Le syndrome du choc toxique : Qu’est-ce que c’est et quels sont les symptômes ?

Le syndrome du choc toxique : Qu’est-ce que c’est et quels sont les symptômes ?
Publié le 11/04/2019 par priscillabm ,
Le syndrome du choc toxique est revenu au cœur de l'actualité avec les scandales liés aux tampons et aux coupes menstruelles. Mais sais-tu également de quoi il s'agit ? On fait le point.

Le syndrome du choc toxique, kézako ?

On porte tous en nous des bactéries appelées staphylocoques dorés. Mais certaines d’entre elles, 1/5 exactement, peuvent produire une toxine TSST-1, capable de passer dans le sang et de provoquer un choc toxique chez les femmes qui n’ont pas d’anticorps contre cette toxine, en s’attaquant à différents organes comme le foie, les reins ou les poumons, et en plongeant la patiente dans un état d’extrême faiblesse.

Il faut cependant que la bactérie se trouve dans un environnement favorable à sa multiplication, un endroit où le sang stagne longtemps plus exactement. C’est pourquoi les tampons et les coupes menstruelles sont le plus souvent mis en cause, car ils entraînent la stagnation du sang dans le vagin. Il est donc fortement recommandé de ne pas garder ses tampons et ses coupes menstruelles plus de 6 heures.

Quels sont les symptômes ?

Quand il y a un choc toxique, les symptômes peuvent d’abord ressembler à ceux d’une grippe ou d’une gastro-entérite. On peut souffrir de maux de tête, de fortes fièvres, de diarrhée, de vomissements, de douleurs musculaires, de rougeurs cutanées et d’extrême fatigue. On peut également souffrir de troubles de la conscience et tomber dans le coma. Les trois symptômes principaux restent cependant une fièvre soudaine et élevée (plus de 38,9 °), une hypotension et des rougeurs cutanées qui ressemblent à des coups de soleil. Si ces trois symptômes sont présents, il y a alors urgence.

Que faire si on a l’impression de souffrir d’un choc toxique ?

Le premier geste à faire est de retirer le tampon ou la coupe menstruelle pour éliminer le sang et le staphylocoque et de les remplacer par une serviette périodique. La deuxième chose à faire est de filer aux urgences. Si c’est bien un syndrome du choc toxique, une hospitalisation est nécessaire et des antibiotiques sont alors prescrits pour détruire la bactérie et stopper la production de toxines dangereuses.

Il ne faut pas non plus paniquer si tu as laissé ton tampon plus longtemps que d’habitude. Le syndrome du choc toxique reste une maladie exceptionnelle car en réalité, seules 1 % des femmes sont porteuses des bactéries qui peuvent développer la toxine TSST-1 et la majorité d’entre elles ont naturellement acquis des anticorps contre cette toxine. Enfin, en cas de doute, il vaut mieux toujours prévenir que guérir.