La vie en grandes écoles : 8 étudiants parlent budget et vie associative

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Publié le 21/12/2012 par TRD_import_CécilePeltier ,
Rencontr es a l'occasion du salon des Grandes Ecoles de commerce et d'ingenieurs de l'Etudiant, 8 etudiants nous expliquent leurs modes de vie estudiantine, au niveau de la vie associative de leurs ecoles et de leur budjet.

Cindy, 21 ans, élève à l’ESME Sudria

« J’ai la chance d’avoir le temps de participer à la vie associative de mon école. Contrairement à la prépa, il y a des moments réservés aux activités extra-scolaires, notamment le jeudi après-midi, avec tout un panel d’associations. Je me suis investie dans la junior entreprise de l’école où je suis comptable. Cela me permet de toucher à autre chose et d’avoir quelques notions en finance. Parallèlement, je suis engagée dans une association humanitaire qui aide des villages malgaches à construire des réseaux d’eau potable.

Sur le plan financier, je suis boursière de l’échelon 6, je bénéficie d’une aide du CROUS (Centre régional des oeuvres universitaires et scolaires) de 460 € par mois. La moitié est consacrée à payer le loyer de la chambre que j’occupe dans une résidence située juste à côté de l’école. Avec le reste, je paie le quotidien, mes courses, même si je dois un peu me restreindre sur les sorties.

Cependant, être boursière ne me dispense pas de payer les frais de scolarité. C’est pourquoi j’ai contracté un prêt de 35.000 € que je commencerai à rembourser à la sortie de l’école. Ce sont des contraintes mais cela me permet d’être indépendante et d’apprendre à gérer un budget. C’est le début de la vie adulte ! »

Elise, 23 ans, étudiante à SKEMA en année de césure

« La vie étudiante à SKEMA est très sympa. L’école regorge d’associations : le club yatching à Sophia-Antipolis, Gargantuesque, l’association d’œnologie à Lille, etc. Personnellement, je me suis engagée dans le SKEMA poker club à l’initiative du tournoi étudiant « Grandes écoles Poker Tour », qui se déroule à Paris. L’année dernière, je me suis investie dans l’organisation de l’événement par ma présence sur les forums.

L’année de M1 coûte 10.000 €. Personnellement, je bénéficie du soutien de mes parents. En tant que membre de l’équipe marketing de l’école, présente sur les forums, je m’assure un petit complément de revenus. Mais il est possible de toucher les bourses du CROUS et la fondation Skema propose également des aides à certains élèves. »

Aymeric, 22 ans, étudiant aux Mines de Saint-Etienne

« Durant les deux premières années, j’avais une chambre à l’école, comme la majorité de la promo, à la résidence des mines appelée la « Maison des élèves ». On a une salle des fêtes, une salle d’activités, des cuisines communes… On connaît très vite les gens de son couloir et ceux des autres étages. L’ambiance est vraiment sympa, on vit tous ensemble. Mais du coup, certains problèmes sont facilement montés en épingle…

Au bout de deux ans, cela peut lasser, c’est pourquoi la plupart des troisième année vivent ailleurs. Pour ma part, j’ai déménagé à Lyon car c’est là qu’ont lieu les cours de l’ISFA que j’ai choisi de suivre en alternance dans une entreprise de logiciels financiers.

Etre apprenti a deux avantages : on acquiert une première expérience en entreprise et on est rémunéré. Pendant les deux premières années, mes parents me finançaient, ce qui me poussait à faire un peu attention. Maintenant, je gagne 1.400 € nets par mois. Du coup, je sors beaucoup plus qu’avant, je dépense tout en resto, week-end… Pour un étudiant, c’est un peu la vie de château ! »

Clara, 20 ans, étudiante à BEM (Bordeaux Ecole de Management)

« La vie étudiante à BEM est chargée mais dans le bon sens du terme. Il y a quelque chose à faire tous les soirs : une conférence, une dégustation de vins, un spectacle, une sortie au cinéma, une soirée… Il y a beaucoup d’associations. Je profite de leur offre d’activités, même si je ne fais partie d’aucune d’entre elles. Mais je suis membre de l’équipe des ambassadeurs de l’école qui intervient notamment sur les salons. Ces activités se font sur la base du volontariat. Nous sommes formés par l’équipe de communication. C’est un moyen de découvrir les autres programmes de l’école (postbac, masters spécialisés) mais aussi de rencontrer d’autres étudiants.

Niveau budjet, mes parents sont divorcés et comme je suis à la charge de ma mère, ce n’est pas forcément facile. J’ai donc décidé de prendre un prêt étudiant qui couvre l’ensemble de mes frais de scolarité (8.500 euros en 1re année) et mon loyer. Je suis en colocation avec une copine de prépa qui a également été admise à BEM. C’est assez économique. Pour le reste, mes parents me donnent un peu d’argent et je donne des cours particuliers d’allemand. Je n’ai pas d’inquiétude concernant le remboursement de mon prêt. En sortant de l’école, je suis presque sûre d’avoir un job et mon diplôme me garantit un salaire minimum correct. »

Stéphane, 21 ans, élève à l’ESTIA Bidart

« Le BDE (bureau des élèves) de l’école est très présent et organise beaucoup d’activités. On sort dans les bars du petit Bayonne ou à Biarritz, mais comme je me suis installé avec ma copine qui a aussi intégré l’ESTIA, on profite surtout de nos week-ends pour se reposer et passer du temps ensemble. La région est très sympa pour se balader et je commence vraiment à m’y sentir attaché.

Ce n’est pas évident de réussir à jongler entre les études et la gestion de la vie quotidienne : il faut faire les courses, la cuisine, la vaisselle… On se rend compte qu’on perd facilement une ou deux heures chaque jour !

Sur le plan financier, j’ai la chance que ma mère m’aide. Ma copine, elle, a fait un prêt étudiant qu’elle commencera à rembourser à la sortie de l’école. Car les frais de scolarité sont de 4.900 € par an. C’est beaucoup mais, vue la formation, on sait pourquoi on paie. En particulier, on doit passer un semestre à l’étranger, en Espagne ou en Angleterre. Or, les masters of science des universités anglaises sont très chers. Mais, pour nous, tout est pris en charge. »

Arnaud, 20 ans, élève à Polytech Clermont-Ferrand

« A Clermont-Ferrand, tous les étudiants ont appris à se connaître depuis la rentrée, grâce notamment aux activités organisées par le BDE, les sorties, les week-ends ski…

Je ne me fixe pas vraiment de budget mensuel. Mes parents me paient les frais de scolarité , qui s’élèvent à environ 600 € en cycle ingénieur. Et je vis avec 300 € par mois. Une somme que je dépense essentiellement en nourriture, et aussi en essence quand je prends ma voiture pour rentrer à Montpellier. »

Simon, 21 ans, étudiant à l’ISC Paris

« Pour payer les frais de scolarité, j’essaie de temps en temps de prendre des missions proposées par le job center. J’ai par exemple fait des animations commerciales en supermarché le week-end.

L’essentiel de la vie étudiante a lieu à l’école. L’après-midi, même lorsqu’on n’a pas cours, on passe beaucoup de temps avec nos camarades. Le public est assez diversifié. Certains viennent de prépa, d’autres d’IUT, de BTS, il y a également quelques littéraires. C’est riche ! »

Amin, 21 ans, étudiant à l’ESC Compiègne

« On sort beaucoup après les cours avec les copains de l’école. Nous bénéficions de nombreux tarifs préférentiels pour des activités sportives, culturelles ou des soirées. Avec le bureau des sports, nous avons réussi à obtenir une salle tous les lundis pour faire du foot en salle.

Pour financer mes études, en début de première année, j’étais livreur après les cours, mais c’était trop difficile à concilier avec l’école. J’ai dû arrêter de travailler. Heureusement, je peux compter sur le soutien familial pour financer mes études, soit 3.850 euros par an. »