L’été ? Pour eux, c’est boulot boulot…

Vieux comme le monde les petits boulots saisonniers… Et avec le coût de la vie étudiante qui augmente chaque année, ils sont bien loin de disparaître ! 5 étudiants nous racontent pourquoi ils ont fait ce choix et comment ils utiliseront ce pécule.

« Pour pouvoir me faire plaisir… et épargner ! »

Béatrice, 20 ans, étudiante à l’IEP de Bordeaux (33)

Son job : Béatrice a vécu l’Euro de football au cœur de la fanzone de Bordeaux, du 10 juin au 10 juillet. Elle était à la buvette et « servait des bières et de la nourriture » aux supporters, avant de passer au self « pour servir le personnel, les policiers et militaires ». Pour le mois d’août, elle enchaîne dans un tout autre domaine : la banque. Avec une motivation cette fois purement « pro » : elle souhaite travailler dans l’audit financier.

Son salaire : Le SMIC pour son travail à la fanzone + les primes précarité (elle a obtenu son job via une agence d’intérim) / 35 heures par semaine, au SMIC également pour son travail à la banque.

De l’argent pour quoi faire ? : « Pour le plaisir, pour faire des voyages, m’acheter des vêtements, des chaussures… Mais aussi pour préparer l’avenir en épargnant. »

« Pour payer le loyer et pouvoir voyager »

Guillaume, 21 ans, étudiant en BTS technico-commercial à Sablé-sur-Sarthe (72)

Son job : Guillaume est assistant commercial pour la société Mobitech télécoms, à Saint-Nazaire. Une société qu’il connaît bien puisqu’il y a effectué un stage de deux mois dans le cadre de ses études. Ses missions se composent d’une part de travail au bureau où il « étudie les dossiers clients » et d’une part de travail sur le terrain où il « prend contact avec les clients en accompagnant le commercial de l’entreprise ». Un choix avec un objectif clair : gagner en compétences en lien avec son projet professionnel.

Son salaire : le SMIC, 35 heures par semaine environ (selon les rendez-vous avec les clients).

De l’argent pour quoi faire ? : « Principalement pour payer mon loyer et pour vivre, car je fais mes études assez loin de chez moi. Je mettrai aussi une petite partie de côté pour profiter de mon mois d’août et me faire des petits plaisirs, éventuellement en voyageant un peu avec des amis. »

« Pour partir étudier à l’étranger »

Antoine, 22 ans, diplômé d’un BTS commerce international à Paris (75)

Son job : Antoine travaille depuis début juin au Monoprix d’Issy-les-Moulineaux au rayon fruits et légumes. Chaque jour il chouchoute le rayon, l’entretient, le nettoie, l’approvisionne. Il veille aussi au bon fonctionnement de « la balance sur laquelle les clients pèsent leurs articles ».

Son salaire : 1.100 € par mois environ, 32 heures par semaine.

De l’argent pour quoi faire ? : « Je m’apprête à partir au Danemark pour étudier. L’argent gagné va me permettre de financer mes études et d’être autonome vis-à-vis de mes parents. »

« Une nécessité absolue pour préparer la rentrée »

Amélia, 21 ans, étudiante à l’IEP de Bordeaux (33)

Son job : Amélia fait du baby-sitting tout l’été. En plus de cela, elle est en stage dans une association bordelaise, Aquitaine Active. Depuis ses 17 ans, été rime avec job. Avant, elle était animatrice en colonies de vacances, un poste qu’elle aimait beaucoup. Aujourd’hui par manque de temps, elle a opté pour le baby-sitting. Manque de temps car il est très compliqué « de concilier la nécessité de faire un stage pour commencer à explorer le secteur d’activité dans lequel on veut travailler, avec la nécessité absolue de travailler l’été ».

Son salaire : 9 € de l’heure.

De l’argent pour quoi faire ? : « J’ai besoin de cet argent pour bien démarrer l’année car les charges en septembre sont importantes. Ensuite pour vivre au quotidien, et me permettre de m’accorder quelques sorties. »

« Pour sécuriser l’avenir »

Margaux, 24 ans, diplômée d’un master de cinéma à Bordeaux (33)

Son job : Margaux travaille à l’accueil du centre UCPA de Bombannes (en bord de mer, à 70 kilomètres de Bordeaux). Elle s’occupe des vacanciers des campings environnants, et « les renseigne sur les activités sportives proposées par l’UCPA ». Elle a choisi de profiter de son long été pour travailler, et pouvoir se permettre de ne faire que des jobs d’appoint le reste de l’année (type baby-sitting).

Son salaire : 1.400 € par mois, 35 heures par semaine.

De l’argent pour quoi faire ? : « Mes parents m’aident le reste de l’année, mais je me dirige dans une branche professionnelle difficile : la comédie. J’ai besoin de sécuriser mon avenir en épargnant. Mais je ne me prive pas de plaisir, et je fais des petits voyages peu onéreux. »

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