La sélection musicale pour bien débuter l’année

Rock psyché : valeur sûre

City Club, The Growlers, chez Cult Records. // © Cult Records

Les Californiens de The Growlers font encore très fort avec leur cinquième album, paru sous la houlette de Julian Casablancas. La voix des Strokes s’est d’ailleurs directement associée au groupe en produisant son single « City Club ». Avec cet album du même nom, The Growlers nous embarque dans un trip nocturne au bord de la plage, avec pour seul guide les néons colorés de la ville qui défilent sous nos yeux. Le charme de la voix de Brooks Nielsen est magnifié par le travail de Matt Taylor, dont le jeu de guitare aux multiples influences va même se pencher vers le reggae (« I’ll Be There »). La nouvelle bande-son de vos soirées.

Rock garage : viva los 60’s

Los Ninos Sin Miedo, The Parrots, chez Heavenly Recordings/PIAS. // © Heavenly Records

Dire que le premier album de The Parrots était attendu serait un euphémisme. Le trio originaire de Madrid s’est taillé au fil des années une solide réputation, à travers quelques EP, mais surtout en live. « Les perroquets » assument leurs envies rétros , mélangeant un son saturé très garage avec des arrangements 60’s façon The Troggs, pour revenir à la base du rock n’ roll. Au micro, Diego Garcia saisit parfaitement les intonations d’un Roky Erickson (du groupe 13th Floor Elevators) et si le groupe chante en anglais, Los Ninos Sin Miedos n’est pas dépourvu d’une certaine identité hispanique.

Pop : émancipation

Wipeout !, Shorebilly, chez PBox Music. // © Pbox Music

Avec son groupe Syd Matters, il avait exploré toutes les nuances de mélancolie que la folk pouvait offrir. En solo, Rémi Alexandre prend la liberté de s’essayer à une pop plus électronique avec son nouveau projet. Accompagné sur scène de Théodora De Lilez et de Baptiste Okala, Shorebilly déroule en six morceaux un appel aux rêves , à coup de mélodies colorées au clavier pour accompagner la voix magnétique de Rémi Alexandre. Résultat, si on retrouve un peu de la douceur nostalgique de Syd Matters, les arrangements lunaires donnent à l’ensemble un côté dansant auquel on ne peut résister.

Jazz : samples analogiques

I Asked You A Question, Nitai Hershkovits, chez Raw Tapes // © Raw Tapes

Qui a dit que le jazz était has been en 2017 ? Certainement pas Nitai Hershkovits. Le jeune pianiste israélien a décidé, en se lançant avec son premier album en son nom, de pousser la musique qu’il pratique depuis toujours dans les méandres des samples analogiques. Chacun des univers profite de l’autre, la musique électronique s’épanouissant dans les règles folles du jazz, et il résulte de sa démarche osée un ensemble de compositions aussi géniales que novatrices , qui viennent bousculer tout ce qui nous semblait jusqu’alors acquis. Le jeune prodige a de beaux jours devant lui.

Et vous, un coup de cœur à nous faire partager ? Faites-le dans les commentaires sous l’article.

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