L’interview indiscrète : les premières fois d’Estelle Denis

No thumbnail
Publié le 07/09/2015 par TRD_import_SophiedeTarlé ,
Journaliste sportive, Estelle Denis a debute sa carriere sur France 2 pour couvrir la coupe du monde de 1998. Depuis mai 2015, elle anime l'emission "J'achete ou pas" sur LCI le vendredi et presente le loto sur TF1. Elle sera bientot a la tete de l'emission "Vis ma vie" sur NT1. Pour Trendy, elle revient sur ses premieres fois.

CÔTÉ ÉTUDES

La première fois que… j’ai stressé pour un examen

« Le bac de français. Mais en fait, j’ai toujours stressé pour un examen, même en primaire. Je voulais toujours être la meilleure de la classe. J’étais la bonne copine dans la cour de récréation, mais pas en cours. C’est affreux quand j’y pense, mais j’étais du genre à mettre un livre entre mon voisin et moi, histoire qu’il ne copie pas ! Après une première S, j’ai bifurqué en terminale A1 (L spécialité maths). J’ai eu mon bac mention assez bien, mais j’ai été très déçue de ne pas décrocher la mention bien. »

La première fois que… j’ai eu une « taule » à un examen

« Je m’en souviens comme si c’était hier. En cinquième, j’ai eu un 9/20 en maths. C’était un devoir sur les angles. J’en étais malade, et je me demandais même comment j’allais pouvoir rentrer chez moi. En réalité, mes parents ne me mettaient pas la pression, mais je me la mettais toute seule. »

La première fois que… j’ai séché

« Jamais en fait ou alors une fois pour aller à une manif sur le CIP (contrat d’insertion professionnelle) en 1994, pour faire genre. »

CÔTÉ LOOK

La première fois que… j’ai cassé ma tirelire pour des fringues

« Je rêvais d’ un blouson Chevignon, mais mes parents trouvaient ça trop cher. De plus, ils ne comprenaient pas trop cet attrait pour les marques, ce n’est pas du tout leur genre. Pour l’acheter, j’ai obtenu la moitié de l’argent à un anniversaire et l’autre moitié en ramassant des feuilles dans le jardin. »

La première fois que… je me suis sentie bien sapée

« C’était il y a douze ans, pour une émission que j’animais sur TPS. Le styliste m’avait habillée avec un bustier et une écharpe incorporée. Ce n’était pas du tout mon style, mais je me suis trouvée tellement bien habillée, tellement féminine, que j’ai eu un déclic. Depuis, c’est toujours le même styliste, Alexis Arnoult, qui m’habille. »

La première fois que… je me suis trouvée ridicule dans mes vêtements

« Au lycée, je ne faisais pas attention. Ce n’était pas ma priorité. Très sportive, je m’habillais surtout en survêtement. Et en plus, je n’avais aucun goût. Adolescente, je n’ai jamais rêvé devant des fringues, à part des Creeks à carrés fluos, ce qui n’est pas du meilleur goût, il faut le reconnaître ! »

CÔTÉ SORTIES/LOISIRS

La première fois que… j’ai été à un concert

« À 17 ans, pour le concert de NTM en 1993 au Zénith. L’ambiance était un peu chaude, et mon père est venu me chercher. Comme j’étais avec un copain, je lui ai dit de se garer un peu plus loin… »

La première fois que… j’ai acheté un disque

« À 10 ans, j’ai acheté un disque de NRJ double volume 1 avec Gold, Vanilla Ice et Bros. Ma première K7, était un album de Goldman. »

La première fois… qu’un livre a changé ma vision de la vie

« Sans hésiter ‘Autant en emporte le vent’ de Margaret Mitchell, que j’ai lu à 11-12 ans. Alors que je portais un appareil dentaire, et que j’avais des kilos en trop, mon père m’avait dit que j’avais les mêmes yeux verts que l’actrice Vivian Leigh qui était en couverture. J’adore ce livre que j’ai lu plusieurs fois. Scarlett O’Hara est devenue mon modèle. Et je suis désespérée que ma fille de 10 ans lui préfère de loin la fade Mélanie ! Moi, j’aimais au contraire cette femme forte, qui réussit dans un univers masculin, très autonome, qui ne se soucie pas du regard des autres. Évidemment, il ne m’a pas échappé plus tard, qu’elle passe un peu à côté de sa vie ! »

CÔTÉ INDÉPENDANCE

La première voiture que… je me suis payée

« Une Twingo bleu marine que j’ai eu à 22 ans. Pour l’avoir, ma mère m’a fait crédit et je l’ai remboursée. Travailler pour obtenir quelque chose qu’on désire, c’est comme ça que mes parents m’ont éduquée. »

La première fois que… j’ai quitté le nid familial

« Après le bac, à 17 ans et demi , j’ai été admise sur dossier au Celsa à Neuilly-sur-Seine (une école de journalisme qui dépend de l’université Paris 4-Sorbonne). À ce moment-là, ma mère m’a loué une chambre de bonne à Neuilly, car nous habitions à 35 km de Paris. Attention, ce n’était pas le grand luxe, je n’avais pas de douche, et les toilettes étaient sur le palier. Mais j’étais tellement heureuse d’être dans une école de journalisme, que cela m’était bien égal. C’est vraiment le métier que j’ai toujours rêvé de faire : depuis toute petite, je rêvais d’être journaliste sportif. »

CÔTÉ PREMIER JOB/CARRIÈRE

La première fois que… j’ai passé un entretien d’embauche

« Deux fois. D’abord pour L’Équipe télé où ils m’ont dit ‘non’. Et ensuite, pour la chaîne de télévision Infosport, où ils m’ont dit ‘oui’ tout de suite. Je travaillais à l’époque pour France Télévision, et j’arrivais avec une cassette sous le bras. Le patron Pierre Fraidenraich venait de voir un sujet qu’il trouvait bon, et j’ai dit que c’était moi qui l’avais fait ! Je commençais plutôt pas mal. »

La première fois que… j’ai eu le déclic pour ma carrière

 » J’ai toujours eu le déclic ! Quand j’étais petite, je rêvais devant le footballeur Alain Giresse, la championne de tennis Steffi Graf et l’athlète Marie-José Pérec. Et moi-même, je me suis vue un moment championne olympique ! À la maison, je n’ai eu la télévision qu’à 12 ans, mais pendant les vacances, je regardais l’émission ‘Stade 2’ chez mes grands-parents. C’est assez curieux, car mes parents ne sont pas du milieu, ils sont tous les deux médecins. Ma mère préfère les sports loisirs, tout ce que je déteste. Toutefois, mon père, s’il ne pratique pas, est un spectateur assidu. Je me souviens en particulier lorsque le cycliste Laurent Fignon a perdu le Tour de France de huit secondes devant l’américain Greg Lemon. Et puis, moi-même, j’étais inscrite dans un club de foot. Un club masculin, car il n’y avait pas de club pour les filles. Pour eux, il était impensable que je n’ai pas les mêmes droits que les garçons. »

La première fois que… j’ai eu une grosse galère dans ma carrière

« Mes premières émissions à la chaîne de télévision Infosport. J’étais archinulle, et je bougeais tellement la tête que certains me comparaient aux chiens en peluche à l’arrière des voitures ! Et le pire est que j’étais totalement d’accord avec eux. Seul Pierre Fraidenraich, aujourd’hui patron du journal ‘Libération’, m’a poussée à continuer et je l’en remercierai ad vitam aeternam. »

La première fois que… j’ai été fière d’une réussite pro

« J’ai eu beaucoup de moments de joie et de bonheur dans mon métier mais de fierté, pas vraiment. S’il fallait vraiment trouver ce moment, ce serait peut-être le jour où j’ai été embauchée à la chaîne de télévision Infosport, car devenir journaliste sportif était l’accomplissement de mon rêve d’enfant. »

CÔTÉ LOVE

La première fois que… j’ai embrassé quelqu’un

« À 12 ans en Corse, en vacances avec mes parents. Je me souviens qu’on s’envoyait des lettres d’amour avec des autocollants dessus ! C’était trop mignon. »

La première fois que… je suis tombée amoureuse

« À 16 ans, lors d’un stage d’athlétisme dans l’Essonne, l’époque où je rêvais de devenir la future Marie-José Perec. J’étais très amoureuse, et pour moi c’était très sérieux. Je suis restée avec lui un an et demi. »

La première fois que… j’ai fait l’amour

« Avec lui forcément ! »

CÔTÉ #JEDOISBIENLAVOUER…

La première fois que… j’ai fait un gros mensonge à mes parents

« Je ne leur ai jamais menti car je ne faisais pas beaucoup de bêtises. Si ma mère me disait minuit, j’étais du genre à rentrer à 23 h 59. Toutefois, je me souviens que je fumais sur le bord de la fenêtre (pas beaucoup car j’étais très sportive). C’était l’été, et on jetait nos mégots qui atterrissaient sous un gros buisson. Au début de l’hiver, le buisson a disparu, et tout le monde a vu le tas de mégots ! »

La première fois que… j’ai pris une grosse cuite

« À 17 ans, pendant une soirée. Quand je suis rentrée chez moi, j’ai vomi sur mon portail. Évidemment, le matin, ma mère l’a vu. La honte ! »