Ma mère me fait des remarques sur mes fringues

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Publié le 09/10/2013 par TRD_import_Anne-SolangeTardy ,
Ah, les fringues ! Elles reflètent tant de choses : la tribu à laquelle nous appartenons, notre milieu social, notre féminité… Pas étonnant que notre mère y accorde tellement d’importance. Mais doit-on accepter pour autant de porter ce kilt qui date des années trente, au motif qu’elle trouve que ça vous pose une jeune fille ?**

Quand on pense que depuis notre adolescence, rien n’a changé…

Du rêve maternel à la réalité

« C’est avec le même regard désespéré (et désespérant) que ma maman chérie m’accueille le vendredi soir à la sortie du train qui me ramène dans le giron familial. Elle m’inspecte de haut en bas, secoue la tête et, en m’embrassant, me souffle un _ “ma pauvre chérie, qu’est-ce qu’on va faire de toi” _d’une voix qui en dit long sur la nature de ses pensées », raconte Cécile. Sauf que curieusement, nous, on se trouve très bien.

Non seulement on se trouve très bien, mais on pourrait même dire qu’en règle générale, on se trouve un peu la reine de l’élégance et que toutes nos potesses se prosternent devant nos conseils éclairés. Alors pourquoi elle ne le voit pas, maman, ce sens inné qu’on a pour se saper comme une déesse ?

Une grande fille sublime et épanouie

Déjà, commençons par le commencement : il y a tout ce que nos mamans projettent sur nous. Depuis qu’on est petite, elle rêve de la grande fille sublime et épanouie qu’on sera plus tard.

Et bien entendu, elle nous a imaginée belle comme une fleur fraîche au matin de son éclosion, élégantissime, sur le chemin d’une brillante carrière et promise à un avenir magnifique.

En jean cradingue et Converse trouées

Or, là, sans vouloir prendre sa défense, on est peut-être toute jolie pendant la semaine, mais quand on descend du train avec notre tête à l’envers, notre vieux jean cradingue mais tellement confort pour voyager, nos vieilles Converse trouées… et notre cargaison de linge sale et fripé à laver, on casse un peu le mythe.

Pour être crédible question sapes, faudrait peut-être voir à descendre du train un peu mieux habillée et, tant qu’à faire, éviter de passer le week-end en peignoir, ça modifiera peut-être son regard…

« Moins j’ai de vêtements, mieux je me porte »

Parfois, c’est aussi juste parce que les fringues c’est pas notre truc et qu’on s’en tape, alors que pour elle, c’est uuultra important.

« Les fringues, la mode, tout ça, ça ne m’intéresse absolument pas. Moins j’ai de vêtements, mieux je me porte. Mais ma mère, c’est tout le contraire, elle aurait adoré que je sois une dingue de mode. Du coup, j’ai investi dans deux ou trois tenues conseillées par des amies fashionistas, histoire de donner le change quand je vais la voir. Comme ça, tout le monde est content », nous confie Albane. _ _

Bonne astuce, même si elle ne nous met pas à l’abri des « mais ma chérie, tu n’as vraiment rien à te mettre ? » une fois qu’elle nous aura vue cinquante fois fringuée pareil.

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