au long cours.

« Il me faut du temps pour retenir les choses, surtout quand je les entends pour la première fois. En revanche, dès qu’elles me sont répétées une deuxième fois, les connexions que je fais avec une première lecture font que j’assimile mieux , analyse-t-elle. Pour mes cours d’histoire ou de géo, j’avais pris l’habitude de lire le chapitre qu’on allait étudier avant le cours. En arrivant en classe, j’avais le sentiment d’un « déjà-vu » qui me permettait de mieux « imprimer ». Au début, je n’allais pas forcément plus vite, mais au final, je gagnais du temps , car les informations se gravaient définitivement dans ma mémoire. »

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