L’interview indiscrète : les premières fois des Fréro Delavega

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Publié le 09/11/2015 par TRD_import_SoniaDéchamps ,
Alors qu’ils s’apprêtent à sortir leur nouvel album (notez dans vos agendas : c’est pour le 27 novembre prochain !), Jérémy Frérot et Florian Delavega, alias les Fréro Delavega, se sont prêtés au jeu de l’interview "premières fois".

CÔTÉ ÉTUDES

La première fois que j’ai stressé pour un examen

Jérémy : C’était la deuxième fois que j’ai passé mon bac (S). Ça faisait quand même longtemps que j’étais au lycée et j’avais vraiment envie d’en partir.

Florian : J’étais tout le temps stressé je crois quand j’étais au collège. Mais le bac, oui, c’était un stress un peu plus poussé. Mais je l’ai eu du premier coup !

La première fois que j’ai eu une « taule » à un examen

J. : Le bac ! Je n’ai même pas été au rattrapage…

F. : Je n’ai pas le souvenir d’en avoir eu. J’ai toujours été très moyen, sans avoir de taule. Enfin… j’ai dû me taper des 0 quand même, mais je ne m’en souviens pas.

La première fois que j’ai séché

F. : C’était au lycée je crois. Je ne suis même pas sûr. J’étais interne, donc on était vite grillé. Sinon… à la fac, évidemment !

J. : La première fois que j’ai séché, c’est quand, au lycée, un de mes potes a eu son permis. C’était fini ! Mon lycée était juste à côté de la plage, donc on allait surfer. On y allait en semaine, deux, trois fois… Je rentrais chez moi et ma mère me grillait direct : « C’était bien les cours ? C’est bizarre, t’as comme un coup de soleil… »

CÔTÉ LOOK

La première fois que j’ai cassé ma tirelire pour des fringues

F. : Au collège, j’ai commencé à faire un peu attention à mon image. Je n’avais pas trop d’argent, mais mes parents étaient super sympa, donc ils m’offraient très souvent ce dont j’avais besoin. Ou je piquais les affaires de mon père, parce que j’étais assez grand au collège.

J. : Je ne me rappelle pas du tout. J’avais aussi la chance d’avoir des parents qui me fringuaient, donc pas tellement besoin d’en acheter.

F. : Quand j’ai commencé à avoir de l’argent et à pouvoir m’acheter des choses, j’ai cherché à m’acheter les fringues que ma mère ne voulait pas m’acheter, des trucs un peu provoc’, avec des choses écrites dessus. Je me souviens qu’à l’époque je voulais absolument des chaussures qui venaient de sortir, des Puma Mostro. Elle n’a jamais voulu. Tout le monde disait que c’était comme des chaussons. Du coup, au collège, comme j’avais un pote qui en avait, parfois, je lui piquais, et lui mettait mes chaussures.

J. : Ah moi, je les ai eues ces Puma avec un scratch et des crampons un peu sur les côtés.

La première fois que je me suis senti vraiment bien sapé

F. : C’est super subjectif ! Moi, je me sens toujours bien fringué, depuis le collège. Mais je n’étais pas pour autant toujours confiant.

J. : Au lycée, je tentais un peu des trucs. Un jour, je me suis ramené avec un jean troué de partout, des Converses et un t-shirt rose un peu moulant que j’avais mis dans mon pantalon. Ajoute à ça le sac à dos porté bien haut et la mèche collée… Sur le coup, je m’étais dit que c’était trop stylé ! En plus, c’était un nouveau t-shirt que j’avais commandé sur internet. Raté. Quand mes potes m’ont vu arriver, c’était : « Mais qu’est-ce que t’as fait ?!!! » Je ne l’ai fait qu’une fois.

La première fois que je me suis trouvé ridicule dans mes vêtements

J. : C’était ça !

F. : J’ai toujours assumé ce que je portais. Sauf une fois… Au lycée, t’es dans l’âge où vraiment, l’apparence : c’est LE truc. Le matin, tu ne penses qu’à ça, la journée, tu ne penses qu’à ça. C’est une période où tu veux te démarquer, il y a beaucoup de monde, donc il faut être un peu original. À l’époque, on « s’inventait » nos jeans, on les achetait, on mettait de la javel, on écrivait dessus… Un jour, avec mon pote, Joël, on s’est dit : « Tiens, super idée, on va mettre nos jeans à l’envers ! » C’était la mode des jeans réversibles. Sauf qu’on a donc voulu le faire avec des jeans classiques. On les avait retournés et quand je suis sorti dans la cour, j’ai eu honte direct. Je suis tout de suite allé aux toilettes pour remettre mon jean à l’endroit. Joël, lui, l’a gardé.

CÔTÉ SORTIES/LOISIRS

La première fois que j’ai été à un concert

F. : À 16 ans, j’ai été voir Pascal Obispo à Arcachon, au Vélodrome.

J. : Je ne sais plus… je crois que c’était Kyo au Vélodrome d’Arcachon (ma grand-mère y faisait des sandwichs donc j’avais mes entrées).

La première fois que j’ai acheté un disque

F. : En CM2, enfin c’était encore des cassettes, c’était la transition. J’avais un pote plus âgé qui me refilait plein de musique. Je ne l’avais pas achetée, mais je me souviens avoir copié une cassette à lui de MC Solaar, l’album avec « Gangster moderne ». Après, il y a eu IAM, tout le rap de cette époque-là.

J. : Je n’ai pas vraiment eu besoin d’acheter de la musique, parce que mon père en écoutait beaucoup. À la maison, il y avait de la musique qui tournait toute la journée. C’était MC Solaar, Manu Chao, mais aussi pas mal de musiques brésiliennes un peu spé. Par contre, oui, la première fois que j’ai acheté un disque… C’est abusé, c’était Priscilla.

La première fois qu’un livre a changé ma vision de la vie

F. : C’était il n’y a pas longtemps. Je n’ai jamais lu. Cela ne m’intéressait pas, je n’arrivais pas à me concentrer. Et là, il y a deux ans, j’ai lu « Le pouvoir du moment présent » d’Eckhart Tolle. Depuis, je lis plus de choses.

CÔTÉ JOB

La première fois que j’ai passé un entretien d’embauche

F. : J’ai rarement passé d’entretiens. J’ai toujours eu la chance de trouver du boulot facilement. Mon premier job : j’allais ramasser des palourdes sur le bassin d’Arcachon avec un pote. On restait 6 heures et après, on allait les vendre à un grossiste. Après, j’ai fait les huitres. Puis, j’ai passé des diplômes et j’ai été sauveteur en mer.

J. : C’était ça mon premier job, sauveteur en mer, mais là, pas vraiment besoin de passer d’entretien.

La première fois que j’ai eu le déclic pour ma carrière

F. : Il n’y a pas vraiment eu de déclic. On a fait le premier album sans faire quelque chose de très sérieux. Et le deuxième non plus finalement.

J. : Si, quand même, il y a eu le moment où j’ai décidé d’arrêter les études. C’est quand même un gros truc de se dire : « Allez, on ne sait pas vraiment où on va, mais je me lance ! » C’est un peu bizarre, et puis, il faut l’annoncer aux parents. C’était chaud.

La première fois que j’ai pensé à tout arrêter

F. : La première fois qu’on a fait un concert un peu organisé. C’était à Bruxelles, on était en train de faire le buzz sur Internet et on nous avait organisé un concert avec plein de monde, 500 personnes au moins ! Je l’ai mal vécu. Je me suis dit que ce n’était pas ce que j’avais envie de faire. C’était l’hystérie. Quand on a voulu sortir, les gens nous ont couru après. Je ne me suis pas du tout senti à l’aise. Je me suis dit que si c’était comme ça tout le temps, c’était juste… nul. Mais les conditions n’étaient vraiment pas bonnes. Et puis après, tu t’habitudes à ce que les gens soient parfois… un peu déconnectés.

La première fois que je suis monté sur scène

F. : C’était ensemble, en 2011, mais ce n’était pas un concert des Fréro Delavega. C’était un concert avec Flo Delavega et Jérémy Frérot. On chantait chacun nos chansons et on avait fait deux duos. C’était bizarre. Il n’y avait pas vraiment de peur. Je savais que j’étais loin de faire des choses miraculeuses, mais il y avait un truc en moi qui faisait que j’étais confiant.

J. : Moi par contre, j’avais trop peur ! C’était la première fois qu’on jouait devant des gens qui venaient pour nous. C’était à Bordeaux, dans un bar. On s’était dit : ça va, il va y avoir 100 personnes, on va gérer. On est arrivé et c’était blindé. Il y avait facile 300 personnes. C’était tellement plein qu’il y avait des gens dehors. Il y avait des baies vitrées et ils tapaient dessus. Et puis, je savais je n’étais pas bon. Résultat : les premiers concerts, je buvais pas mal pour me détendre. Avant, pendant, après… tout le temps.

La première fois que je suis passé à la télé

F. : C’était à peu près à la même époque. On est parti à Bruxelles et France 3 Aquitaine nous avait suivis sur deux jours. Quand on nous a dit qu’on allait faire un reportage sur nous, on n’a pas vraiment capté ce qui se passait. On s’est dit : « Truc de ouf !!! » Au final, c’était hyper bien fait et ça nous a aidés à exister aussi sur Internet et à la télé.

La première fois que j’ai été fier d’une réussite pro

F. : On commençait à faire nos reprises et il y en a une qui m’a vraiment rendu fier. C’était « Pursuit of Happiness ». Je l’écoutais en boucle, parce que je n’en revenais pas !

J. : Le premier album. Quand on l’a reçu, on l’a écouté dans la voiture. En entier. On avait un trajet de 5 minutes à faire et on a finalement écouté l’album pendant 35 minutes. Là, j’étais vraiment heureux. Je ne pensais pas le faire un jour.

La première fois que j’ai répondu à une interview

J. : Au début, je ne parlais pas du tout. Je regardais les gens autour et je me disais : « Mais qu’est-ce qui se passe ?! » Peut-être que c’est allé trop vite au début aussi. J’avais peur de dire une connerie, je ne comprenais pas les questions… Donc je ne parlais pas.

CÔTÉ LOVE

La première fois que j’ai embrassé quelqu’un

J. : Ça devait être en primaire.

F. : Moi, j’aurais dit au collège, en 6e.

La première fois que je suis tombé amoureux

F. : Au collège, j’étais tout le temps amoureux, mais en cachette. Il n’y avait que moi qui le savais. J’étais incapable de le dire. Donc rien ne s’est jamais fait en fait. Le vrai premier amour, c’était en seconde. Mais à chaque fois, c’est un nouvel amour en fait, donc le vrai premier… c’est maintenant, celui que je connais en ce moment.

La première fois que j’ai fait l’amour

F. : En première, à 16 ans. Je suis resté sept ans avec mon premier amour. Je n’ai pas eu de copine avant…

J. : J’étais en 3e. Je ne l’ai jamais revue.

CÔTÉ #JEDOISBIENLAVOUER…

La première fois que j’ai fait un gros mensonge à mes parents

J. : Je me souviens de la première fois, au primaire, que j’ai signé une punition à la place de ma mère. Ce n’est pas passé. En plus, cette année-là, j’habitais dans l’école. C’était une période de transition, mes parents qui étaient profs venaient d’être mutés. Mon prof a pris le cahier, il a traversé la cour et il a été voir ma mère, qui ne travaillait pas ce jour-là : « C’est vous qui avez signé ? C’est vous qui avez une écriture d’enfant ? »

La première fois que j’ai pris une grosse cuite

F. : Je n’ai jamais vraiment été dans l’excès. La vraie grosse cuite, c’était vers 18-19 ans. Par contre, je n’ai jamais trop été malade. J’étais juste… très fatigué, ou hyper heureux.

J. : Je me souviens de l’été de la fin de 3e. On était sur la plage avec des potes et il y avait du jet 27. Je ne connaissais pas et je l’avais bu pur. Mon père était venu me chercher. Je ne comprenais rien. J’étais assis à côté de lui. Il me parlait, je répondais : « Oui, oui ». Je ne sais pas s’il a capté sur le moment. Pendant deux ou trois mois je n’ai pas pu me laver les dents avec du dentifrice à la menthe, tellement ça m’a dégoûté. Mais la première fois que j’ai été très très malade, c’était avec Flo.

F. : À Saint-Denis ! J’avais fait un apéro chez moi, avec des amis rugbymen, profs. Il y en a un qui avait attrapé Jérem’ et l’avait chauffé au rhum. Ensuite on devait prendre le métro et à l’aller… il était déjà explosé. J’ai des vidéos de ouf !

J. : On sort tous de l’appart pour aller dans un bar rue Princesse et je vomis dans le métro, alors qu’il n’était même pas encore trop tard. On commençait à être un peu connus. À un moment donné, j’étais assis dans la rue, allongé et là : « Oh mais c’est Jérémy Frérot ! Fatigué non ?! »