Ma coloc’ est ma meilleure amie : vrai bon plan ou fausse bonne idée ?

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Publié le 09/08/2016 par TRD_import_ClaireChédeville ,
Avec elle, c'est à la vie à la mort… Quoi de plus logique alors de partager un appart avec votre BFF ? Attention toutefois à ce que la cohabitation ne ruine pas une belle amitié.

Rire, pleurer, aimer, grandir… Vous avez tout fait avec votre meilleure amie. Vivre avec elle semble la garantie d’une colocation idéale et sans nuages. Sortir jusqu’à 5h du matin ou regarder des comédies romantiques, vous vous y voyez déjà. Mais, parfois, les tâches administratives, les petits tracas de la vie quotidienne sont sources de sérieux conflits qui risquent de compromettre votre amitié. Alors, vivre avec sa BFF, est-ce vraiment une bonne idée ?

« Elle ne payait plus le loyer « 

Un mois avant de commencer sa première année de fac, Anna emménage seule à Paris. Son indépendance naissante lui a donné envie d’inviter sa meilleure amie à la rejoindre. « On s’entendait tellement bien, c’était une évidence ». Clémence, ravie, s’installe avec elle. Pourtant, au fur et à mesure, leur relation se dégrade.

 » J’avais un rythme de vie trop différent du sien. J’étais concentrée sur mes études, tandis qu’elle sortait tous les soirs ». Sans cesse, les tâches ménagères sont repoussées au lendemain et le frigo n’est jamais rempli par Clémence.  » J’ai fini par lui dire que j’en avais marre, mais elle a prétexté ne plus avoir d’argent, non seulement pour participer aux courses mais, plus grave encore, pour payer sa part du loyer. » Avant la fin de l’année scolaire, Anna lui a demandé de partir.  » Cette colocation a failli détruire notre amitié. Aujourd’hui encore, je n’ai pas digéré cet épisode. »

« Nous n’avions pas assez d’intimité »

Après le lycée, Julie et Antoine, meilleurs amis depuis la maternelle, décident, eux aussi, d’être colocs. Inscrits dans la même université, ils avaient besoin tous les deux de faire des économies. Pour Antoine, c’était une bonne idée : « Je l’adorais et je savais que je ne serai pas déçu. » Les rires, les confidences se multiplient et leur complicité devient de plus en plus solide.

Mais cette cohabitation pose problème à la copine d’Antoine. « Un jour, Julie a déboulé dans ma chambre sans prévenir et nous a surpris. Elle riait, alors que ma petite amie était furieuse ». Cette trop grande promiscuité a failli briser sa relation amoureuse. « Au bout de six mois, j’ai expliqué à Julie que je ne pouvais pas continuer, car mon couple ne le supporterait pas. »

« On a su être complémentaires »

Une rupture à surmonter pour l’une, un loyer trop cher pour l’autre… Léa et Delphine choisissent de vivre ensemble. « Nous avions peur au début, car nous changions radicalement de vie. » Delphine, pourtant très maniaque, s’adapte au caractère de Léa. Question de complémentarité. « Nous faisons les courses chacune notre tour, et c’est pareil pour le ménage. »

Très amies, elles ont accepté de faire des concessions et de respecter la vie privée de l’autre : « Je laissais l’appart à Léa un week-end sur deux pour qu’elle puisse inviter son copain. » Vivre avec son amie, c’est aussi de grands moments de complicité : « Nous avons acheté une ampoule disco pour nos soirées, on adore faire la fête ! » Même si elles se sont rapprochées au point de se considérer comme des sœurs, la condition sine qua non d’une entente durable est de communiquer sainement et d’agir avec souplesse pour éviter de se « crêper le chignon ». « Être en colocation avec sa meilleure amie, c’est comme vivre avec son mec », concluent-elles en riant.

 » Elle m’a soutenue comme une sœur »

Question d’équilibre donc. Et de solidarité. Cécile passait l’agrégation de lettres et Manon les concours de bibliothécaire. Elles ont alors décidé d’ emménager ensemble pour se soutenir. « Je vivais avec elle dans un 20m 2, et cette promiscuité nous a soudées ». Tous les soirs, les deux jeunes filles bûchent afin d’être prêtes le jour J.  » C’est à ce moment-là que j’ai su qu’elle était comme ma sœur , j’avais parfois envie de baisser les bras, mais, grâce à elle, j’ai été jusqu’au bout des concours. »

Très souples, elles se répartissent les tâches ménagères. Et, malgré leurs occupations, elles n’oublient jamais de prendre soin l’une de l’autre : « On se laissait des petits mots sur des post-it quand on rentrait tard ». Cette colocation réussie ne s’est pas faite sans efforts :  » Se laisser respectivement du temps personnel, très bien s’entendre et surtout se respecter , c’est la recette pour durer ! »