“Ma plus grosse honte à la fac ou au lycée…”

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Publié le 06/02/2015 par TRD_import_AgnèsMorel ,
Se faire prendre en train de copier, ne pas reussir a articuler un mot au tableau, sortir la phrase de trop… Qui n'a pas eu un jour la honte de sa vie, a la fac, au college ou au lycee ? Huit etudiants ont courageusement accepte de nous raconter la leur. Point positif : ça fait de bonnes histoires a raconter !

Mawel, 20 ans, en terminale ES, à Nanterre (92)

« J’étais en seconde et nous étudiions ‘le Bourgeois gentilhomme’, de Molière. La prof nous avertit : à la fin de la scène, cela tournait au vinaigre. ‘Du vinaigre ? me suis-je écriée. Cela ne parle pas de vinaigre !’ Toute la classe a éclaté de rire et j’ai eu la honte de ma vie ! Avec ma famille, nous venions d’arriver d’Alger et je ne connaissais pas les subtilités de la langue française. Quand je le lui ai raconté, ma mère a foncé m’acheter un bouquin sur les expressions idiomatiques que j’ai potassé des heures et des heures… »

Pénélope, 21 ans, en 3e année de droit à Paris

« C’était l’après-midi, j’avais ouvert un jeu sur mon PC tout en écoutant d’une oreille le TD de droit constitutionnel. Tout à coup, j’entends une énorme faute de français. Je déteste ça ! Rivée à l’écran, je la reprends à voix haute : ‘On ne dit pas des fois, mais parfois’. Blanc. Plus personne ne dit rien. Je relève la tête. Ce n’était pas ma voisine de table qui venait de parler, mais la chargée de cours. Elle m’a jeté un regard noir et a continué. »

Douce, 18 ans, en terminale STMG à Argenteuil (95)

« Je venais de débarquer au collège, j’avais 14-15 ans. Nous étions dans la cour, à la récré de 10 heures. Comme d’habitude, je papotais avec mes copines. La sonnerie a retenti et j’ai cru que c’était l’alarme incendie. J’ai attrapé mon sac et couru vers la sortie… toute seule. Je me suis retournée et là, toute la cour me dévisageait. Environ 300 personnes, du même quartier, la honte. C’était juste la reprise des cours. »

Meryem, 24 ans, en BTS banque (après un cursus de kiné) à Paris

« Le prof d’anatomie m’interroge : il me demande de citer les sept muscles innervés par le nerf du plexus branchial. Je suis en 2e année d’école de kiné. Je m’en sors bien et il me félicite. Mais, là, patatras, ma langue fourche. Au lieu de dire ‘oui, tout est dans mon crâne’, j’entends (et tout le monde entend) : ‘Oui, tout est dans mon… tibia’. Tibia ! Le prof ne m’a pas loupée : ‘On va peut être revoir les os, finalement ?’ L’amphi était bondé (300 personnes) et cela m’a poursuivi longtemps ! »

Floriane, 21 ans, en 2e année de BTS banque, Paris

 » J’ai dormi en cours. Littéralement. Je n’en suis pas fière ! C’était un lundi, nous avions un cours consacré à la présentation d’entreprise. Concrètement, nous devions travailler sur un projet personnel, en autonomie. Mais impossible de faire quoi que ce soit. Faut dire que la veille, j’avais passé la nuit en boîte à Reims, ma ville natale, et j’avais attrapé le premier TGV du matin. Toutes les copines se sont moquées, la prof n’a rien dit. Je n’ai jamais recommencé. »

Fawzia, 22 ans, en 2e année de BTS assistant manager à Sainte-Geneviève-des-Bois (91)

« Le jeudi, nous avions une matière professionnelle appelée ‘Aide à la décision’. Nous étions assises les unes à côté des autres, devant notre ordi. À ce cours, on avait la permission de travailler tout en écoutant de la musique dans notre casque. Derrière moi, quelqu’un siffle une chanson. Je crie : « C’est qui la p… qui siffle ? » (entre nous, on est un peu vulgaire). Je me retourne : c’était Madame S., ma prof préférée ! Toute la classe a explosé de rire mais elle ne m’en a pas voulu. Heureusement. »

Romain, 20 ans, en Bachelor audiovisuel à Achères (78)

« Je cherchais un stage de montage pour valider mon DUT [diplôme universitaire de technologie, NDLR] métiers du multimédia et de l’Internet. On me rappelle pour me proposer un rendez-vous. En arrivant, je vois un logo qui ne me dit rien, mais je ne fais pas attention. C’est au cours de l’entretien que je m’aperçois du quiproquo : j’avais bâti tout mon argumentaire en pensant être reçu par une autre entreprise, dont le nom finissait également par « média » et qui se situait dans la même commune ! Heureusement, mon interlocuteur l’a bien pris, cela l’a fait rire et il m’a engagé. Maintenant, je n’hésite plus à faire répéter les gens au téléphone ! ».

Denis, 22 ans, en 2e année de sociologie après du droit, Paris

« J’étais en L1 de droit, sans grande conviction. La prof de droit civil me demande de venir la voir à la fin du TD et me tend la feuille de présence. Sur les huit cours passés, il y avait six R pour ‘retards’. Il n’y avait que deux cours où j’étais ‘à peu près’ arrivé à l’heure. C’était un cours qui débutait à 15 heures, je n’avais aucune excuse valable. Tout d’un coup, j’ai réalisé ce qu’il pouvait y avoir de blessant pour elle. Je ne savais plus où me mettre. »

Le kit de survie en cas de « pire honte de sa vie »

#1. Riez de la situation et moquez-vous de vous-même, ça dédramatise tout de suite la situation.

#2. Assumez votre bévue, ne cherchez pas à la renier ou à accuser quelqu’un d’autre.

#3. N’oubliez pas que vous accorderez plus d’importance à cette honte que vos camarades de classe. Si vous l’oubliez, ils l’oublieront.

#4. Ok, vous vous tapez la honte sur le moment. Mais pensez aux souvenirs que vous allez créer !