Le conte de Noël by Trendy : Un Noël sous la neige – Chapitre 6, Un happy ending ?

Le sondage de la semaine : A ton avis, qu’est-ce qui est primordial dans une relation amoureuse ?
Publié le 26/12/2020 par bettyramez ,
Noël est passé et il est temps pour toi de découvrir le tout dernier chapitre de ton conte de Noël made in Trendy !

Cette année, Trendy a décidé de te faire voyager dans le pays des romances de Noël. Et en cette période compliquée, quoi de mieux qu’un peu de magie pour se mettre du baume au coeur ? Et si tu attends avec impatience l’heure d’ouvrir tes cadeaux, découvre celui qui est fait pour toi par ici. Mais on te laisse avec le sixième et dernier chapitre de notre conte de Noël : Un Noël sous la neige. Souviens-toi, Anthony a embrassé Léa pour faire marcher Laurine. Mais Léa est complètement bouleversée. Va-t-elle lui avouer son trouble ? C’est le moment de le découvrir. Bonne lecture !

Laurine sautillait littéralement de joie dans la chambre tandis que Léa arpentait la pièce comme si sa vie en dépendait. Elle était complètement déconnectée de la réalité, resassant encore et encore ce baiser incroyable. Anthony s’était éclipsé quelques minutes auparavant et son absence pesait lourd tant Léa ne savait plus où elle en était. Le pire, c’est qu’elle n’avait aucun moyen de se confier à sa meilleure amie puisqu’elle n’était pas censée savoir qu’ils jouaient un jeu. Mais son air triste finit par piquer la curiosité de Laurine.

  • « Bah dis donc, tu fais une tête bizarre pour quelqu’un qui a retrouvé l’amour. » lança Laurine, un peu étonnée.
  • « Je suis juste un peu.. euh… nerveuse. » essaya de se justifier Léa sans grand succès.
  • « Nerveuse ? » répondit Laurine qui commençait vraiment à ne plus rien comprendre.
  • « Je ne voudrais pas que cette relation ne finisse par gâcher notre amitié. Tu es ma meilleure amie et si jamais cela ne marchait pas entre ton frère et moi, je ne voudrais pas que cela change quoi que ce soit entre nous. » se rattrapa de justesse Léa.
  • « Cela n’arrivera jamais, je te le promets. C’est vos histoires ! Dans tous les cas, tu resteras ma personne. » dit-elle en la prenant dans ses bras.

Léa se mordit les lèvres. Elle s’en voulait tellement de mentir de la sorte à Laurine. C’était ridicule de se lancer dans ce jeu. C’était couru d’avance que quelqu’un finirait par en souffrir et manque de bol, c’était tombé sur elle ! Elle réfléchissait à mille allures. Comment allait-elle se sortir de ce pétrin ? Elle hésita quelques secondes à prendre le train pour rentrer chez elle. Après tout, Noël était dans deux jours. Elle avait encore le temps de faire marche arrière mais elle savait qu’elle attirerait les soupçons de tout le monde. Et d’ailleurs, ce n’était pas la démarche la plus mature. Mais alors, qu’est-ce que quelqu’un de responsable ferait ? Il avouerait certainement ses sentiments. Cependant, rien qu’à cette idée, elle avait envie de s’enterrer dans un trou de souris.

  • « Je vais me coucher tôt, je suis vraiment épuisée. Tu pourras prévenir Anthony ? » demanda Léa à Laurine.
  • « Tu ne veux pas que je te raconte mon date avant ? » rétorqua Laurine, surprise.
  • « Oh si, pardon ma Laurine. J’ai vraiment la tête ailleurs aujourd’hui. Raconte moi tout ! Mais vu ton air radieux, je crois savoir que tu as passé un bon moment. »
  • « C’était mieux encore. Je n’avais jamais été aussi nerveuse de toute ma vie. Quand je suis arrivée et que je l’ai aperçu dans le café, je me suis mise à trembler. Il était encore plus beau que ce que j’avais imaginé. Et il a été parfait ! Gentleman, doux, intéressant et quand il m’a embrassé, toute ma peur s’est envolée. »
  • « C’est fantastique, je suis tellement heureuse pour toi. » s’exclama Léa, ravie pour son amie.

Et elle comprenait parfaitement ce que ressentait Laurine. Quand Anthony avait posé ses lèvres sur les siennes, une chose était devenue limpide : elle n’avait jamais été véritablement amoureuse avant. C’était fou parce qu’ils se parlaient depuis quelques semaines seulement mais elle avait l’impression de le connaître depuis toujours. Ce qui était le cas en réalité mais jusqu’à présent, ils n’avaient fait que se croiser chez Laurine. Elle essaya de se raisonner. Etait-ce vraiment nécessaire de remuer le couteau dans la plaie ? Il ne ressentait rien pour elle sinon il n’aurait pas insisté pour qu’ils continuent de jouer.

  • « Bon, je te laisse te reposer. » dit Laurine en tirant Léa de ses pensées. « Je te trouve vraiment étrange. Une bonne nuit de sommeil te fera du bien ! Et après, tu as intérêt à m’expliquer comment tu t’es rapprochée d’Anthony. D’ailleurs, tu veux que je lui dise de monter ? »
  • « Non ! » s’empressa de répondre Léa. « Enfin, je veux dire que ce n’est pas la peine de le déranger s’il est occupé. »
  • « Comme tu voudras. » affirma Laurine en lui lançant un regard perplexe.

Quelques minutes plus tard, alors que la pièce était plongée dans le noir, Léa sentit qu’elle n’arriverait pas à dormir. C’était trop d’informations pour une seule journée. Et quand son réveil indiqua 3h du matin, elle abandonna la partie. Elle se leva précautionneusement afin de ne pas réveiller sa meilleure amie et marcha jusqu’à la cuisine à pas de loups. A sa grande surprise, elle découvrit que la lumière était allumée. Quelqu’un parlait très bas sans doute pour ne pas réveiller toute la maisonnée.

  • « Je sais, Clara » dit Anthony d’un ton doux. « Cette période n’est pas facile pour moi non plus. Bien sûr que je pense encore à toi. D’accord, je passe te chercher le 26 à 18h. »

Léa s’enfuit à toute vitesse. Elle attrapa son manteau et se précipita dehors. Elle avait terriblement besoin de respirer à fond. En se retrouvant à l’extérieur, elle prit de grandes inspirations en essayant de calmer son coeur qui s’était emballé dans sa poitrine. Non seulement, elle était tombée amoureuse du frère de Laurine mais en plus, il n’était clairement pas remis de son ex. Et dire qu’elle était persuadée qu’il s’agirait du plus beau Noël de sa vie. Elle s’était bien trompée ! Tandis que des larmes coulaient sur ses joues, elle aperçut Louis s’approcher dans la pénombre. Il venait visiblement de rentrer de sa soirée en ville.

  • « Tout va bien, Léa ? » lui demanda-t-il d’un ton doux.
  • « Oui, bien sûr. Ne t’en fais pas ! » tenta Léa en espérant qu’il n’insisterait pas.
  • « Tu es une très mauvaise menteuse. » dit Louis en riant doucement. « C’est Anthony ? »

En entendant ce prénom, Léa crut défaillir. C’est pas vrai, elle était devenue accro ! Comment avait-elle pu se mettre dans un pétrin pareil ?

  • « Je crois juste qu’on ne sait jamais qui sont véritablement les gens. » lâcha Léa, fatiguée de jouer la comédie.
  • « Ah ça ! J’ai passé des années à tes côtés sans jamais me rendre à quel point tu étais exceptionnelle et finalement, je suis arrivé trop tard. »
  • « C’est gentil, Louis. Mais je crois que tu ne devrais pas me mettre sur un piédestal. » dit-elle en retrouvant le sourire.
  • « Tu penses que j’exagère ? Léa, tu es belle, drôle, intelligente et surtout tu es dévouée et bienveillante. Bien sûr que tu as des défauts mais je crois que n’importe quel homme serait chanceux que tu veuilles bien de lui. »
  • « Tu crois ? » demanda-t-elle en reniflant.
  • « J’en suis sûr. » dit Louis en s’approchant doucement pour l’embrasser.

Tout se passa si vite que Léa n’eut pas les ressources nécessaires en elle pour l’en empêcher. Elle était si malheureuse qu’elle ne désirait qu’une chose : du réconfort. Mais c’était n’importe quoi ! Ce n’était pas en embrassant Louis que la situation allait s’arranger. Cependant, au moment où elle s’apprêtait à interrompre ce baiser, quelqu’un se râcla la gorge. Et quand elle se retourna et découvrit Anthony, elle sentit son coeur se serrer dans sa poitrine. D’autant qu’il avait l’air si blessé qu’elle ne parvint pas à l’affronter. Elle n’attendit même pas qu’il réagisse pour s’enfuir et retourner dans sa chambre. Cette soirée était décidément la pire de toutes.

De nouveau dans son lit, Léa se mit à pleurer si fort que Laurine se réveilla en sursaut. Un peu endormie, elle mit quelques secondes à se rendre compte que son amie était en sanglots. Quand elle comprit ce qu’il se passait, elle sortit de son lit et entra dans celui de Léa avant de la prendre dans ses bras sans rien dire. Elle attendit patiemment que la jeune femme se calme.

  • « Je suis tellement désolée, Laurine » finit par dire Léa une fois que ses larmes eurent séchées.
  • « Pourquoi tu es désolée ? » demanda Laurine toujours confuse.

Léa décida alors qu’elle ne voulait plus lui mentir. Ce mensonge avait été stupide et il ne servait à rien de continuer à faire semblant avec la seule personne au monde qui pouvait l’aider à se sentir mieux. Une fois son histoire terminée, elle attendit avec nervosité la réaction de son amie.

  • « Vous vous êtes bien moqués de moi » lança Laurine en riant. « Ne me regarde pas comme ça, je ne vous en veux pas. Et puis, tu es déjà bien assez punie. Je ne vais pas en rajouter une couche. »
  • « C’est vrai ? » insista Léa, les yeux toujours embués.
  • « Est-ce que c’était une mauvaise idée ? Oui. Est-ce que je t’en veux ? Non. Par contre, là où je risque de vraiment m’énerver, c’est si tu ne bouges pas ton cul pour lui dire ce que tu ressens vraiment. »
  • « Je ne peux pas. Il est clairement encore amoureux de Clara. » dit Léa d’un air triste.
  • « Peut-être mais peut-être pas. Tu ne sauras jamais si tu n’as pas une conversation avec lui. »

Et en réalité, Laurine avait entièrement raison. Il suffisait juste qu’elle prenne les choses en main. Plus vite, elle aurait dit ce qu’elle avait sur le coeur. Plus vite, elle pourrait tenter de tourner la page. Elle déposa un baiser sur la joue de Laurine et enfila un peignoir. Elle se précipitait, elle le savait et il y avait une forte probabilité pour qu’il dorme déjà. Mais tant pis, elle devait essayer. Elle descendit doucement les marches et constata avec surprise qu’Anthony est bel et bien réveillé et il regardait son téléphone d’un air pensif.

  • « Tu es encore debout ? » lâcha Léa, surprise.

Anthony sursauta en l’entendant derrière lui. Il avait l’air contrarié et épuisé. Elle eut brusquement envie de retourner se coucher mais elle se ravisa. Elle n’était plus une enfant, elle devait affronter les choses.

  • « Et toi, tu n’es pas avec Louis ? » cracha Anthony, visiblement remonté.

Léa fut surprise de le voir aussi en colère tant et si bien qu’elle ne sut pas quoi lui répondre.

  • « Je t’ai entendu tout à l’heure. » balança Léa d’un coup.
  • « Pardon ? » demanda Anthony qui ne comprenait plus rien.
  • « Je suis descendue et je t’ai entendu parler avec Clara. Je ne sais pas comment expliquer vraiment mais… Après ça, j’ai peu perdu les pédales. En fait, non, j’ai perdu la tête avant ça…Quand tu m’as embrassé en fait. Désolée, je n’arrive pas à mettre dans l’ordre dans ma tête depuis ce moment-là. »
  • « Qu’est-ce que tu veux dire ? » dit Anthony en se rapprochant d’elle.
  • « Je crois que j’ai cessé de jouer à un moment, Anthony. Peut-être que je ne joue pas depuis le début ? Je ne sais pas mais je crois que je n’avais jamais pris le temps de te regarder vraiment depuis toutes ces années. Et au final, je pense que j’aime tout chez toi. J’aime la façon dont tu t’intéresses aux gens, j’aime ton esprit d’enfant quand tu te laisses envahir par la magie de Noël, j’aime la façon dont tu me protèges sur la piste, j’aime particulièrement la façon que tu as de me mettre en confiance et de deviner ce que je veux vraiment sans même avoir à me poser la question. J’aime ce que je ressens quand tu es là. »
  • « Léa … »
  • « Non, laisse moi finir. » l’interrompit aussitôt Léa. « Je sais que ce n’est pas réciproque et que tu aimes toujours Clara. Et je ne te demande rien. J’espère juste qu’elle se rendra compte de la chance qu’elle a de t’avoir dans sa vie. Maintenant, on va juste oublier tout ce que je viens de dire et reprendre nos vies comme avant, d’accord ? »
  • « ça ne va pas être possible » dit Anthony avec un sourire.
  • « Pourquoi ? » dit Léa, embarrassée.
  • « Parce que j’ai trop envie de faire ça. » dit-il en parcourant à toute vitesse les mètres qui le séparait d’elle pour l’embrasser passionnément.

Le coeur de Léa bondissait dans sa poitrine. Elle n’avait jamais été aussi heureuse même si elle ne comprenait rien à ce qui se passait. Et Clara dans cette histoire ? Comme s’il lisait dans ses pensées, Anthony interrompit leur étreinte.

  • « Je ne sais pas ce que tu as entendu mais il n’y a plus rien entre Clara et moi. Elle essaie de me convaincre de lui laisser une autre chance depuis plusieurs jours mais je ne veux pas me remettre avec elle. Je pense juste qu’elle mérite quand même que je lui dise en face. J’ai rencontré pour la seconde fois de ma vie une fille géniale et je ne veux pas passer à côté. Même si elle embrasse mon cousin sur le pas de la porte ! » lui expliqua-t-il en lui caressant la joue.
  • « J’étais tellement bouleversée quand j’ai cru que tu voulais te remettre avec Clara que j’ai fait n’importe quoi. Louis était là, il était gentil mais je n’aurais jamais dû le laisser m’embrasser. »

Comme pour effacer tout ce qui venait de se passer, ils échangèrent un nouveau baiser. Et quand elle remonta se coucher quelques minutes plus tard, elle était sûre d’une chose : elle passait effectivement le meilleur Noël de sa vie.

FIN