Les mangas qu’il ne fallait pas rater cette année

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Publié le 15/02/2017 par TRD_import_BaptisteLegout ,
Vous êtes fans de mangas et à la recherche de nouveaux titres (one shot ou séries) ? Notre expert Baptiste s'est replongé dans les sorties de ces derniers mois pour partager ses coups de cœur, de tous les genres et de tous les styles.

La phobie scolaire : « Sans aller à l’école, je suis devenu mangaka »

En partie autobiographique, ce manga raconte l’histoire d’un garçon victime d’angoisse scolaire. Après avoir reçu plusieurs gifles en CP, le petit Masamoto n’arrive plus à aller à l’école. Restant cloîtré chez lui, il passe tout son temps libre à dessiner des mangas en recopiant les planches de son idole, Akira Toriyama, le créateur de « Dragon Ball ». Sa passion pour le dessin lui permettra de rencontrer le maître, ce qui le motivera à faire du manga son métier.

D’une grande douceur, le titre amène à réfléchir à la phobie scolaire. Sans chercher à culpabiliser les enfants qui en souffrent, il raconte avec sincérité leur quotidien parfois compliqué et se conclut sur une note d’espoir.

« Sans aller à l’école, je suis devenu mangaka », de Syoichi Tanazono, 9,55 €, one shot aux éditions Akata.

Un titre fantastique : « Dôdôma »

Mana et son frère vivent dans un Dôdôma, une énorme caverne parfois agitée de tremblements de terre assez violents et contrôlée par un dieu situé à son sommet. Dieu que Mana et son frère ont… tué, il y a de cela quelques années. Les voilà donc obligés de le remplacer et de prendre le contrôle du Dôdôma , en réalité une espèce de Golem gigantesque créé pour le combat.

Situé dans un univers post-apocalyptique glaçant et doté de personnages attachants, « Dôdôma » est un manga en trois tomes particulièrement bien dessiné et efficace. Il a su nous toucher par son histoire et le destin de ses héros, pris bien malgré eux dans une guerre millénaire qui ne les concerne pas.

« Dôdôma », de Jun Shiraishi, 7,90 €, série terminée en 3 tomes aux éditions Komikku.

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L’Angleterre du 19e siècle : « Springald »

Vous connaissiez Jack l’éventreur ? Découvrez donc Jack Talon-à-ressort, un autre Jack ayant donné du fil à retordre à Scotland Yard au 19e siècle et faisant pleinement parti du folklore et de l’imaginaire anglais. À Londres, un monstre aux jambes immenses apparaît la nuit pour agresser des jeunes filles. Qui est-il ? Que veut-il ? « Springald » nous entraîne dans son monde lugubre.

« Springald » n’est pas le manga le mieux dessiné : le trait est assez griffonné et certaines proportions de personnages semblent étranges. Mais le titre est plaisant à lire et nous captive par son ambiance. En bonus, quelques pages reviennent sur l’histoire du véritable Jack Talon-à-ressort, ayant inspiré cette histoire.

« Springald », de Kazuhiro Fujita, 8,65 €, one shot aux éditions Ki-oon.

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Les dangers des réseaux sociaux : « Real Account »

Sorti trop tard pour intégrer notre chronique dédiée aux mangas traitant de la thématique des réseaux sociaux, « Real Account » est une pépite, sans doute une des meilleures surprises de 2016.

Ataru, est un jeune Japonais accro à son téléphone portable. Mais il se retrouve piégé dans un jeu social virtuel, Réa, où pour ne pas mourir, il faut participer à des épreuves inspirées des applications mobiles. Vous l’aurez compris, « Real Account » est un survival game des plus classiques. À cela près qu’à la différence des autres, il nous a réellement enthousiasmés.

Le titre est une critique féroce des réseaux sociaux. La recherche des likes, le culte de la beauté sur des photos trafiquées, la superficialité des amitiés en ligne… Génialement ignoble.

« Real Account », de Shizumu Watanabe, 6,80 €, deux tomes sortis aux éditions Kurokawa, série en cours au Japon.